Budapest. (Pablo Gonzalez/Flickr)


Voilà donc ce qui se cache derrière les récentes attaques verbales hystériques de l’UE contre la Hongrie… Non pas une question de « droits de l’homme », mais de guerre économique contre la Chine et la Russie.


Par Simó Endre, de Magyar Békekör
Paru le 14 juin 2021 sur Consortium News sous le titre The NATO Iron Curtain


Déclaration de la Communauté hongroise pour la paix (Magyar Békekör)

L‘OTAN et l’Union européenne ont lancé une attaque politique coordonnée contre la Hongrie pour mettre fin à notre coopération avec la Chine et la Russie.

Ils veulent que la Hongrie mette fin à l’accord avec la Russie sur l’extension de la centrale nucléaire de Paks, et avec la Chine sur la construction de la ligne ferroviaire Belgrade-Budapest et l’établissement de l’université Fudan en Hongrie.

Le système d’alliance occidental, dont notre pays est membre, exige que nous coupions les ponts vers l’Est et que nous nous soumettions entièrement à la volonté de l’OTAN. Leur attaque se cache sous le couvert de la défense de la démocratie. Ils prétendent s’inquiéter du sort des libertés et des droits de l’homme en Hongrie. Il ne fait aucun doute qu’il y a des problèmes à ce sujet chez nous! Et pas qu’un peu!

Mais il ne fait guère de doute que la cause des problèmes n’est pas à chercher dans la construction de relations avec l’Est et d’une coopération fondées sur des avantages mutuels. L’Occident craint que l’exemple hongrois ne devienne contagieux, or il s’avère que l’ouverture à l’Est apporte d’énormes bénéfices, y compris la protection de vies. Voyez comment ils ont pu enrayer l’épidémie avec des vaccins orientaux !

Ils se plaignent que le pouvoir hongrois ne monte pas le peuple contre les Russes et les Chinois, comme le font les Polonais, les Tchèques, les Roumains et les Baltes. Ils se plaignent que nous soyons prêts à rétablir les relations diplomatiques avec la Syrie. Plus important encore, ils se plaignent que nous opposions notre veto à l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN. Alors qu’ils craignent la démocratie en Hongrie, ils pactisent avec les nazis en Ukraine.

Aucune critique n’a été formulée à l’égard de la loi adoptée le 1er juillet, qui divise l’Ukraine en groupes ethniques inférieurs et supérieurs et sert de base juridique à la privation des droits des peuples, nations et minorités nationales déclarés non autochtones. Selon cette loi, les minorités hongroise, ruthène, russe, polonaise, roumaine et bien d’autres qui composent l’Ukraine ne sont plus considérées comme autochtones.

Si le véritable objectif de l’OTAN était de protéger les libertés et les droits de l’homme, elle ne soutiendrait pas une Ukraine qui les écrase ! Mais comme son but est l’utilisation et l’exploitation de l’Ukraine contre la Russie, elle tourne le dos à ses propres valeurs déclarées, et elle s’unit aussi aux extrémistes ukrainiens dans l’esprit de la politique du « qui veut la fin veut les moyens ».

Non seulement elle expose nos Hongrois résidents en Ukraine à des atrocités, mais elle met également en danger la paix et la sécurité de la Hongrie avec le réarmement de l’Ukraine, ses exercices militaires et sa série de provocations autour de la Crimée.

Selon le credo de la Communauté de paix hongroise, la Hongrie doit vivre en paix et en bonnes relations avec l’Est et l’Ouest. Nous considérons qu’un allié douteux est celui qui ne nous soutient pas, mais nous entrave dans cette question de destin et de survie de notre nation.

La Communauté hongroise pour la paix proclame l’amitié et la coexistence pacifique des peuples.

Nous voulons une coopération égalitaire, mutuellement respectueuse et mutuellement bénéfique avec l’Est, et non un rideau de fer occidental avec l’Est !

Simó Endre