Préambule
Le 11 juillet 2015 a eu lieu le 20ème anniversaire de ce qu’on appelle le « massacre de Srebrenica » ou encore « le génocide de Srebrenica », lorsque des hommes musulmans ont été tués par les forces serbes durant la guerre civile bosniaque de 1992 à 1995. Le consensus occidental sur ce qui s’est passé à Srebrenica est, comme l’histoire officielle des massacres rwandais, contesté par des universitaires, des journalistes et des avocats de la défense pénale internationale, dont Ed Herman, David Peterson, Michael Parenti, Robin Philpot, John Philpot, Christopher Black, Peter Erlinder, Ramsey Clark et Diana Johnstone. Ces deux histoires officielles (Bosnie et Rwanda) servent de pierres angulaires à l’idéologie interventionniste occidentale.
Le 11 juillet 1995, le massacre de Srebrenica.
Le célèbre auteur, Dr. Edward Herman, s’est entretenu avec John Robles, de The Voice of Russia, à propos des faits entourant le massacre de Srebrenica, prétexte à l’invasion « humanitaire » de l’ancienne Yougoslavie et démonte la version « officielle », celle qui a toujours été promue par l’Occident.
Dr. Herman révèle qu’il y a eu en fait de multiples massacres à Srebrenica et que le meurtre de soldats musulmans bosniaques (le prétexte de l’Occident) était en réplique au meurtre de plus de 2000 civils serbes, pour la plupart des femmes et des enfants, à ce même endroit.
Interview d’Edward Hermann parue en juillet 1995
John Robles : – Ma première question concerne le « massacre de Srebrenica » et la façon dont l’establishment a manipulé les médias. Pouvez-vous nous dire ou nous donner quelques idées à ce propos ?
Edward Herman : – En effet, je cite toujours « le massacre de Srebrenica » entre guillemets parce qu’il y a eu effectivement beaucoup de massacres dans cette zone et, avant juillet 1995, un grand nombre de Serbes ont été tués par des forces musulmanes, des forces bosniaques musulmanes, qui sont sorties de Srebrenica.
On estime que plus de 150 villages serbes ont été totalement anéantis et une étude donne en fait les noms de 2383 civils serbes qui ont été tués entre 1992 et juillet 1995. Donc nous devrions appeler cela « le premier massacre de Srebrenica ». Puis en juillet 1995…
– Juste pour être très clair, ce sont des Serbes qui ont été tués.
– Oui ! Nous parlons d’environ 2383 civils serbes, tués avant juillet 1995. L’armée serbe de Bosnie a pris le contrôle de Srebrenica en juillet 1995, et il y a eu des morts et des exécutions après. C’est pourquoi on parle en Occident du « massacre de Srebrenica » mais, en fait, c’est surtout une construction politique.
Le nombre des gens exécutés alors se situait probablement entre 500 et 1000. Autrement dit, moins de la moitié du nombre de civils serbes tués avant juillet 1995.
Les Occidentaux proclament que 8000 hommes et jeunes gens ont été exécutés dans le massacre de Srebrenica cité, mais notez que c’était des hommes, toujours des hommes, ils étaient tous soldats, alors que les 2383 civils tués incluaient un très grand nombre de femmes et d’enfants.
Nous parlons de l’exécution, lors du second massacre, essentiellement de membres de l’armée. Bien sûr, ils n’ont jamais prouvé qu’il y a eu 7000 ou 8000 hommes et de jeunes garçons tués, ou même davantage. Les corps dans les tombes représentent quelque chose comme 2500 morts.
Beaucoup de ces corps étaient des morts au combat. L’une des beautés du système de propagande occidental est que tous les corps qu’ils ont trouvés après juillet 1995 sont comptés comme des exécutions, même si nous savons très bien qu’un grand nombre ont été tués au combat.
Rappel
– Un autre fait important à propos du massacre de Srebrenica est que tous ces meurtres de Serbes ont eu lieu dans une zone censée être un « refuge ». Srebrenica était un endroit sûr, un refuge. Elle était censée être démilitarisée, mais ne l’a jamais été.
Donc les soldats bosniaques musulmans sont venus à Srebrenica et ont tué des civils serbes. Tout cela est complètement ignoré par les médias occidentaux. Comme si les Serbes étaient arrivés en juillet et avaient commencé arbitrairement à tuer.
En fait, le tribunal sur la Yougoslavie a demandé à l’armée des Nations unies dans cette région, à un responsable français du nom de Phillip Morillon : « Pourquoi les Serbes ont-ils fait cela ? » Il a répondu qu’il était absolument convaincu qu’ils l’avaient fait à cause de ce que le commandant des musulmans bosniaques avait fait aux Serbes avant juillet 1995.
C’est le commandant de l’armée de l’ONU, mais vous ne le verrez pas dans la presse occidentale !
Autrement dit, le premier massacre est ce qui a conduit au deuxième massacre moins important, à savoir de membres de l’armée.
Toute l’affaire du massacre de Srebrenica est une gigantesque fraude politique. Il y a eu un massacre, mais c’était un massacre réactif de vengeance, il n’y a pas eu de femmes et d’enfants tués.
L’une des caractéristiques de la « mention » du massacre de Srebrenica, c’est-à-dire le second, c’est que 20 000 femmes et enfants de Srebrenica ont été conduits en sécurité par l’armée serbe. Les femmes et les enfants n’ont pas été tués, seuls des militaires âgés et une grande partie de ceux qui sont morts sont morts au combat.
Donc comme je l’ai dit, ma propre estimation est qu’il y a peut-être eu 500 à 1000 exécutions. Des exécutions par vengeance.
– Excusez-moi. Combien ?
– 500 à 1 000, je dirais.
– 500 à 1 000.
– Oui. Il y a donc eu un massacre important, mais remettez-le dans son contexte ! C’était une guerre, c’était une armée qui avait vu ses propres civils massacrés à une beaucoup plus grande échelle. C’est totalement occulté en Occident, comme si les Serbes étaient venus à Srebrenica pour tuer par soif sanguinaire ! C’est une fraude absolue !
Je considère donc le massacre de Srebrenica comme un énorme triomphe de la propagande. L’Occident voulait s’attaquer à la Serbie et il a évité la paix. Il avait besoin de ce massacre.
– Vous avez dit que 2380 civils environ, principalement des femmes et des enfants…
– Des femmes et des enfants serbes, oui.
– … ont été tués initialement. C’était le…
– Le premier massacre de Srebrenica, entre 1992 et juillet 1995. C’était des civils serbes. Des centaines de soldats serbes ont également été tués pendant cette période, je ne parle que des civils !
– Les civils, d’accord ! Ensuite, en représailles, approximativement 2500 musulmans… des soldats bosniaques musulmans ont été tués.
– C’est trompeur, parce que le but, en affirmant qu’il y en a eu 8000, c’est de dire qu’ils ont été exécutés, mais une très grande partie des 2000 et plus qui ont été tués l’ont été au combat.
– Au combat. D’accord. Je vois.
– Oui, et les exécutions ont été, comme je dis, probablement de l’ordre de 500 à 1000.
– D’accord. Donc c’était des musulmans bosniaques, qui ont été reconnus comme responsables d’avoir tué de grands nombres de civils serbes. C’est ça ?
– Les Serbes avaient effectivement des listes de soldats musulmans bosniaques, qu’ils voulaient avoir. Honnêtement, je ne peux pas dire que ce sont les seuls qui ont été exécutés. Mais certainement, un nombre important de ceux qui ont été exécutés figurait sur ces listes, ces listes de vengeance.
Interview d’Edward Hermann avec John Robles parue en juillet 1995
Edward S. Herman était un économiste et analyste des médias américain spécialisé dans les grands groupes et aux réglementations ainsi que les questions économico-politiques et sur les médias. Il était professeur émérite en finance à la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie. Il est l’auteur de plusieurs livres, notamment « La fabrique du consentement », qu’il a écrit avec Noam Chomsky, et « The Srebrenica Massacre : Evidence, Context and Politics ». Edward Hermann est décédé tout récemment, le 11 novembre 2017.
Traduction Diane Gillard
Source: GlobalResearch (31 January 2013)