Quelques articles au sujet des crimes de guerre perpétrés par l’UCK contre des Serbes, des Roms et des Albanais qui ne partageaient pas les buts de l’UCK, ainsi que les résultats de l’enquête du procureur Clint Williamson.
Elle avait déclaré qu’environ 300 prisonniers serbes avaient été kidnappés par l’Armée de libération du Kosovo (UCK) durant la guerre de 1998-1999.
Elle avait ajouté qu’ils avaient été déportés en Albanie où ils avaient été assassinés et que leurs organes avaient été prélevés pour être revendus.
Elle, c’est Carla del Ponte.
On sait comment ses propos ont été reçus, on se rappelle aussi comment Bernard Kouchner a éclaté de rire. Aujourd’hui, le procureur américain Clint Williamson a présenté le résultat de son enquête à Bruxelles.
Carla Del Ponte: Il est dommage qu’on n’ait pas trouvé de preuves
Par Dragan Grcic – 30/07/2014
Selon Carla Del Ponte, Williamson confirme ce qui avait été précédemment dit. Elle a précisé à Al Jazeera qu’il n’a jamais été question du trafic d’organes de plusieurs centaines de personnes, mais d’un petit nombre. Les preuves sont présentes, mais pas suffisamment pour une procédure judiciaire, selon elle.
Pour rappel, l’allégation de trafic d’organes avait été balayée d’un revers de la main par Bernard Kouchner: «les gens qui disent ça sont des salauds et des assassins», avait-il lancé.
Je joins la traduction d’un extrait d’une dépêche de Tanjug, publiée par Politika le 29 juillet 2014.
L’ancienne Procureure du Tribunal de La Haye, Carla Del Ponte, a déclaré aujourd’hui qu’elle regrette que l’équipe de Clint Williamson, chargé d’enquêter sur le trafic d’organes humains au Kosovo et Métochie en 1999, n’ait pas trouvé de preuves suffisantes pour mettre en accusation les responsables de ces crimes.
«Vous savez, c’est dommage, mais je ne suis pas surprise, car il est très difficile de mener une enquête adéquate, de si longues années après que les faits se soient produits», a déclaré Del Ponte lors d’une interview téléphonique à Tanjug, elle a remarqué que les enquêteurs du tribunal de La Haye n’étaient pas parvenus à rassembler des preuves «car personne ne voulait les y aider».
Elle a exprimé l’espoir que, dans l’avenir, suffisamment de preuves seront trouvées pour lancer une accusation pour trafic d’organes.
Del Ponte a, cependant, souligné le fait que le procureur Williamson a exprimé lors de la conférence de presse de Bruxelles qu’il croit personnellement qu’il y a eu trafic d’organes.
Elle a présenté des preuves du trafic d’organes au Kosovo dans son livre Lov, en 2008. Le procureur serbe pour les crimes de guerre a par la suite ouvert une enquête sur l’affaire de la «maison jaune», après la publication de son livre.
Source : http://philippehua.com
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Williamson sur le trafic d’organes au Kosovo
Par Dragan Grcic – 29 juillet 2014
J’avais compris en première lecture du rapport que Williamson ne conteste pas qu’il y ait eu trafic d’organes, que les crimes n’ont eu lieu qu’à une petite échelle et qu’il n’a pu rassembler les preuves. A vrai dire, en relisant le rapport, il est relativement ambigu: il ne conteste pas ni ne valide l’accusation de trafic d’organes. Comme on le voit dans cette dépêche de Swissinfo, l’information ne peut être donnée de façon claire. D. Grcic
La Task force spéciale chargée d’enquêter sur les crimes commis en 1999 au Kosovo a remis ses conclusions. La task force a été constituée à la suite d’un rapport de Dick Marty, qui évoquait des arrestations illégales et des meurtres commis sur des Serbes afin de commercialiser leurs organes vitaux.
Le rapporteur, l’ambassadeur Clint Williamson, a affirmé qu’il y a des éléments concordants qui établissent que des crimes contre l’humanité ont été commis contre des Serbes, des Roms et des Albanais qui ne partageaient pas les buts de l’UCK.
Des éléments permettent d’inculper des responsables de l’UCK.
Les éléments indiquent que l’UCK a volontairement visé des populations minoritaires avec des actes de persécution, incluant enlèvement, meurtres illégaux, disparitions forcées, détention illégale dans des camps du Kosovo et d’Albanie, violence sexuelle, et d’autres formes de traitement inhumains. Il en a résulté un nettoyage ethnique de larges parties de la population serbe et rom.
Ces actes ne sont pas des crimes individuels mais organisés et pour lesquels peuvent être tenus pour responsables des cadres de l’UCK.
Le rapport publié aujourd’hui évoque les allégations selon lesquelles un petit nombre de personnes auraient été exécutées en vue de leur prélever leurs organes, et de les commercialiser sur le marché noir. Cependant, les preuves suffisantes pour pouvoir inculper des personnes font encore défaut.
Le rapport complet est disponible ici, en anglais.
Par Dragan Grcic – 29 juillet 2014
Source: http://serbie-droitshumains.blogspot.ch/