L’Afrique, une histoire à redécouvrir.
Sous le baobab, éclairé par le clair de lune, un vieux conteur recevait souvent les enfants, les jeunes et les adolescents pour leur transmettre la sagesse traditionnelle sous forme d’histoires et de proverbes. L’un de ces proverbes dit : « Un vieil homme qui meurt est un baobab qui s’est effondré ».
Le baobab est en effet associé aux anciens qui ont surmonté les ouragans de la vie et sont restés sages, donnant ainsi l’exemple à la jeunesse. Il peut être considéré comme le symbole de la nature africaine. Il est si fort, si durable et si majestueux que seuls des événements naturels puissants peuvent l’abattre; ses racines sont inébranlables et son tronc est indestructible. Il résiste à la chaleur torride et aux longues sécheresses, et son écorce résistante au feu résiste aux incendies.
Des vertus curatives
Grâce à sa forte teneur en vitamine C, en fer, en calcium et en potassium, le fruit du baobab est utilisé par la médecine africaine depuis des siècles pour soigner la fièvre, les problèmes intestinaux et le paludisme, nettoyer le foie et redonner de l’énergie. Le baobab est donc appelé « arbre de vie », car il favorise le système immunitaire et constitue un excellent reconstituant.
L’arbre du dialogue
En Afrique subsaharienne, en cas de conflit, les familles se réunissent autour du baobab pour se réconcilier et se pardonner après des jours de réflexion, selon des pratiques qui existent depuis des siècles. C’est pourquoi on l’appelle « l’arbre du dialogue », qui peut aider les communautés à sortir des moments sombres susceptibles de créer des problèmes et des divisions.
Source d’alimentation
Au Sénégal, au Mali et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, un plat populaire est constitué d’un mélange de farine de mil et de poudre de fruit de baobab, à partir duquel on prépare une sorte de bouillie réputée pour ses propriétés nutritionnelles. L’huile de baobab est utilisée pour la cuisine, mais aussi dans la préparation de crèmes régénérantes et protectrices pour le visage et le corps.
Valentin Mufila
Né au Congo, musicien, chanteur et directeur artistique. Il a commencé sa carrière musicale en 2004, puis en 2015 il a sorti son premier album, « Telema » (debout), dédié aux enfants exploités dans les mines de coltan et réalisé avec son groupe Mapendo Africa Sound. En 2014, il a enseigné les danses africaines et les contes de fées dans les écoles italiennes. Avec de jeunes réfugiés, il a créé la comédie musicale « Nous sommes tous dans le même bateau ». En 2018, il a été parmi les finalistes de la première édition du Festival Doremifasud à Milan et le 2 juin, il s’est produit avec de nombreux artistes internationaux à la Porte de Brandebourg à Berlin, lors d’une marche pour la paix. Passionné d’histoire africaine effacée par le colonialisme, il s’est consacré à la reconstituer pour mieux comprendre le passé et l’avenir de son continent.
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