Par Israël Shamir
Paru le 25 Avril 2021 sur Unz Review sous le titre Uncharted Waters
Les États-Unis mènent deux guerres : avec l’Ukraine contre la Russie, et avec la Russie contre le climat. Les deux sont très coûteuses, les deux ne rapportent rien aux Américains, les deux sont totalement inutiles, mais les deux sont essentielles pour le régime Biden en ce moment, alors que la pandémie de Covid s’essouffle. Comment les choses vont-elles se passer ?
La guerre d’Ukraine a peut-être été reportée. Les troupes russes se sont retirées de leurs positions avancées à la frontière ukrainienne pour rejoindre leurs bases permanentes. Poutine a peut-être décidé que la menace d’une réponse russe puissante suffirait pour que Kiev renonce à son projet d’invasion du Donbass. Il s’en est fallu de peu : L’artillerie de Kiev a bombardé le Donbas ; les chars russes leur faisaient face en attendant l’ordre de se diriger vers l’ouest, mais l’ordre n’est pas venu. Il est encore trop tôt pour le dire. Ces derniers jours, le pilonnage de Donbas par le régime de Kiev s’est en fait intensifié. Les troupes de Kiev ont progressé vers la ligne de front séparant les zones contrôlées par le régime et le Donbas libre, et elles ont apporté avec elles davantage d’armes lourdes. Dans le Donbas, les gens sont d’une humeur pitoyable : ils se sentent abandonnés par la Russie, ou plutôt ils sont retournés dans le même enfer de bombardements intermittents avec lequel ils vivent depuis des années. Ils n’ont pas été autorisés à rejoindre la Fédération de Russie comme ils l’espéraient. À Kiev, on pense que Poutine a cligné des yeux le premier. C’est ce que disent les Britanniques. Le prudent Poutine ne veut pas la guerre, mais il peut encore l’avoir. Ce que nous avons maintenant ressemble plus à une accalmie qu’à une situation stable.
Europe Defender, l’un des plus grands exercices militaires dirigés par l’armée américaine depuis des décennies, a démarré et se poursuivra jusqu’en juin. Le ministre russe de la défense, M. Shoygu, a appelé ses troupes à se tenir prêtes à répondre à toute « évolution défavorable » au cours des exercices de l’OTAN ; les armes lourdes resteront en position avancée, de sorte que le déploiement des troupes pourrait être rapide. En mai, des navires de la Royal Navy passeront le Bosphore, tandis que les Russes ont déplacé leurs bateaux lance-missiles de la mer Caspienne et de la mer Baltique vers la mer Noire. Il y a donc encore bien des chances que les choses tournent mal.
Les relations de la Russie avec les États-Unis et leurs sous-fifres sont aussi mauvaises qu’elles l’ont jamais été. Aussi mauvaises qu’en 1962, pendant la crise des Caraïbes ? Non, mais aussi mauvaises qu’en 1952, pendant la guerre de Corée. Les États-Unis sont un ennemi, a déclaré le vice-ministre des affaires étrangères, M. Ryabkov, et un tel mot n’avait pas été utilisé depuis la guerre de Corée. Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont également appelé la Russie leur ennemi le plus dangereux. Jusqu’à une date récente, M. Poutine croyait encore à la possibilité d’intégrer la Russie dans le monde occidental, non pas en tant que chien de garde mais en tant qu’État puissant au même titre que l’Allemagne ou la France. Les années qui ont passé lui ont prouvé que c’était une chimère impossible. Il a dû revoir ses objectifs. Et puis, le monde a changé. Il y a eu un changement tectonique : La Russie est devenue plus forte ; les États-Unis se sont mis à dos la Chine ; le peuple américain est rétif et malheureux ; les Européens ont été faits prisonniers chez eux. Dans un tel monde, la Russie ne peut pas accepter éternellement les attaques par procuration des États-Unis.
Les relations entre la Russie et les États-Unis sont passées de la « rivalité » à la « confrontation » et sont revenues au niveau de la guerre froide, a écrit l’ex-président Dmitri Medvedev, le numéro 2 de la Russie, qui est considéré depuis longtemps comme un membre de l’équipe du Kremlin plus favorable à l’Occident. La Russie a renvoyé l’ambassadeur américain dans son pays « pour consultations » ; celui-ci a tenté de désobéir en disant « C’est non, je ne partirai pas », mais il a fini par céder et est reparti à Washington, en même temps que dix diplomates américains expulsés. Les Russes ont également interdit à l’ambassade américaine d’engager du personnel local, de recevoir des diplomates en visite et de voyager librement en Russie, ce qui a rendu les liens diplomatiques plutôt tendus.
Pendant ce temps, un complot visant à assassiner le président Loukachenko et/ou à kidnapper ses fils a été révélé à Moscou. Les comploteurs bénéficiaient du soutien de la CIA, a déclaré le président biélorusse, affirmant que son assassinat avait été autorisé au plus haut niveau de l’administration Biden. Cette révélation a rapproché le Belarus de Moscou. Il y a un an, Minsk et Moscou se battaient froid. Loukachenko avait de bonnes raisons de soupçonner les oligarques russes d’être impliqués dans une révolution de couleur, chez lui. Ils espéraient destituer le président têtu, puis privatiser et racheter l’industrie du Belarus, car cette république est la seule à avoir préservé et amélioré l’héritage de l’époque soviétique. Depuis lors, Loukachenko a compris que Poutine n’était pas contre lui et les relations ont commencé à s’améliorer.
Gardant cela à l’esprit, les gens attendaient avec une certaine nervosité le discours annuel de Poutine sur l’état de la nation, le 21 avril, s’attendant à une annonce spectaculaire, qu’il s’agisse de la guerre, de l’intégration de la Biélorussie ou de la reconnaissance du Donbas ; cependant, le discours a principalement porté sur l’aide publique aux familles avec enfants. Poutine a joué au Père Noël : il a félicité le peuple russe d’avoir presque vaincu la pandémie ; maintenant, nous devons être féconds et nous multiplier, a-t-il laissé entendre. Il a également accordé aux Russes dix jours de congés payés à partir du 1er mai, vraisemblablement pour qu’ils puissent se multiplier à loisir dans leurs résidences secondaires. Pratiquement chaque famille russe citadine établie possède une maison de campagne à cette fin. Cette année, le dimanche de Pâques russe aura lieu le 2 mai, de sorte que les Russes bénéficieront de toute l’octave de Pâques sous forme de congés payés. L’État couvrira la moitié des frais de vacances d’été des enfants et donnera une somme forfaitaire décente à chaque enfant pour la prochaine année scolaire, suffisante pour acheter des vêtements et des livres corrects. Les vacances en Russie seront subventionnées pour tous, afin de compenser la difficulté de voyager à l’étranger en raison des restrictions covidiques. Pour ceux qui insistent pour partir à l’étranger, l’Égypte leur sera bientôt ouverte comme destination de vacances.
Une telle générosité inquiète les Russes. Elle leur rappelle ces heures de repos et le verre de vodka que leurs pères recevaient avant d’être envoyés à l’assaut des lignes allemandes – un répit avant la bataille. Cependant, Poutine n’a pas mentionné une seule fois le régime de Kiev et l’Ukraine.
Il a promis de punir sévèrement quiconque franchirait les lignes rouges et a comparé les Tchèques et les Polonais à « Tabaqui [le chacal] qui s’accroche à Shere Khan [le tigre mangeur d’hommes], hurlant pour apaiser leur souverain ». Shere Khan, c’est certainement les États-Unis, le grand ennemi de Mowgli [la Russie], l’enfant humain dans la jungle. Rudyard Kipling a été rayé de la mémoire aux États-Unis pour son livre Le fardeau de l’homme blanc, et Tabaqui n’apparaît pas dans les versions cinématographiques américaines du Livre de la jungle, mais les Russes connaissent le personnage tel qu’il apparaît dans leur version en dessin animé.
Les chacals tchèques ont suscité beaucoup d’hilarité chez les Russes en affirmant que leur dépôt d’armes avait été dynamité en 2014 par Petrov et Boshirov, les légendaires agents du GRU devenus célèbres avec l’affaire Skripal. Des centaines de mèmes sont immédiatement apparus, faisant appel au sens de l’humour des Russes.
L’histoire du dépôt d’armes est obscure ; les Tchèques ont déclaré que le dépôt appartenait à un marchand d’armes bulgare qui a rapidement démenti cette allégation ; il semble que les armes allaient être introduites clandestinement en Ukraine et en Syrie pour être utilisées contre la Russie tout en leur permettant ne nier la provenance tchèque. Un James Bond russe s’occuperait du dépôt exactement comme Petrov et Boshirov sont censés l’avoir fait. Mais pourquoi les Tchèques ont-ils décidé de dévoiler cette vieille histoire maintenant ?
Il y a trois explications possibles : (1) Cela a été fait afin d’écarter la société russe Rosatom de l’appel d’offres pour la construction de la centrale nucléaire qu’elle était sur le point de remporter. Sans Rosatom, le budget de 5 milliards de dollars ira probablement à la société américaine Westinghouse, bien qu’elle soit en faillite et incapable de construire la centrale. (2) Pour détourner l’attention de la tentative de meurtre ou d’enlèvement du président biélorusse Loukachenko et de sa famille, par des comploteurs liés à la CIA. (3) Les Tchèques font ce que leurs maîtres américains leur ont dit de faire, et il ne faut pas se demander pourquoi.
Quelle que soit la raison, les Tchèques ont expulsé 18 diplomates russes ; les Russes ont répondu en expulsant 20 diplomates tchèques ; les Tchèques ont fait monter les enchères en expulsant plus de 60 membres du personnel de l’ambassade russe ; les Russes ont répondu en interdisant aux Tchèques d’embaucher du personnel local. Maintenant, ils envisagent de sanctionner la bière tchèque, la plus grande exportation tchèque vers la Russie, et éventuellement les voitures Skoda. Les Tchèques sont susceptibles de sanctionner la Russie en arrêtant la livraison de pièces de haute technologie. D’autres Tabaquis d’Europe de l’Est ont ajouté à l’agitation. Les Polonais, les Bulgares et les Baltes ont expulsé quelques diplomates russes ; la Russie a riposté avec d’autres expulsions, la routine.
Il y a quelques jours, le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, s’est rendu à Téhéran et a déclaré que les relations entre la Russie et l’Iran avaient atteint un niveau « sans précédent ». Le premier fruit de cette déclaration a été annoncé. Des navires de la marine russe escorteront des pétroliers iraniens livrant du pétrole et du blé iraniens en Syrie. Cela empêchera Israël ou les États-Unis d’attaquer les pétroliers. Les Israéliens ont jubilé en disant qu’ils avaient saboté des dizaines de pétroliers iraniens, provoquant une immense misère parmi les Syriens. Maintenant, on espère que c’est terminé (ou peut-être pas. Ou peut-être que si).
Et juste au cas où Israël ne tiendrait pas compte de ce signal, il y a eu un autre signal. Un missile russe C-200 lancé par les Syriens a atterri « par hasard » près d’une usine nucléaire israélienne, le centre nucléaire de Dimona. Les Israéliens ont tenté de minimiser l’impact public de l’évènement en concoctant l’histoire improbable d’un vieux missile sol-air syrien, lancé contre un avion à réaction israélien qui passait à quelques 300 km, et tombant quelque part dans le désert du Néguev. Les Syriens et les Iraniens n’ont pas contesté cette explication et ont affirmé qu’ils venaient de repousser une attaque aérienne israélienne. Mais les réseaux sociaux israéliens ont révélé que le public israélien est inquiet, et à juste titre, car le système de défense antimissile Patriot, de fabrication américaine, n’a pas réussi à arrêter le missile entrant. L’agence de presse russe a rapporté que des dispositifs électroniques russes basés en Syrie avaient brouillé le système de défense antimissile israélien dans 12 districts, permettant ainsi au missile d’atteindre Dimona. « Il s’agissait d’une réponse russe aux violations israéliennes de nos accords sur la Syrie », a ajouté l’agence.
Quant à l’Afghanistan, lorsque le régime Biden a décidé de reporter au 11 septembre le retrait des troupes qu’il avait proposé, les experts russes que j’ai consultés sont convaincus que les États-Unis ne quitteront jamais l’Afghanistan de leur propre gré. Ils garderont en place des milliers de contractants militaires privés, et conserveront leurs positions dans les aéroports s’il s’avère nécessaire de reconquérir du terrain.
Et maintenant, la guerre climatique. Poutine et Xi avaient été invités (entre autres) par le président Biden à participer au sommet virtuel des leaders sur le climat. (Biden était le seul à porter un masque lors de ce sommet virtuel). La pandémie de Covid se transforme en douceur en réchauffement climatique dans les plans de nos maîtres. Ces plans sont tellement farfelus que le Donbass malheureux pourrait aussi bien se trouver sur une autre planète. Ils prévoient, entre autres, de mettre fin à la production de viande et de passer à la production d’insectes pour l’alimentation. « L’agriculture est le principal moteur de la perte de biodiversité mondiale et l’un des principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre. Les insectes d’élevage pourraient aider à résoudre deux des plus grands problèmes du monde à la fois : l’insécurité alimentaire et la crise climatique », prêche la BBC.
La directrice du renseignement national (une femme, évidemment; on en saurait permettre à un mâle blanc d’occuper un poste aussi important, sauf s’il s’agit d’un lecteur de prompteur gâteux), Avril Hines, donc, a déclaré que le changement climatique devait être « au centre de la sécurité nationale et de la politique étrangère d’un pays ». Le changement climatique « doit être pleinement intégré à tous les aspects de notre analyse afin de nous permettre non seulement de surveiller la menace, mais aussi, et c’est essentiel, de nous assurer que les décideurs politiques comprennent l’importance du changement climatique sur des questions apparemment sans rapport. » En clair, à partir de maintenant, la CIA dira aux décideurs politiques (y compris les rois et les présidents, les sénateurs et les ministres) ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas faire. Et on a de bonnes raisons de supposer qu’ils ne seront pas autorisés à se plaindre du complexe militaire américain, le plus grand pollueur de la planète. Adieu les États souverains, bienvenue au gouvernement mondial unique !
Le président Trump (malgré tous ses défauts) a été le dernier dirigeant du monde libre à essayer de lutter contre le double programme de pandémie et de réchauffisme. Sans surprise, il a été frauduleusement privé de sa haute fonction. Biden est tout à fait pour le covidisme et pour l’hystérie climatique, exactement comme Greta Thunberg. Hélas, aucun dirigeant ne s’oppose à cet agenda. Le président brésilien Bolsonaro qui s’était courageusement prononcé contre les deux C&C s’est repenti ; maintenant il est d’accord, et demande même à emprunter de l’argent pour mieux lutter contre le réchauffement climatique.
Pour la Russie, le pays habité le plus froid du monde, le réchauffement climatique ne peut être que bénéfique (aujourd’hui encore, le 25 avril, il fait 2°C à Moscou). Les Russes ne se laissent pas berner par l’agenda vert américain. « La dernière remarque américaine sur l’agenda vert n’est rien d’autre qu’un chantage et une tentative pour créer un écran de fumée environnemental et climatique, et pour utiliser des leviers économiques étrangers pour forcer ses partenaires et clients à payer pour la modernisation de leur complexe énergétique », a déclaré un expert russe de premier plan. Cependant, Poutine n’est pas homme à aller à l’encontre d’un programme aussi universellement accepté. Il tente de trouver une position qui profitera à la Russie et minimisera les dangers, tout en se pliant du bout des lèvres aux exigences du régime de Biden. La Russie réussit à concurrencer le GNL [gaz naturel liquéfié] fourni par les États-Unis avec ses propres ressources gazières abondantes. Si la Chine est obligée de passer du charbon au gaz naturel, la Russie vendra son gaz à Pékin à un prix inférieur à celui des États-Unis. Les centrales nucléaires ne produisent pas de CO2 et les Russes sont les meilleurs dans ce domaine. Et malgré l’hostilité générale, M. Biden a salué la contribution de M. Poutine au Green Deal.
Lors du sommet, Poutine a déclaré que la Russie avait presque réduit de moitié ses émissions par rapport à 1990. Il n’a pas mentionné que ce grand succès avait été obtenu grâce à la destruction de l’URSS, à la désindustrialisation de la Russie et à une baisse considérable du niveau de vie de la population russe. Les gens frémissent encore lorsqu’ils se souviennent des années 90 et de leur pauvreté, et c’est ce que signifie « réduire de moitié les émissions ». Voilà ce que Biden a concocté pour les Américains : la pauvreté, des insectes pour le dîner et les travailleurs réduits à livrer des colis pour Amazon. Peut-être que le choix de mourir dans un holocauste nucléaire n’est pas une si mauvaise option.
Mike Whitney m’a récemment demandé pourquoi le passage de la Russie du communisme au capitalisme n’a fait aucune différence dans la position de Washington en matière de politique étrangère. Les États-Unis sont toujours aussi implacablement hostiles envers la Fédération de Russie qu’ils l’étaient envers l’Union soviétique. C’est un bon signe. Washington était amical envers Moscou lorsque Boris Eltsine bombardait son propre parlement, lorsque les scientifiques russes vendaient leurs bibelots sur des marchés aux puces improvisés dans les gares, lorsque les jeunes filles russes vendaient leurs charmes pour quelques dollars aux étrangers en visite – à cette époque, la Russie était populaire et aimée. Pourquoi la Russie est-elle traitée avec une telle hostilité aujourd’hui ?
Il y a plusieurs réponses possibles : (1) Les capitalistes pensent que l’esprit du communisme vit toujours en Russie, invaincu malgré tout. En effet, des millions de Russes (plus de 60 %) affirment que l’Union soviétique était bonne pour eux ; ils se souviennent ou ont entendu de leurs parents comment le socialisme leur profitait autrefois. (2) Pour le noyau, peu importe le credo de la périphérie. (3) Pour les forces sataniques, la Russie porte la lumière du Christ. (4) L’hégémonie ne souffrira pas un esprit indépendant. Vous pouvez choisir votre propre réponse. Peut-être toutes les réponses sont-elles correctes.
La Russie, malgré ses efforts pour s’intégrer dans l’agenda mondial, se démarque toujours. C’est le seul pays au monde où la masculinité n’est pas toxique ; où les blancs ne se sentent pas coupables ; où les gens mangent de la viande et chauffent leurs maisons jusqu’à avoir bien chaud ; malgré la pandémie, les théâtres et les églises sont ouverts ; il n’y a pas de #MeToo ; les producteurs et les réalisateurs russes peuvent batifoler avec les actrices ; l’éducation et la médecine sont (largement) gratuites pour tous. En dehors de Moscou, même le stationnement est gratuit, si vous pouvez trouver une place. Vous pouvez vous faire vacciner si vous le souhaitez, gratuitement, n’importe quel jour, et pourtant personne ne vous y oblige. Il n’y a pas de confinements ni couvre-feux, pas de passeports covidiques, pas de masques obligatoires. Ce serait tragique si un tel pays devait être détruit.
Israël Shamir