Par MARC Jean – 30 mars 2023
On se souvient de la déclaration de la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, qui n’a pas hésité à mettre les pieds dans le plat, lors de son discours d’ouverture à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à Strasbourg, concernant le conflit qui oppose la Russie et l’Ukraine. « Nous menons une guerre contre la Russie et non les uns contre les autres »(1).
Ainsi donc l’Allemagne est en guerre avec la Russie, et livre à l’Ukraine des chars Léopard. Nous verrons donc bientôt des chars allemands manœuvrer dans la steppe ukrainienne, comme au bon vieux temps de l’opération Barbarossa, et, sans doute, finir en ferraille sur le champ de bataille. L’hystérie russophobe, qui a saisi tous les dirigeants ainsi que l’ensemble des médias allemands, mériterait sans doute une analyse psychiatrique approfondie. S’agit-il d’un désir longtemps refoulé de revanche sur la Russie qui avait détruit le 3ème Reich ?
Par contre, on ne comprendrait pas que la France suive la même voie. La Russie a été l’alliée de la France lors des deux guerres mondiales et a toujours entretenu une amitié entre nos deux peuples. Le petit-fils du Général de Gaulle l’a magnifiquement exprimé le 14 juin 2022.Voici quelques extraits de sa conférence à Moscou : « Nos peuples sont liés par de longues années d’amitié et par le sang versé dans la lutte commune contre les nazis…Les relations franco-russes étaient toujours pour le Général de Gaulle d’une importance toute particulière ... »(2).
Malheureusement, la France est aujourd’hui à son tour en guerre avec la Russie ; ce ne sont pas des élucubrations complotistes, mais la triste réalité, si l’on ajoute foi au rapport parlementaire présenté par le député Horizons de Charente-Maritime, Christophe Plassard, mercredi 29 mars 2023. Ce rapport préconise le financement d’une « économie de guerre » visant à l’augmentation des capacités de production de l’industrie de défense française et appelle à « une mobilisation de l’épargne des Français ». Il suggère de créer un pool bancaire regroupant de grandes banques françaises pour le financement des entreprises industrielles, leur permettant de produire davantage, à moindres coûts et dans de meilleurs délais « pour faire face à la perspective d’un conflit dit de haute intensité ». Ajoutons que ce passage à une économie de guerre a été appelé de ses vœux par le chef de l’État, lors d’une rencontre avec les industriels de la défense. Outre le livret, le député de Charente-Maritime propose également de lancer un emprunt d’État pour le financement de l’économie de guerre(3).
On notera que cette guerre avec la Russie, dite de « haute intensité » est, depuis longtemps, théorisée dans les institutions militaires. Faut-il rappeler les déclarations du général Burckhard dès 2019(4).
A cette époque, seuls quelques militaires haut-gradés pouvaient être renseignés sur des préparatifs de conflit avec la Russie au moyen d’opérations secrètes d’entraînement et d’armement de l’armée ukrainienne par l’OTAN. On comprend donc mieux la « prescience » du général Burckhard concernant « les conflits de haute intensité » à venir. Elle ne vient pas d’un quelconque « don de divination », elle apporte simplement la preuve que ce conflit Ukraine-Russie était programmé depuis longtemps.
Appel aux dirigeants occidentaux
S’il vous plaît, arrêtez de nous fatiguer avec toutes vos déclarations soi-disant pour lutter contre le réchauffement climatique. C’est de la poudre de perlimpinpin ! Vous n’en avez que faire du réchauffement et du drame qu’il représente, ou va représenter, dans l’avenir immédiat pour de nombreux régions dans le monde.
La France et l’ensemble des pays occidentaux vont dépenser des dizaines, voire des centaines de milliards d’euros pour alimenter le conflit actuel et préparer des guerres futures. Alors que l’urgence commanderait de stopper tous les conflits et de consacrer toutes nos ressources à réparer la planète terre mise à mal, c’est tout le contraire qui se passe. C’est tragique pour nos enfants …
MARC Jean
(2)«Rôle funeste de l’OTAN» le petit fils de Gaulle sur l’existence d’un agenda américain en Ukraine
(4)Général Burkhard: « Le combat de haute intensité devient une option très probable » – Zone Militaire