Le discours de Vladimir Poutine
Chers amis,
Aujourd’hui, je m’adresse à nouveau aux citoyens de Russie. Je vous remercie pour votre retenue, votre cohésion et votre patriotisme. Cette solidarité civique montre que tout chantage, toute tentative de provoquer des troubles intérieurs est vouée à l’échec.
Je le répète, la société et les pouvoirs exécutif et législatif, à tous les niveaux, ont fait preuve d’une grande fermeté. Les organisations publiques, les confessions religieuses, les principaux partis politiques et, en fait, l’ensemble de la société russe ont adopté une position ferme et explicite de soutien à l’ordre constitutionnel. L’essentiel – la responsabilité du destin de la patrie – a uni tout le monde, a rassemblé notre peuple.
Je tiens à souligner que toutes les décisions nécessaires pour neutraliser la menace émergente et protéger le système constitutionnel, la vie et la sécurité de nos citoyens ont été prises instantanément, dès le début des événements.
Une mutinerie armée aurait été réprimée en tout état de cause. Les comploteurs de la mutinerie, malgré la perte d’adéquation, ne pouvaient que s’en rendre compte. Ils ont tout compris, y compris le fait que leurs actions étaient de nature criminelle, qu’elles visaient à polariser les gens et à affaiblir le pays, qui fait actuellement face à une énorme menace extérieure et à une pression sans précédent de l’extérieur. Ils l’ont fait à un moment où nos camarades meurent sur la ligne de front avec les mots “Pas un pas en arrière !”.
Mais après avoir trahi leur pays et leur peuple, les chefs de cette mutinerie ont aussi trahi ceux qu’ils ont entraînés dans leur crime. Ils leur ont menti, les ont poussés à la mort, les ont attaqués, les ont obligés à tirer sur leur peuple.
C’est exactement ce résultat, le fratricide, que les ennemis de la Russie – les néonazis de Kiev, leurs patrons occidentaux et d’autres traîtres nationaux – voulaient voir. Ils voulaient que les soldats russes s’entretuent, que les militaires et les civils meurent, que la Russie finisse par perdre et que notre société se désagrège et périsse dans une querelle sanglante.
Ils se frottaient les mains et rêvaient de se venger de leurs échecs sur la ligne de front et au cours de la soi-disant contre-offensive, mais ils ont fait un mauvais calcul.
Je tiens à remercier tous nos militaires, nos forces de l’ordre et nos agents des services spéciaux qui se sont opposés aux mutins en restant fidèles à leur devoir, à leur serment et à leur peuple. Le courage et l’abnégation des pilotes héros tombés au combat ont sauvé la Russie de conséquences tragiques et dévastatrices.
En même temps, nous savions avant et nous savons maintenant que la majorité des soldats et des commandants du groupe Wagner sont également des patriotes russes, loyaux envers leur peuple et leur État. Leur courage sur le champ de bataille lors de la libération du Donbass et de la Novorossiya le prouve. On a tenté de les utiliser à leur insu contre leurs compagnons d’armes avec lesquels ils se battaient au coude à coude pour leur pays et son avenir.
C’est pourquoi, dès que ces événements ont commencé à se dérouler, conformément à mes instructions directes, des mesures ont été prises pour éviter de faire couler le sang. Il a fallu du temps, entre autres, car il fallait donner à ceux qui avaient commis une erreur une chance de changer d’avis, de se rendre compte que leurs actions seraient fortement rejetées par la société, de comprendre à quelles conséquences tragiques et dévastatrices pour la Russie, pour notre pays, la tentative imprudente dans laquelle ils s’étaient laissés entraîner conduisait.
J’exprime ma gratitude aux soldats et aux commandants du groupe Wagner qui ont pris la bonne décision, la seule possible : ils ont choisi de ne pas s’engager dans un bain de sang fratricide et se sont arrêtés avant d’atteindre le point de non-retour.
Aujourd’hui, vous avez la possibilité de continuer à servir la Russie en signant un contrat avec le ministère de la défense ou un autre organisme chargé de l’application de la loi ou de la sécurité, ou de rentrer chez vous. Ceux qui le souhaitent sont libres d’aller au Belarus. Je tiendrai ma promesse. Encore une fois, chacun est libre de prendre sa propre décision, mais je pense que leur choix sera celui des soldats russes qui réalisent qu’ils ont commis une erreur tragique.
Je suis reconnaissant au président du Belarus, Alexandre Loukachenko, pour ses efforts et sa contribution au règlement pacifique de la situation.
Je tiens à répéter que les sentiments patriotiques de notre peuple et la consolidation de la société russe ont joué un rôle décisif au cours de ces journées. Ce soutien nous a permis de surmonter ensemble les défis et les épreuves les plus difficiles pour notre patrie.
Je vous en remercie.
Source: en.kremlin.ru
Traduction Arrêt sur info