Elena Isinbaeva : «Merci d’avoir enterré l’athlétisme»

Que ce soit le Kremlin, le ministère des Sports ou les athlètes, comme la double championne olympique du saut à la perche, le rejet de l’appel des athlètes russes par le Tribunal arbitral du sport (TAS) est vécu comme une véritable injustice.
«On ne peut que regretter profondément» cette décision concernant les «athlètes qui n’ont rien à voir avec le dopage, a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin. Il est peu probable que l’idée de responsabilité collective puisse être acceptable.» Pour sa part, Vitali Moutko, le ministre des Sports a fustigé une décision «politique» : «Je ne peux qu’exprimer ma déception. Nous allons réfléchir aux prochaines étapes. A mon avis, c’est une décision subjective, assez politisée et sans fondement juridique». «Merci à tous d’avoir enterré l’athlétisme», a, de son côté lancé Elena Isinbaeva, qui a, elle aussi, dénoncé une décision «purement politique».

Des athlètes russes avaient demandé à participer aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro (du 5 au 21 août), malgré la suspension de leur fédération par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), suite au scandale de dopage organisé. Seules deux athlètes, Darya Klishina (saut en longueur) et Yulia Stepanova (800m), ont été repêchées par l’IAAF et peuvent se rendre au Brésil. Par ailleurs, la Russie risque maintenant d’être totalement exclue des JO, après la publication lundi du rapport McLaren, qui a démontré l’existence d’un système de dopage organisé par l’Etat russe, avec le soutien des services secrets, dans trente sports. Le Comité international olympique (CIO) se réunira à ce sujet dimanche prochain.


Tout est parti de là.

Le ministre des Sports russe dénonce les «accusations sans fondement» de Grigory Rodchenkov

Source: L’Equipe – Le

Le ministre des Sports russe a rapidement réagi aux propos de Grigory Rodchenkov, l’ancien directeur du laboratoire de Moscou, dans le New York Times. Selon lui, les athlètes accusés de dopage sont «exceptionnels».

Vitali Mutko, le ministre des Sports russe, a qualifié jeudi d’«absurdes» et «sans fondement» les accusations de Grigory Rodchenkov, l’ancien patron du laboratoire de Moscou. Aujourd’hui installé aux États-Unis, celui-ci a estimé dans le New York Times que«quinze médaillés olympiques» russes aux Jeux de Sotchi (2014) avaient profité d’un large système de dopage organisé.

Rodchenkov, dont les révélations sont appuyés par des échanges de courriers électroniques avec le ministère des Sports, vise notamment quatorze membres de l’équipe de ski de fond, le bobeur Alexandre Zubkov (double médaillé d’or) et Alexandre Tretiakov (skeleton). La Russie avait terminé en tête du tableau des médailles, avec trente-trois breloques dont treize d’or. «Je pense que ces gars sont des athlètes exceptionnels», a rétorqué Mutko.

«De la sale politique»

«Tout ça, c’est de la sale politique. Dans ces déclarations, il n’y a rien de vrai, ce ne sont que des rumeurs», a pour sa part réagi auprès de l’agence TASS Willi Schneider, entraîneur en chef de l’équipe russe de skeleton. Elena Vialbié, la présidente de la Fédération russe de ski de fond, a qualifié «tout ça» de «drôle», «triste» et «infondé». «Défendre (le skieur de fond Alexandre) Legkov ? Et pourquoi devrais-je le défendre, s’il ne s’est jamais dopé, ni avant les JO, ni pendant, ni après ?», a-t-elle pesté.
Source: L’Equipe