ANTICONS : Observatoire du néo-conservatisme | 7 décembre 2014
Si vous aimez les belles histoires, l’OTAN se présente ainsi : « L’objectif fondamental de l’OTAN est la sauvegarde de la liberté et de la sécurité de tous ses membres par des moyens politiques et militaires. L’OTAN a pour but de promouvoir les valeurs démocratiques et d’encourager la consultation et la coopération sur les questions de défense et de sécurité afin d’instaurer la confiance et, à long terme, de prévenir les conflits. »
Par-delà ce discours empreint de noblesse, examinons les faits
En 1966, Charles de Gaulle annonce au Président américain Lyndon Johnson, essentiellement pour des raisons de souveraineté nationale, le retrait de la France du commandement militaire intégré de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Cette entité politico-militaire rassemble alors plusieurs pays occidentaux depuis 1949.
Le putsch d’Alger et la CIA
La décision de Charles de Gaulle eu pour conséquence le démantèlement total des bases américaines présentes jusqu’alors sur le territoire français. Malgré tout, la France resta attachée à l’Alliance pour les questions politiques. Cependant, nous pouvons imaginer que la confiance de De Gaulle vis-à-vis du pouvoir américain s’était sérieusement détériorée. Parmi d’autres, la journaliste de notoriété internationale Geneviève Tabouis affirmait : « la participation des services secrets américains au putsch d’Alger est un secret de Polichinelle« . Le putsch d’Alger fut une tentative de coup d’état d’extrême droite orchestrée par une partie des militaires de l’armée française en Algérie en avril 1961. Un document secret déclassifié des archives fédérales suisses affirme que les Etats-Unis ont activement soutenu l’OAS (Organisation Armée Secrète). Ce document est une note confidentielle signée par le colonel Pierre Musy, le chef du service des renseignements suisses dans les années 1960. Marc Perrenoud, conseiller scientifique pour les documents diplomatiques suisses, le confirme : « Oui, ce document est authentique, il révèle que les États-Unis ont activement soutenu l’OAS à cette époque troublée« .