Françoise Hardy – L’amitié

L’amitié – 1965 Friendship
Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simples bagages
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre de la TerreIls ont cette douceur des plus beaux paysages
Et la fidélité des oiseaux de passage
Dans leurs cœurs est gravée une infinie tendresse
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse
Alors, ils viennent se chauffer chez moi
Et toi aussi, tu viendrasTu pourras repartir au fin fond des nuages
Et de nouveau sourire à bien d’autres visages
Donner autour de toi un peu de ta tendresse
Lorsqu’un autre voudra te cacher sa tristesseComme l’on ne sait pas ce que la vie nous donne
Il se peut qu’à mon tour je ne sois plus personne
S’il me reste un ami qui vraiment me comprenne
J’oublierai à la fois mes larmes et mes peines
Alors, peut-être je viendrai chez toi
Chauffer mon cœur à ton bois
Many of my friends have come from the clouds
With sun and rain their only luggage
They’ve made the season of sincere friendships
The most beautiful of the four on earthThey have the sweetness of the finest landscapes
And the loyalty of birds of passage
In their hearts is engraved an unending tenderness
But sometimes into their eyes slips sadness
Then they come to get warm in my home
And you too you will comeYou will take off again for the remotest clouds
And smile again to many a new face
Offer all around you some of your tenderness
When someone else will wish to hide their sadness from youSince we do not know the things that life may give
It may be that in turn I’ll no longer be somebody
If there remains a friend who truly understands me
I’ll forget altogether my tears and my sorrows
Then maybe I’ll drop by your place
To warm my heart by your hearth

Françoise Hardy – Soleil

Soleil – 1970

Sun

Et c’était lui le soleil
qui faisait nos réveils
chaque matin
et la mer était belle
et nous courrions vers elle
main dans la main

Et puis nous marchions sur la plage
tu cherchais des coquillages
comme un enfant
les mettant à ton oreille
pour entendre, je me rappelle
l’océan dedans

[Refrain]
Soleil je t’aime
et pour toujours
tu es fidèle
mais l’amour
n’est pas souvent comme toi
pourquoi ?

Tu avais toujours si faim
les fruits mûrs et le vin
étaient pour toi
Tu me grondais quelques fois
lorsque je ne mangeais pas
ce n’était rien

Et l’eau s’allongeait sur le sable
nos rêves étaient semblables
je me souviens
nous parlions de la maison
des enfants que nous aurions
et nous étions bien

(Refrain)

Et c’est toujours lui le soleil
qui fera mes réveils
chaque matin
Soleil d’hiver ou d’été
il voit les amours passer
et les chagrins

Combien faudra-t-il de plages
combien d’autres visages
pour, comme toi
oublier la maison
et l’enfant aux cheveux blonds
que nous n’aurons pas ?

(Refrain, deux fois)

And it was the sun
that woke us both up
every morning
And the sea was beautiful
and we’d run to it
hand in hand

And then we’d walk along the beach
you looking for seashells
like a child
putting them to your ear
to hear – I still recall –
the ocean within

[Chorus]
Sun, I love you
and you are
loyal forever
but love
isn’t often like you
why not?

You were always so hungry
The ripe fruits and the wine
were for you
You’d sometimes scold me
for not eating
It was nothing

And the water gained over the sand
our dreams were the same
I do remember
We’d talk about the house
the children we’d have
and we felt great

(Chorus)

And it’s still the sun
that’ll wake me up
every morning
Winter sun or summer sun
he sees the loves passing
and the heartaches

How many beaches will it take
how many other faces
so that I, like you
can forget the house
and the blond child
we will not have?

(Chorus, twice)

Françoise Hardy – Dix heures en été

Cela s’écoute sur YouTube

Dix heures en été – 1996

Ten on a summer night

Comment décrire
le jardin dévasté ?
Dix heures du soir en été…

À quoi bon vous dire
la chaleur lourde
d’avant la foudre ?

La vie qui part
la terre qui s’ouvre
le feu aux poudres…

Dans leurs regards
entre leurs mains, la fin de l’histoire…

À tout jamais
la beauté niée
détournée…

L’orage éclaté
la pluie qui tombe
dans un fracas de fin du monde…

On aim’rait rire
des faux soupirs…
au moins lui dire…

Le vain miroir
qu’elle tend, les fards…
le vent qu’elle vend…

Comment décrire
tout le carnage
d’après l’orage ?

Dix heures en été:
la nuit qui tombe
dans un néant de fin du monde…

Il devrait fuir
les faux sourires
se dessaisir

du vain miroir
qu’elle tend, des fards
du vent qu’elle vend…

How to describe
The ravaged garden
At ten on a summer night

What’s the point of mentioning
The muggy heat
Before the lightning?

Life as it leaves
The earth that sunders
Bringing things to a head…

In their eyes
In their hands, the end of history…

Forever
Beauty denied
Diverted…

The storm breaks out
The rain now falls
In an end-of-the-world racket…

How laughable
The fake sighs…
At least tell him…

The vain mirror
She hands out, the make-up…
The wind she peddles…

How to describe
All that carnage
After the storm?

Ten on a summer night
The night falling
In an end-of-the-world void…

He ought to avoid
The fake smiles
Relinquish

The vain mirror
She holds out, the make-up
The wind she peddles…

Françoise Hardy – Mon amie la rose

Françoise Hardy – Mon amie la rose (1965)

Enregistrement de la Radio Télévision Suisse (RTS): Invitée sur le Plateau de la TSR, dans l’émission Carrefour en 1965, la chanteuse yéyé Françoise Hardy interprète la chanson titre de son album « Mon amie la rose ».

Il est d’autres enregistrements disponibles sur YouTube; celui-ci offre la suite d’images sans doute la plus émouvante :
la beauté faite femme, de l’âge tendre à la fin du disque, sans tripatouillage chirurgical.

Mon amie la rose – 1965 My friend the rose
On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Me l’a dit ce matin
A l’aurore je suis née
Baptisée de rosée
Je me suis épanouie
Heureuse et amoureuse
Aux rayons du soleil
Me suis fermée la nuit
Me suis réveillée vieillePourtant j’étais très belle
Oui j’étais la plus belle
Des fleurs de ton jardinOn est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Me l’a dit ce matin
Vois le dieu qui m’a faite
Me fait courber la tête
Et je sens que je tombe
Et je sens que je tombe
Mon cœur est presque nu
J’ai le pied dans la tombe
Déjà je ne suis plusTu m’admirais hier
Et je serai poussière
Pour toujours demainOn est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Est morte ce matin
La lune cette nuit
A veillé mon amie
Moi en rêve j’ai vu
Eblouissante et nue
Son âme qui dansait
Bien au-delà des nues
Et qui me souriaitCroie celui qui peut croire
Moi, j’ai besoin d’espoir
Sinon je ne suis rienOu bien si peu de chose
C’est mon amie la rose
Qui l’a dit hier matin
We don’t amount to much
And my friend the rose
Told me so this morning
At dawn I was born
Baptised with the dew
I blossomed
Happy and in love
To the rays of the sun
I closed down for the night
Only to wake up oldYet I was very pretty
Yes, I was the prettiest
Of the flowers of your gardenWe don’t amount to much
And my friend the rose
Told me so this morning
See the god who made me
Now make me bow my head
And I feel I’m falling
And I feel I’m falling
My heart is almost bare
I’ve one foot in the grave
Already I am no longerYou admired me yesterday
And I shall be dust
For ever tomorrowWe don’t amount to much
And my friend the rose
Died this morning
The moon tonight
Watched over my friend
In a dream, I saw
Dazzling and naked
Her soul dancing
Far beyond the clouds
And smiling at meLet him believe that can
As for me I need hope
Otherwise I ‘m nothingWe don’t amount to much
It was my friend the rose
Who said so yestermorning

Il est d’autres enregistrements disponibles sur YouTube, mais celui-ci offre la suite d’images sans doute la plus émouvante :
la beauté faite femme, de l’âge tendre à la fin du disque, sans tripatouillage chirurgical.