Par Tyler Durden – 5 avril 2022


La Commission européenne a annoncé mardi qu’elle allait lancer le mécanisme dit de “l’État de droit” contre la Hongrie, qui lie les fonds européens au respect ou non de la démocratie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, nouvellement réélu, a salué la “grande victoire” des élections générales de dimanche pour lui et son parti Fidesz. Orban at déclaré : “Nous avons remporté une grande victoire – une victoire si grande que vous pouvez peut-être la voir depuis la lune et certainement depuis Bruxelles“.

En effet, ils l’ont certainement “vu” depuis Bruxelles, puisque 48 heures à peine après la victoire écrasante qui assure à Orban un quatrième mandat consécutif, leurs rancœurs se font rapidement connaître :

La Commission européenne va lancer le mécanisme dit de “conditionnalité” à l’encontre de la Hongrie, qui lie les fonds européens au respect de l’État de droit, a annoncé mardi la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, au Parlement européen. Des pressions ont été exercées sur la Commission pour qu’elle déclenche ce mécanisme en raison des craintes de détournement de fonds européens et de recul de la démocratie. La Commission va maintenant envoyer une lettre aux autorités hongroises.

“Nous avons soigneusement évalué le résultat de ces questions”, a déclaré Mme von der Leyen au Parlement européen. “Notre conclusion est que nous devons passer [à] l’étape suivante“.

Le moment choisi montre à l’évidence que ce qu’elle affirme comme… “nous avons soigneusement évalué” – est en réalité davantage un rejet de l’homme pour lequel le peuple hongrois a voté lors de ses élections démocratiques.

Par ailleurs, le commissaire chargé du budget et de l’administration, Johannes Hahn, a annoncé qu’il allait “prendre des mesures à l’égard de la Hongrie et mettre le mécanisme en marche – en raison de soupçons de corruption et de problèmes liés aux marchés publics“.

Les gens sont allés voter et maintenant les élites de Bruxelles et de Washington sont furieuses du résultat.

Comme le souligne Rod Dreher de The American Conservative :

“C’est toujours la même chose avec ces gens : c’est seulement la “démocratie” quand les gens votent comme ils le veulent. Les gens sont allés voter – et ils ont porté Orban et son parti Fidesz au pouvoir avec une marge à laquelle même le Fidesz ne s’attendait pas (croyez-moi sur ce point – j’étais là hier soir au siège du Fidesz, à discuter avec les gens au fur et à mesure que les chiffres arrivaient)”.

La Hongrie deviendra le premier pays à subir des procédures en vertu du pouvoir relativement nouveau de l’ “État de droit” et pourrait voir des millions de dollars de fonds européens supprimés.

À la lumière de ce qui précède Politico note que le processus sera long à venir : “Pourtant, alors que Mme von der Leyen est maintenant prête à aller de l’avant après des mois de délibération, une bureaucratie et un débat politique importants doivent se dérouler avant que l’on sache si la Hongrie perdra finalement des fonds européens essentiels.

Une fois que la Commission aura officiellement entamé le processus, un long va-et-vient avec Budapest est attendu“, poursuit Politico. “Il appartiendra ensuite au Conseil de l’UE, composé de représentants de chaque pays, de déterminer en dernier ressort s’il convient de réduire les fonds. Toute réduction du financement doit être adoptée à la “majorité qualifiée“, c’est-à-dire par au moins 55 % des pays de l’UE représentant au moins 65 % de la population du bloc.”

Tyler Durden

Source: ZeroHedge

Traduction Arrêt sur info