Alain Bashung – Gaby Oh Gaby

Cela s’écoute sur YouTube en studio ou sur scène.

Gaby oh Gaby – 1981 Gaby oh Gaby
J’fais mon footing au milieu des algues et des coraux
Et j’fais mes pompes sur les restes d’un vieux cargo
J’dis bonjour… Faut bien que je me mouille
C’est ma dernière surprise-party, je m’écrase le nez au hublot
J’ai mon contrat de confiance, l’encéphalo qu’y faut
J’ai du bol, j’en vois un qui rigoleGaby, oh Gaby, tu devrais pas m’laisser la nuit
J’peux pas dormir, j’fais qu’des conneries
Gaby, oh Gaby, tu veux qu’j’te chante la mer
Le long, le long, long des golfes pas très clairsEn r’gardant les résultats d’son check-up
Un requin qui fumait plus a rallumé son clope
Ca fait frémir, faut savoir dire stop
Tu sais, tu sais c’est comme ce type qui voudrait que j’me soigne
Et qu’abandonne son clebs au mois d’août en Espagne
J’sens comme un vide, remets-moi Johnny KiddGaby, oh Gaby, tu devrais pas m’laisser la nuit
J’peux pas dormir, j’fais qu’des conneries
Gaby, oh Gaby, tu veux qu’j’te chante la mer
Le long, le long, long des golfes pas très clairsGaby j’t’ai déjà dit qu’t’es bien plus belle que Mauricette
T’es belle comme un pétard qu’attend plus qu’une allumette
J’la fais craquer, au feu les pompiers
Aujourd’hui c’est Vendredi et j’voudrais bien qu’on m’aime
J’sens qu’j’vais encore finir chez Wanda et ses sirènes
Et ses sirènesGaby, oh Gaby, tu devrais pas m’laisser la nuit
J’peux pas dormir, j’fais qu’des conneries
Gaby, oh Gaby, tu veux qu’j’te chante la mer
Le long, le long, long des golfes pas très clairsAlors à quoi ça sert la frite si t’as pas les moules
Ca sert à quoi l’cochonnet si t’as pas les bou-ou-ou-ou-oules
I’m jogging amidst algae and coral
and doing my push-ups on the wreck of an old freighter
I say hello … Must get into it, what
That’s my last party, I flatten my nose against the porthole
I’ve got my trust agreement, the right encephalogram
I’m lucky, I see that one bloke there laughingGaby, oh Gaby, you shouldn’t leave me at night
I can’t sleep, I keep messin’ things up
Gaby, oh Gaby, you want me to sing of the sea
Along, along, along them not so clear gulfsAfter a glance at his check-up
A shark that’s quit smoking lights up his fag again
It makes one shudder, one should know where to draw the line
You know, you know, it’s like this guy who says I should get treated
And then ditches his mutt in August in Spain
I feel like in a void. Play me that Johnny Kidd againGaby, oh Gaby, you shouldn’t leave me alone at night
I can’t sleep, I keep messin’ things up
Gaby, oh Gaby, you want me to sing of the sea
Along, along, along them not so clear gulfsGaby, I’ve already told you you’re much prettier than Mauricette
You’re as pretty as a firecracker waiting for a match
I light it. Fire! Fire! Call 911
Today’s Friday and I’d like someone to love me
I feel I’ll end up by Wanda and her sirens
And her sirensGaby, oh Gaby, you shouldn’t leave me at night
I can’t sleep, I keep messin’ things up
Gaby, oh Gaby, you want me to sing of the sea
Along, along, along them not so clear gulfsSo what’s the use of French fries if you haven’t got the mussels?
What use is there for a jack if you haven’t got the ba-a-a-a-alls?

Le dernier des Grands de la Chanson française ? En tout cas le seul qui ne chante jamais, mais parle ses chansons ou, au mieux, les psalmodie. Je l’aurai découvert sur le tard : le traducteur en moi est séduit par la complexité de ses textes ; en revanche, l’auditeur en moi ne supporte pas de l’écouter plus d’un quart d’heure.

Osez, Joséphine  1991
Dare, Josephine
Sonnerie à l’arrière des berlines
on devine
des monarques et leurs figurines
juste une paire de demi-dieux
livrés à eux
ils font des petits
ils font des envieuxà l’arrière des dauphines
je suis le roi des scélérats
à qui sourit la viemarcher sur l’eau
éviter les péages
jamais souffrir
juste faire hennir
les chevaux du plaisirosez, osez, Joséphine
osez, osez, Joséphine
plus rien ne s’oppose à la nuit
rien ne justifieusez vos souliers
usez l’usurier
soyez ma muse
et que ne durent que les moments doux
durent que les moments doux
et que ne durent que les moments douxosez, osez, Joséphine
osez, osez, Joséphine
plus rien ne s’oppose à la nuit
rien ne justifie
In the back seats of saloons
One can imagine
Monarchs and their figurines
Just a pair of demigods
Left to their own
They have imitators
They make people jealousIn the back seats of Dauphines
I am the king of villains
On whom life is smilingWalking on water
Avoiding toll booths
Never having to suffer
Just having the horses
Of pleasure whinnyingDare, dare, do, Josephine
Dare, do dare, Josephine
There’s nothing against the night any longer
Nothing justifiesWear out your shoes
Wear out the usurer
Be my muse
And may only sweet moments endure
Only sweet moments endure
And may only sweet moments endureDare, dare, do, Josephine
Dare, do dare, Josephine
There’s nothing against the night any longer
Nothing justifies