Pendant que l’Amérique et le reste du monde sont suspendus à la demi-victoire de Joe Biden et des démocrates, et à tout ce qu’elle va signifier d’incertitude, de turbulences dans les années qui viennent, la Suisse et l’Europe, elles, continuent à vivre dans la panique de la Covid.
Ces jours-ci, on s’amuse à qui confinera le plus et le mieux, chaque canton cherchant à remporter la palme de la fermeture la plus sévère, sans attendre les résultats des mesures précédentes. Partout s’élèvent les voix de médecins apeurés et des thuriféraires du nouvel ordre sanitaire tandis que les restaurateurs, commerçants, hôteliers, autocaristes, comédiens et gérants de cinéma voient arriver la faillite le ventre noué.
On les comprend! Ils n’ont pas, eux, de salaires assurés dans la fonction publique ou garantis par la Lamal. Ce matin, ma fille, qui s’était présentée aux urgences parce qu’elle avait de la peine à respirer à cause d’antibiotiques délivrés à l’aveugle, a reçu la facture: 1700 francs pour être restée en observation de 16 heures à minuit pour deux heures d’examen à gros renforts de technologie afin de pouvoir facturer un maximum…
On panique pour recevoir les patients, mais pas pour faire les factures, apparemment.
Une chose est certaine, le monde d’après ne sera pas comme celui d’avant, il sera bien pire.
Il faudra en tout cas se poser une série de questions qui feront mal. Pourquoi notre système de santé, qui s’est vanté toutes ces dernières années d’avoir acquis les technologies les plus coûteuses, robots opératoires et IRM en veux-tu en voilà, se montre-t-il incapable de gérer un afflux de patients provoqué par ce qui reste, peu importe les enflures dramatiques de vocabulaire et le galimatias pseudo-savant dont on entoure ce virus, l’équivalent d’une grosse grippe pernicieuse? Et pourquoi a-t-on investi dans ces technologies pour faire plaisir à quelques pontes grassement rémunérés alors qu’on étranglait les médecins généralistes et fermait les lits d’hôpitaux par dizaines?
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