Gilad Atzmon | 24 juin 2016
Hier, la Grande-Bretagne a voté pour quitter l’UE. Les causes de ce résultat sont connues depuis longtemps. Plus de la moitié des Britanniques sont consternés par le niveau de l’immigration, le multiculturalisme, le manque de possibilités d’emploi, le capitalisme global, l’évaporation de l’industrie et une bulle immobilière qui laisse la plupart des jeunes Britanniques sans perspectives d’avenir décent.
Le Brexit était un débouché pour ces frustrations légitimes. Pourtant, les symptômes problématiques énumérés ci-dessus ont peu à voir avec l’UE ou avec Bruxelles. Leur cause est ailleurs.
L’immigration et le multiculturalisme (à savoir, l’idéologie visant à supprimer l’expression du chauvinisme) font partie intégrante de l’idéologie marxiste culturelle. La Grande-Bretagne, comme le reste de l’Occident, a fait l’objet d’un paradigme invasif et brutal conçu pour diviser la classe ouvrière. Inonder la Grande-Bretagne avec l’immigration était un acte politique conscient poussé par la gauche juive et le lobby juif. Ceci est explicable. Les Juifs ont de bonnes raisons d’avoir peur de la classe ouvrière. Historiquement, ce sont les classes ouvrières qui se sont retournées contre les Juifs. Briser la société en segments fragmentés et différents est très clairement de l’intérêt des juifs de gauche. Quand une société est divisée en une variété de tribus et identités, les Juifs deviennent simplement une tribu parmi d’autres.
Je suis moi-même immigrant et non pas un militant anti-immigration. Cependant, à un certain stade dans les années 2000, mon groupe « Orient House Ensemble », était composé de sept immigrants et un Britannique natif. Nous étions des Israéliens, un Palestinien, un Roumain et un Moldave. En ce temps-là, notre ensemble remportait tous les prix musicaux britanniques. Nous étions favoris de la BBC et Album de l’année du Guardian. Nous étions des héros du multiculturalisme et le symbole d’une nouvelle société britannique «tolérante». Le British Council nous a envoyés dans le monde entier pour promouvoir ces idéaux. Cela n’a pas duré longtemps. J’ai vite saisi le projet sous-jacent. Comme ceux qui me connaissent peuvent s’y attendre, je n’ai pas pu me taire.
Hier, les Britanniques ont voté contre l’immigration. Mais quitter l’UE n’est peut-être pas la réponse à leur situation. Considérer les éléments et les idéologies qui ont mis en oeuvre des politiques pro-immigration et le multiculturalisme est peut-être le moyen ultime d’aller de l’avant.
La démographie du référendum suggère que ce sont surtout les travailleurs britanniques qui veulent quitter l’UE. Au cours des quatre dernières décennies, ils ont vu disparaître l’industrie. Ils ont vécu une bulle économique qui a laissé beaucoup d’entre eux pauvres les privant de l’accession à la propriété.
Mais ce n’est pas vraiment l’UE qui a causé tout cela et quitter l’UE n’améliorera peut-être pas la situation. Milton Friedman, qui a enseigné la philosophie du «marché libre» à Margaret Thatcher, n’a jamais vécu à Bruxelles. Friedman croyait à l’économie de service. Il croyait aussi que le capitalisme était non seulement une bonne idée, mais qu’il était aussi très bon pour les juifs. Goldman Sachs, George Soros et d’autres, qui détruisent un pays après l’autre de manière irresponsable, ne font par ailleurs pas partie du gouvernement de Bruxelles. Le vote britannique était en fait un vote contre Goldman Sachs, Soros, Friedman et le marxisme culturel, mais la plupart d’entre eux ne le savent pas encore.
Hier, le peuple a prouvé, encore une fois, que les britanniques ce sont des gens courageux. Ils ont pris une décision dont ils comprenaient fort bien qu’elle pourrait infliger de graves difficultés à leur société. Sachant cela, ils se sont engagés dans le Brexit avec fierté et j’admire leur courage.
Les Britanniques ont voté contre l’immigration, les banksters, l’économie mondiale et la City ainsi que contre les deux partis qui ont favorisé cette catastrophe depuis des décennies. Cependant, les Britanniques ont échoué à attaquer la racine du problème. Quitter l’UE ne va pas les émanciper. Pour l’oligarchie juive, le Brexit est une alerte rouge. «Hands off» [Bas les pattes, ntd] serait la stratégie la plus intelligente. Peuvent-ils suivre cet humble conseil? J’en doute.
La plupart des Britanniques juifs ont peu à voir avec tout ceci. Liam Fox et Michael Gove, qui étaient parmi les leaders de l’appel à quitter l’UE, sont connus pour être des serviteurs dévoués des « lobbies juifs ». La presse juive était assez silencieuse sur le Brexit. Et surtout, si les Britanniques juifs avaient identifié que l’appel à quitter l’UE aurait été de quelque manière lié à la puissance juive, à la banque juive ou à la gauche juive pro immigration, nous aurions vu la formation rapide d’une campagne « Juifs pour le Brexit ». C’est ce que les juifs font quand ils détectent une résistance à leur pouvoir politique : ils forment immédiatement les organes qui contrôlent l’opposition.
Gilad Atzmon | 24 juin 2016
Article original: http://www.gilad.co.uk/writings/2016/6/24/brexit-and-jewish-oligarchy
Traduit par Sabine Schäublin pour Arrêt sur Info