Partie 1
Le Monde arabe commémore le centenaire de la promesse Balfour sur fond d’une décompression mentale et morale marquée par la balkanisation de la zone et la prolifération des candidats à la traîtrise, serveurs de plat de la bureaucratie occidentale, promus désormais au rang du «must» de la vie politique pan-arabe.
Indice pathologique de cette désintégration intellectuelle est la criminalisation par la Ligue Arabe sous hégémonie wahhabite, de l’ultime mouvement de libération arabe, le Hezbollah libanais, au dixième anniversaire de sa victoire contre Israël, en juillet 2016.
Un acte qui constitue un quitus à toutes les équipées israéliennes contre le Liban et le mouvement chiite. Un acte qui signe et la désertion du champ de bataille et la capitulation arabe face à un pays considéré par de larges fractions de l’opinion du tiers monde comme l’usurpateur de la Palestine.
Les guerres intestines du Liban (1975-1990), puis de Syrie (2011-2015) ont donné lieu à la naissance d’une faune d’un genre nouveau, l’espion pro-israélien, sous couvert de guerre de libération nationale, conséquence du ravage du sectarisme qui afflige le Monde arabe.
Revue de détails de ces zombies criminogènes :
1 – Le Palestinien, fossoyeur de sa propre cause
Les services de sécurité et de contre espionnage palestiniens sont des passoires et les Palestiniens, les fossoyeurs de leur propre cause à en juger par les traîtres débusqués dans leurs rangs.
A – Le prince vert, Moss’ab Hassan Youssef, un des fils du fondateur du Hamas
L’une des plus célèbres taupes israéliennes n’est autre que Mossa’b Hassan Youssef, fils d’un des fondateurs du mouvement islamiste palestinien Hamas, «une taupe» du Shin Beth, les services de renseignements israéliens, réfugié en Californie, converti au catholicisme et ayant subi une opération de chirurgie esthétique.
Les informations que Mossa’b Youssef a livrées aux Israéliens ont conduit aux arrestations de Marwan Barghouti, la figure emblématique du Fatah en Cisjordanie et d’Ibrahim Hamid, un chef militaire du Hamas en Cisjordanie. Il était surnommé par ses agents traitants le «prince vert», vert comme la couleur de l’islam.
Et prince parce qu’il devait leur rappeler le «prince rouge»: Ali Hassan Salameh, l’homme des premiers contacts entre l’OLP de Yasser Arafat et la CIA que le Mossad assassina à Beyrouth dans la décennie 1980.
B- Adnane Yassine, N° 2 du bureau de l’OLP à Tunis
L’une des grosses prises aura été un des responsables palestiniens, agent du Mossad, Adnane Yassine, N°2 du Bureau de l’OLP à Tunis. Il avait réussi à implanter un système d’écoute au sein de la centrale palestinienne, constitué de deux puces espions, l‘une sur la lampe de travail du bureau de Yasser Arafat, le chef de la centrale palestinienne, la seconde dans celui de Mahmoud Abbas (Abou Mazen), le négociateur d’Oslo. Les Israéliens disposaient ainsi en instantané de tous les débats au sein de l’Organisation de Libération de la Palestine et des rivalités entre Yasser Arafat et Mahmoud Abbas.
Le traître palestinien avait accompli son forfait en remerciement d’une prestation médicale assurée par les Israéliens en France en faveur de son épouse atteinte de cancer.
C -L’adjoint de Saëb Ereikat, l’homme des négociations avec les Israéliens.
Vingt ans plus tard, un autre palestinien récidivera en espionnant l’homme en charge des négociations avec les Israéliens, Saëb Ereikat. L’un de ses plus proches collaborateurs a été arrêté début janvier 2016 pour espionnage au profit d’Israël. Cette taupe présumée d’Israël travaillait depuis 20 ans au secrétariat général de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP).
Selon le journal électronique «Ar Rai Al Youm», le suspect a reconnu avoir transmis des « documents importants » à Israël, ainsi que des « Procès verbaux de réunions palestiniennes sur l’attitude à l’égard d’Israël, ainsi que les points de vue de la direction palestinienne sur les dossiers de la négociation ».
À plusieurs reprises, souligne le journal, le premier cercle dirigeant palestinien est entré dans une « vive colère » après que des Américains aient mis en garde contre des positions que l’autorité était sur le point de prendre. En clair, ils étaient déjà informés et prenaient les devants pour en dissuader les dirigeants palestiniens.
D- le Prince Rouge, le cas atypique d’Ali Hassan Salameh
Fils d’un grand résistant palestinien à l’époque du mandat britannique en Palestine, surnommé le «prince rouge» en raison de sa flamboyance, de son train de vie tapageur, qui épousa Georgina Rizk, Miss Liban et Miss Univers 1971, Ali Hassan Salameh était chargé de la protection rapprochée de Yasser Arafat.
Sa relation avec la CIA avait été nouée, en 1973, dans la foulée de l’assassinat de l’ambassadeur et du chargé d’affaires américains au Soudan, en mars 1973, et de la guerre égypto israélienne d’octobre de la même année.
Un pacte de non-agression avait été conclu entre les deux parties et les Palestiniens assureront la sécurité de l’évacuation des Américains résidant à Beyrouth en 1978, durant la guerre civile libanaise.
En contrepartie, les Américains alertaient les Palestiniens sur les projets d’attentats israéliens contre les Palestiniens, prenant même en charge un programme de formation des services palestiniens à la protection rapprochée.
C’est ainsi qu’Arafat et Salameh ont pu échapper au carnage opéré par un commando israélien à Beyrouth, en avril 1973, contre la centrale palestinienne, provoquant l’assassinat de trois dirigeants palestiniens, Kamal Nasser, porte-parole de l’OLP, Abou Youssef Al Najjar, son ministre de l’intérieur et Kamal Adouane, le chef du mouvement de la jeunesse du Fatah.
Mais le play boy et sa deuxième épouse Miss Georgina n’ont pas résisté à l’envie de parader lors de leur lune de miel aux États-Unis même. Un séjour touristique, incluant une journée à Disney Land, aux frais de la centrale américaine.
Toute chose a une fin : Les Israéliens s’opposaient à tout contact entre Américains et Palestiniens. La vigilance américaine sera trompée, Ali Hassan Salameh sera tué dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth en janvier 1979 ; Une période marquée par la finalisation du traité de paix entre Israël et l’Égypte, -le traité de Washington signé le 29 mars 1979- et le triomphe de la Révolution islamique en Iran avec le retour le 9 février 1979 de l’Imam Ruhollah Khomeiny à Téhéran au terme de quinze ans d’exil en Irak puis en France.
Le cas de Ali Hassan Salameh mérite réflexion : a-t-on jamais vu Ernesto Che Guevara (Cuba), Ali la pointe (Algérie), ou Djamila Bouhired, se pavaner en pleine guerre de libération en voiture décapotable, en compagnie des canons de beauté ? se rendre en territoire ennemi pour des week-ends des centres de loisir dans un pays supposé être leur ennemi ? accepter un voyage tout frais pays dans le pays de leur oppresseur pour des vacances de milliardaire ?
Comble de sophistication : Les services de sécurité palestiniens synchronisent leurs actions avec leurs homologues israéliens dans la lutte contre la subversion en Cisjordanie en une pathétique illustration de la logique du maître et de l’esclave, sans le moindre profit pour les Palestiniens ; malgré le blocus des recettes d’exportation des produits palestiniens ; malgré la poursuite de la colonisation rampante de la Palestine, malgré la judaïsation de la totalité de Jérusalem.
Dans la décennie 1970, l’OLP était inscrite sur la liste noire américaine et représentait l’équivalent d’Al Qaida, au regard de l’opinion occidentale. De nos jours, elle est tout simplement rayée de l’équation régionale.
2 – L’Égypte, l’exemple vient de très haut : Achraf Marwane, gendre de Nasser et agent du Mossad ?
En service commandé pour le compte de l’Égypte ? Cupidité ? Narcissisme exacerbé qui conduit celui qui avait épousé la fille préférée de Nasser, Mouna, à vouloir se distinguer de la cohorte des courtisans du régime nassérien ? Quoi qu’il en soit, son offre de service intervient en 1969, alors que son beau père, le chef du combat nationaliste arabe, a engagé une guerre d’usure le long du Canal de Suez pour tenter de récupérer le Sinaï perdu deux ans plus tôt.
Pour cet espion de haut niveau, le tarif sera en conséquence : 100 000 dollars à chaque rendez-vous et pas pour des pruneaux. Achraf Marwane y transmettait au Mossad des informations de première main, notamment le compte-rendu d’une rencontre entre Nasser et les dirigeants du Kremlin consacré au ravitaillement de l’armée égyptienne pour soutenir l’effort de guerre contre la ligne Bar Lev.
À la mort de son beau-père en 1970, son successeur Anouar El Sadate prend sous son aile Achraf Marwane et le nomme conseiller présidentiel pour les affaires arabes.
Hasard ou préméditation, le fringant conseiller est alors recruté par le chef de poste de la CIA au Moyen-Orient, Thomas Twetten, en 1971. Il passe pour avoir été l’instigateur du coup de force qui élimina l’aile gauche nassérienne des cercles dirigeants, déblayant la voie au basculement de l’Égypte dans le camp occidental, avec l’arrestation des tenants de la ligne dure pro-soviétique : Sami Sharaf, le ministre de l’Intérieur en charge des services secrets égyptiens et Ali Sabri, le vice-président.
En 1975, dans la foulée de la guerre d’octobre, de l’usage de l’arme du pétrole avec la montée en puissance concomitante des pétromonarchies du Golfe, Achraf Marwane monte en grade, devenant le président de l’Organisation Arabe de l’Industrialisation et un chef d’entreprise prospère.
Détenant des parts dans «American International Petroleum», «British Home Store» et «Habitat», il était devenu l’un des principaux négociants en armement du Moyen-Orient, supplantant même Adnan Khashoggi après la déconfiture du saoudien dans l’affaire des contras, le financement de la contre révolution au Nicaragua.
B- Le revers de la médaille
En 2002, l’historien britannique Aharon Bregman, dans son livre A History of Israel, désigne Achraf Marwane comme étant «La Source» dit «Babel» qui aurait intoxiqué le Mossad quant au déclenchement de la guerre israélo-égytienne d’octobre 1973.
Achraf Marwan aurait fourni durant des années des renseignements fiables jusqu’à acquérir la confiance des Israéliens. Mais il a procédé à leur intoxication sur le point le plus important de leur préoccupation, une éventuelle guerre de reconquête égyptienne du Sinaï. Il a fait croire aux Israéliens que Sadate ne tenterait pas de libérer les territoires égyptiens occupés tant qu’il n’aurait pas de missiles à longue portée.
C – Le récit de Hassanein Heykal
Intrigué par les rumeurs courant sur le gendre de Nasser, Mohamad Hassanein Heykal, l’ancien confident du président et ancien directeur du quotidien Al Ahram, relate dans ses mémoires, s’être rendu à Londres pour s’enquérir de la vérité. Un rendez-vous entre les deux hommes a été fixé pour le 27 juin 2007 pour un déjeuner au luxueux hôtel Dorchester.
Alors que Heykal attendait son convive, un serveur vint lui annoncer le décès d’Achraf Marwane. Craignait-il, le gendre, une confrontation avec l’ancien confident de Nasser ? S’est il défenestré pour échapper à cette épreuve de vérité. Considéré comme un héros en Égypte, a-t-il été néanmoins défenestré par les services égyptiens pour se débarrasser d’un personnage si encombrant ? Ou par les Israéliens pour laisser libre cours à la suspicion ?
Le fait est que le corps du milliardaire égyptien a été retrouvé à Londres, mercredi 27 juin 2007, gisant devant son domicile. Selon les premières constatations, il serait tombé du balcon de son appartement, situé au 4e étage. Scotland Yard a hésité à qualifier le décès d’«accident» d’autant que le défunt avait déclaré à son entourage craindre pour sa vie.
Beau gosse, Achraf Marwane, dont le nom de code au Mossad était «Angel» (Ange) était fan de la Dolce Vita londonienne et grand amateur des jeux du hasard. Nasser éprouvait du mépris pour son gendre et n’avait consenti, que contraint, à son mariage avec sa fille qui en était follement éprise. Méfiant envers cet homme ambitieux et sans rigueur, le président égyptien l’avait affecté aux services des archives de la présidence, dans le sous sol du palais présidentiel, avec un salaire de 17 livres égyptiennes par mois.
Nasser a même dû rappeler d’urgence de Londres son gendre prodigue en raison de sa fréquentation assidue des clubs de jeux en compagnie d’un richissime homme d’affaires du Golfe. Pour éviter toute dépendance à l’égard du bienfaiteur du Golfe, le président égyptien a dû rembourser intégralement toutes les dépenses qu’il a effectuées au profit de son gendre. Hosni Moubarak, à l’époque président de l’Égypte, et Mohamad Hassanein Heykal, ont refusé d’assister à ses obsèques.
Sa défenestration de son appartement de Londres porterait la marque de fabrique des services égyptiens soucieux de se débarrasser d’un personnage encombrant. Abdel Bari Atwane, directeur du site «Ar Rai al Yom» a fondé son jugement sur les précédentes défenestrations dont des personnalités égyptiennes en ont été victimes, du général Ali Chafiq à l’actrice Souad Hosni pour finir avec Achraf Marwane.
Quel lourd fardeau pour ses enfants de porter un nom si honni désormais, pour son épouse si abusivement foudroyée par la supercherie du géniteur de ses enfants. Quelle insulte à la mémoire de son beau-père. Quelle sale trace dans l’histoire. Quel mauvais exemple pour les générations futures.
3- La fibre berbériste sécessionniste et la «doctrine des périphéries» d’Israël
Passons sur le fait que le Roi Hussein de Jordanie émargeait sur le budget de la CIA à raison d’un million de dollars par an, selon les révélations du journalistes américain Jim Hoagland et que les deux monarchies non pétrolières arabes, la Jordanie et le Maroc, le premier au Machreq, le second au Maghreb, soient les alliés souterrains de la diplomatie israélienne. Le fait est de notoriété publique pour y revenir.
Il n’empêche que la déstabilisation de l’Algérie a figuré, à nouveau, à l’ordre du jour du «printemps arabe des pays occidentaux» en ce qu’elle était prévue dans la foulée de la mainmise occidentale sur la Libye, à en juger par les prédictions de Nicolas Sarkozy, avant son trépas politique, s’exclamant par répétition ponctuée de sauts de cabri «dans un an l’Algérie, et dans trois ans l‘Iran».
L’Algérie, tout comme l’Iran et la Syrie, se situaient dans le nouvel «axe du mal» profilé par les stratèges occidentaux pour maintenir sous pression les pays émergents, situés hors de l’orbite occidentale.
Le voyage en Israël des dirigeants du fantomatique gouvernement kabyle en exil, Ferhat Mehenni (président) et Lyazid Abid (ministre des affaires étrangères), dans la foulée du pèlerinage d’intellectuels du Maghreb, Boualem Sansal (Algérie), Hassan Chalghoumi (Tunisie) et Nadia El Fanni (Tunisie), ne relèvent pas du hasard.
Sous couvert de «dialogue des religions», il participe d’une opération de débauchage de personnalités médiatiques en vue d’en faire des relais potentiels dans la guerre psychologique que mène clandestinement Israël dans la déstabilisation de cette zone, en pleine turbulence politique.
L’installation en Tunisie de la plate-forme régionale du MEPI, l’un des gros bailleurs de fonds américain du printemps arabe, de même que le démantèlement d’un important réseau israélien en Tunisie, en 2012, participent de cette stratégie, dont L’objectif à terme est d’aménager la principale base opérationnelle du Mossad au Maghreb, dans ce pays en pleine transition politique, à la charnière de l’Afrique et de l’Europe, jadis chasse gardée occidentale.
Deux des dirigeants palestiniens de premier plan, Abou Djihad (Khalil Al Wazir), le N° 2, commandant en chef adjoint, et Abou Iyad (Salah Khalaf), le N°3 en charge de la sécurité, ont payé de leur vie ce grenouillage sous l’ombre tutélaire de Zine El Abidine Ben Ali, plus prompt à réprimer ses concitoyens qu’à protéger ses hôtes.
Collecte des informations à travers les voyageurs tunisiens en Algérie et Algériens en Tunisie. Action de déstabilisation et guerre psychologique. Action de sabotage et de terrorisme, imputable à AQMI ou à toute autre organisation fantoche figurent parmi les objectifs de la plate-forme disposant de deux autres antennes, dont l’une à l’île de Djerba, à proximité de la Libye.
Dans un livre paru aux États-Unis, et intitulé «Periphery: Israel’s Search for Middle East Allies» (Périphérie: Israël à la recherche d’alliés au Moyen-Orient), l’ancien officier des services secrets israéliens, Yossi Alpher, a révélé que le Mossad a bien noué des relations avec des berbéristes d’Algérie et du Maroc, afin de maintenir ces pays sous pression. Un travail qui entre dans le cadre de sa stratégie dite la «doctrine des périphéries», avec pour objectif à long terme le «dés-endiguement géopolitique» de l’État hébreu.
L’officier israélien confirme par-là les relations entre le porte-voix du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, Ferhat Mehenni, avec les services de renseignement israéliens.
Traînant déjà de lourds soupçons de connexion avec des officines de pays étrangers, depuis la création du MAK, puis du GPK (gouvernement provisoire kabyle), Ferhat Mehenni enchaînait des sorties publiques à travers lesquelles il affichait clairement sa proximité avec le lobby sioniste en France, en prenant de positions favorables à la politique d’Israël dans la région.
Sa visite à Tel-Aviv, en mai 2012, a été le couronnement logique d’un enrôlement, plus qu’un acte de provocation. Une démarche adoubée, médiatiquement, par le fer de lance du prosélytisme philo sioniste sur le théâtre européen, Bernard Henry Lévy, le destructeur de la Libye et du Soudan.
«Une islamophobie «bien de chez nous» pour un lectorat «bien de chez eux», de l’universitaire algéro-canadien Ahmed Bensaada
René Naba | JANVIER 19, 2018 | Madaniya
Partie 2
1- LA COHORTE DES SUPPLÉTIFS DES ÉQUIPÉES ATLANTISTES EN IRAK ET EN SYRIE
En tête de liste, Ahmad Chalabi, office boy irakien de l’administration américaine lors de l’invasion de l’Irak, en 2003. Ce banquier en banqueroute sera promu chef de l’opposition démocratique d’Irak pour servir de caution à la rhétorique sur «les armes de destruction massive de l’arsenal irakien», de même que son compatriote Iyad Alaoui, le premier ministre du pro-consul américain en Irak Paul Bremer.
Mention spéciale aussi pour un troisième irakien : Rafed Al Janabi, agent de la CIA recruté pour le compte de la centrale américaine par Ahmad Chalabi,afin de relayer la fable sur les AMD irakiens. Lâché par ses maîtres une fois son forfait accompli, Rafed Al Janabi sombrera dans l’anonymat et la misère avant de retrouver son salut dans un poste subalterne de serveur au sein d’une franchise Burger King dans une ville allemande.
SYRIE
Kamal Labwani, membre de la direction de la coalition off shore pétro monarchique qui a proposé «d’offrir le Golan à Israël en contrepartie du concours de l’armée israélienne à la chute du régime baasiste». A égalité avec Bourhane Ghalioune, premier président de la coalition off shore, qui, lui a proposé, «la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran et la coupure du ravitaillement stratégique du Hezbollah via la Syrie»; Deux propositions faites sans consultation du peuple syrien et qui correspondent furieusement aux objectifs sous-jacents de la déstabilisation de la Syrie.
En précurseur, auparavant, l’ancien ponte du régime baasiste syrien, Abdel Halim Khaddam, victime cupide de la diplomatie saoudienne du carnet de chèques.
Maniée de tous temps par les Saoudiens, pour restaurer le pouvoir sunnite tant à Beyrouth qu’à Damas, «la diplomatie du carnet de chèques» montrera son indigence dans sa déconfiture syrienne : Abdel Halim Khaddam, ministre des Affaires étrangères, personnalité de premier plan présumée socialiste du régime baasiste, versera dans l’affairisme Haririen et l’intégrisme religieux des « Frères Musulmans », avant de se carboniser.
Il se retrouvera relégué aux oubliettes de l’histoire lâché par tous, y compris par ses nouveaux alliés, l’organisation des « Frères musulmans », celle-là même qui s’était lancée à l’assaut du pouvoir, en février 1982, en vue de faire trébucher le régime baasiste dont il était un des piliers, à quatre mois de l’invasion israélienne du Liban.
2- LA COHORTE DES SUFFRAGETTES TARIFÉES DE LA CONTRE RÉVOLUTION SYRIENNE
Pour une étude exhaustive de la liste des «Judas de Syrie», cf ce lien
En additif, ci joint la cohorte des suffragettes tarifées de la contre révolution syrienne :
- Samar Yazbek, anonyme au bataillon jusqu’au jour où la baguette du magicien Alain Juppé transformera cette fée carabosse en princesse au bois dormant, madonne sirupeuse des plateaux des télévisions françaises
- Souhair Al Atassi, en guise de paravent à la modernité, au même titre que Basma Kodmani, la première porte parole de l’opposition off shore. Fille du chef du mouvement nassérien de Syrie, Jamal Al Atassi, Souhair se dévoiera dans son compagnonnage avec Anas Al Abda, un des chefs de file du djihadisme pro-wahhabite, abondamment pourvu en pétrodollars, dans une démarche qui a retenti comme une insulte au combat nationaliste de son père.
Voir à ce propos le récit édifiant du journal «Le Monde», la bible de l’opposition wahhabite de Syrie.
Pour ce qui est de Samar Yazbek, cf le compte rendu de sa prestation au Mucem Marseille : Samar Yazbek, écrivain «réfugiée à Paris depuis l’été 2011» était ici une des «femmes qui dans l’anonymat ou l’exil, déploient une vitalité artistique à nulle autre pareille». Sa vitalité n’arrivera pas ce jour-là à retenir la salle, qui se vide discrètement au fur et à mesure du documentaire puis de l’interview où elle explique sa passion pour l’écriture et la liberté ; la lecture de son roman «Un parfum de cannelle va m’aider ensuite à appréhender sa démarche.
Extrait de la 4e de couverture : «Hanan al-Hachimi, bourgeoise oisive et aisée» découvre «la jeune Alya, sa servante, en pleins ébats avec [son vieux mari honni]! Si le jour, l’une exerce son pouvoir sur la domestique […], le soir venu, les rapports s’inversent, et les deux femmes s’adonnent secrètement aux plaisirs saphiques avec une étrange volupté […]. Ce roman sulfureux d’un écriture réaliste bouleverse l’ordre établi de la société syrienne en y dénonçant les conditions réservées aux femmes».*
Au bout des 122 pages, si on se demande où est la censure d’un régime qui a laissé Samar Yazbek écrire et publier 4 romans «dénonçant l’ordre établi» etc., on comprend vite par contre pourquoi ça n’est pas dans les monarchies du Golfe, dénonçant pourtant elles aussi l’ordre établi d’Assad, que l’auteur a cherché asile.
3- AU PALMARÈS DE LA HONTE FIGURENT EN OUTRE
- Mounzer Safadi (Palestine), agent de liaison syro-druze d’Israël auprès des groupements djihadistes de Syrie, ainsi que Farid Ghadri, Radwane Zyadeh, pour les États Unis et les Kodmani’s Sisters, pour la France, -Basma and Hala Kodmani-, des supplétifs syriens de l’administration française lors de la guerre islamo-atltantiste contre la Syrie.
- Wahid Burschan (Libye), homme d’affaires américano libyen, un pion de la CIA programmé pour piloter le futur pouvoir dans la Libye post-Kadhafi et ami de BHL.
- Lokmane Slim (Liban), le chiite de service anti-Hezbollah pour le compte de l’ambassade américaine de Beyrouth et Walid Farès, un des plus grands sanguinaires parmi les dirigeants des milices chrétiennes de la guerre du Liban reconverti dans l’expertise contre-terroriste à Washington, promu désormais pour services rendus à la stratégie israélo-américiane, conseiller pour le Moyen Orient du président Donald Trump
Dans ce quota, il convient d’intégrer les frelons exportateurs de la démocratie selon le schéma américain dans le Monde arabe : Elie Khoury (Quantum/Saatchi and Saatchi), Saad Eddine Ibrahim (Ibn Khaldoun Center for Developpment Studies), Imad Bazzi, Michel Eleftériades, Assaad Tébiane, Asma Andraos (Liban).
Pour la Tunisie, Nadia Fani, fille d’un grand syndicaliste tunisien dont la cinéaste a dilapidé le capital de sympathie par sa quête d’un rebond professionnel auprès des élites mondialisées représentées par l’ultra féministe islamophobe française Caroline Fourest, actant sa soumission à la pensée dominante par son voyage à Canossa-Israël.
Tout comme son compatriote tunisien Hassan Chalghoumi, Prix Léon Blum du CRIF (Conseil représentatif des Institutions Juives de France)… Ah la belle promotion pour ce guide au français approximatif de la Mosquée de Drancy France.
Khaled Mecha’al, le chef politique du Hamas, la branche palestinienne de la confrérie des Frères Musulmans, à l’abri dans sa luxueuse résidence climatisée au Qatar alors que la bande de Gaza demeure à l’état de ruine, un an après sa destruction par Israël, l’allié souterrain des pétromonarchies du Golfe.
Youssef Qaradawi passé à la postérité pour ses suppliques implorant l’Otan de bombarder un pays, la Syrie, un pays qui a livré quatre guerres contre Israël ; Jabhat An Nosra, la franchise d’Al Qaida en Syrie, dont la connivence avec Israël sur le Golan, un territoire syrien occupé, -non pour le libérer, mais pour faire tomber le régime de Damas-ferment le ban.
4- LE LIBAN, UN VASTE CIMETIÈRE DE TRAÎTRES
Ultime pays du champ de bataille à faire front à Israël, le Liban a fait l’objet d’une abondante littérature en la matière, ne serait-ce qu’à l’occasion de la découverte d’un important réseau de taupes israéliennes incrustées dans le système de transmission libanais, impliquant des membres du haut commandement de l’armée, mus par la cupidité et le sectarisme.
Beyrouth est un vaste cimetière de traîtres, avec en tête du palmarès de la honte, le quatuor maléfique de la guerre du Liban : le chef des milices chrétiennes libanaises, Bachir Gémayel, son adjoint Samir Geagea et les deux officiers félons du Sud Liban, le commandant Saad Haddad et le Général Antoine Lahad.
Mais ce bilan macabre n’a apparemment pas découragé les vocations tant cette activité périlleuse s’est révélée lucrative, à en juger par le coup de filet anti israélien réalisé par les services de sécurité libanais. Du gros gibier : un général, deux colonels, trois cadres supérieurs occupant des fonctions névralgiques au sein d‘une entreprise stratégique de communications, un président sunnite d’un conseil municipal, proche du premier ministre Saad Hariri, le frère d’un garde de corps d’un dirigeant du mouvement chiite Amal. Tous à des postes sensibles.
70 arrestations, 25 inculpations pour espionnage au profit d’Israël, un chiffre sans précédent, infligeant au renseignement israélien l’un des plus importants revers de son histoire.
L’élément déclencheur de cette contre-offensive libanaise aura été l’assassinat en février 2008 à Damas d’Imad Moughniyeh, le cauchemar de l’Occident pendant un quart de siècle, qui conduisit cette organisation clandestine et opaque à opérer un travail de contre-espionnage en profondeur pour finir par démasquer les pisteurs : Deux frères sunnites, originaires de la bourgade d’al Marj, dans la vallée de la Bekaa, Ali et Youssouf Jarrah, en possession du matériel photographique et vidéo, d’un système GPS dissimulé dans leur véhicule fréquemment garé au poste frontière de Masnaa, sur la route entre Beyrouth et Damas, en vue de pointer les responsables du Hezbollah empruntant le passage vers la Syrie.
Opérant depuis vingt ans pour le compte des Israéliens, Ali Jarrah était même muni d’un passeport israélien, pour ses déplacements, via Chypre, en Israël.
Au niveau chrétien, six acteurs majeurs ont été arrêtés : Le général Adib Semaan al Alam, un ancien de la sûreté nationale, un poste où il avait aussi accès au département des passeports, source d’information capitale.
Recruté par les services israéliens en 1994, il aurait loué pour le compte des Israéliens des abonnements à lignes de téléphonie cellulaire. Ses employeurs l’auraient convaincu de prendre sa retraite pour monter une agence de recrutement de domestiques asiatiques «Douglas office», qu’il utilisait comme taupes auprès de leurs employeurs, membres de la bourgeoisie libanaise. Grâce à cette couverture, Adib Alam aurait fourni des informations sur le Hezbollah et sur les mouvements internes de l’armée libanaise. Un deuxième officier chrétien inculpé est un beau frère d’un officier de l’armée dissidente libanaise du général Antoine Lahad, les supplétifs de l’armée israélienne au sud Liban.
Convaincu de collaboration avec Israël, le colonel Mansour Diab, était directeur de l’École des Forces Spéciales des commandos de marine, un poste qui lui a permis de superviser les opérations d’exfiltration d’agents et de transbordement de matériels d’espionnage. Celui qui passe pour être l’un des héros de la prise d’assaut du camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared, l’été 2007, blessé à l’épaule lors de l’attaque, il aurait été recruté par le Mossad pendant ses stages aux États-Unis.
5- ÉLIAS EL MUR : INTERPOL EN GUISE DE BONUS AU JUDAS LIBANAIS
Toutefois un cas mérite d’être porté à la connaissance du plus large public par la forfaiture et l’imposture d’un détenteur de l’autorité publique. Son parcours gouvernemental aura été un chapelet de forfaitures qui le conduiront par son abdication au bloc atlantiste au sommet de l’organisation de coopération criminelle, Interpol, en guise de prime à ce judas libanais.
Pur produit de la féodalité clanique libanaise, l’homme aura asservi sa fonction, pour la vassalisation de son pays à ses ennemis. Ministre de la Défense, Elias El Murr passe pour avoir renseigné Israël sur les positions du Hezbollah durant la guerre de destruction du Liban, maintenant l’armée libanaise l’arme au pied, en juillet 2006, plutôt que d’assurer la couverture militaire de la formation paramilitaire.
Le journal libanais «Al Akhbar» a ainsi publié une trentaine de câbles émanant de l’ambassade des États-Unis à Beyrouth datant de 2008-2009. Deux d’entre eux ont fait particulièrement du bruit à Beyrouth : le premier attribue au ministre libanais de la Défense, Elias el-Murr, des conseils indirects adressés à Israël sur la manière d’agir en cas de nouvelle offensive militaire contre le Hezbollah.
Le ministre aurait notamment recommandé d’éviter de «bombarder des ponts et des ouvrages d’infrastructure dans les régions chrétiennes». Selon le câble, «Murr a donné des directives (au chef de l’armée Michel) Sleimane demandant que les forces armées libanaises ne s’impliquent pas si Israël vient»,, il avait auparavant amplifié les liens du Liban à l’INTERPOL. Au-delà de toute mesure. Au-delà de toute décence. Sous sa direction, en effet, les dossiers de police partagés par le Liban dans les bases de données d’INTERPOL ont presque doublé en moins de trois ans. Autrement dit, l’homme a veillé, non à protéger ses concitoyens libanais, mais à transférer un important lot de la banque de données du renseignement libanais à Interpol pour un meilleur pistage de ces compatriotes.
Gendre du président Émile Lahoud (1998-2006), il s’assurera une posture privilégiée durant sa mandature présidentielle cumulant tour à tour les fonctions de vice premier ministre et de ministre de l’intérieur, puis de ministre de la défense, avant de succomber aux sirènes de l’ennemi de son beau-père, le milliardaire libano saoudien Rafic Hariri et de s’aménager un destin international, loin des magouilles libanaises dont il aura été un des grands contributeurs.
Beau-frère de Gébrane Tuéni, l’ancien directeur du journal An Nahar assassiné, Elias El Murr, symbolise mieux que tout le système des alliances rotatives des éditocrates libanais de l’après -guerre. Bailleur de fonds des milices libanaises durant la guerre civile, le tandem orthodoxe s’adossera successivement au camp rival du général Michel Aoun, chef du Courant Patriotique Libanais alors en exil en France, avant de basculer dans le camp Hariri après un bref transit dans le camp du président Émile Lahoud.
Le tandem a été la cible d’un double attentat sans doute en guise de sanction d’un parcours erratique.
Le ministre en a réchappé, le journaliste a succombé. Celui que des laudateurs empressés ont qualifié de «martyr de la presse libanaise» était en fait un partenaire en affaires d’un ancien milicien libanais reconverti dans le trafic des stupéfiants dont il assurera la responsabilité de chef de réseau en Europe orientale.
Avide et cupide, soucieux de rentabilité «Gaby» avait coutume de louer aux mafieux de la drogue sa voiture blindée durant son absence du Liban. Nul au sein de la commission d’enquête internationale ne s’est hasardé à fouiller cet aspect marécageux du dossier, sans doute pour ne pas écorner le processus de construction du mythe du «martyr de la presse libanaise».
Le parcours d’Élias El-Murr, homme en charge de la sécurité puis de la défense du Liban, un pays sensible, sa maîtrise de la langue arabe, sa bonne connaissance du Moyen-orient et ses excellentes relations avec les dirigeants de la zone gangrenée par le djihadisme, ne lui auront été d’aucun secours.
La sphère euro méditerranéenne, sous son magistère à Interpol, est devenue une passoire de Londres (2012), à Paris (2015), Amsterdam à Bruxelles, (2016), à Ankara et Istanbul (2015-2016), Munich (2016), de même que la sphère arabe, Koweït, Tunisie et surtout l’Arabie saoudite, où l’on a dénombré trente attentats rien qu’en 2015. Sans nul doute, Élias El Murr et sa coterie familiale passeront à la postérité comme le plus bel exemple moral pour l’édification civique de la génération de la relève libanaise.
Reporters Sans Frontières a d’ailleurs rétrogradé la place du Liban de la 61e à la 91e place entre 2005 (date de la création du TSL) et 2009, soit une perte de 39 places en cinq ans. Sur le mercantilisme de la presse libanaise et les alliances rotatives du clan Murr-Tuéni, ce lien :
http://www.renenaba.com/les-tribulations-de-la-presse-libanaise-1/
http://www.renenaba.com/les-tribulations-de-la-presse-libanaise-2/
Depuis la propulsion du «printemps arabe» pétrodollars et captagon ont été promus à la fonction de carburants du djihad. Si le pétrole fluidifie l’engagement des djihadistes, le captagon les dynamise vers l’au delà… le paradis artificiel, prélude au suicide assisté à distance.
Ils constituent autant d’illustrations pathologiques de la défragmentation mentale arabe et les ravages du sectarisme wahhabite impulsé par la dynastie saoudienne. Pour le plus grand bénéfice de leurs ennemis.
6- LA PROCLAMATION BALFOUR, UNE MÈCHE À COMBUSTION LENTE : «SI JE T’OUBLIE JÉRUSALEM»
Le «printemps arabe» a accéléré le processus de désintégration du Monde arabe. Depuis sa propulsion, pétrodollars et captagon ont été promus à la fonction de carburants du djihad. Si le pétrole a fluidifié l’engagement des djihadistes, le captagon les dynamise vers l’au delà… le paradis artificiel, prélude au suicide assisté à distance et à la destruction programmée du Monde arabe, avec le consentement des Arabes. Le degré zéro de l’intelligence.
Certes le drapeau palestinien a été hissé pour la première fois devant le siège des Nations Unies à New York, le 30 septembre 2015, nouvelle étape dans la marche forcée entreprise par les Palestiniens pour la reconnaissance internationale pleine et entière de leurs droits nationaux par la Communauté des Nations, mais rétrospectivement, un siècle après, la «Proclamation Balfour», promesse portant création d’un «Foyer national juif » sur le territoire de la Palestine, s’est révélée une mèche à combustion lente.
Elle a gangrené tout le long du XXe siècle, dont les répercussions se répercutent encore de nos jours sur la vie internationale viciant complètement la relation entre le Monde arabe et l’Occident. Opérant avec la promesse Balfour, «une compensation sur bien d’autrui», la forme pernicieuse d’une perversion triangulaire, le Royaume Uni a ainsi justifié pleinement son titre de «perfide Albion».
Le combat pour la Palestine est une œuvre de longue haleine que ne doit décourager, ni le désintérêt des gouvernements arabes à l’égard de ce qui a longtemps été considéré comme «la cause principale des Arabes», ni la colonisation rampante de la totalité de la Palestine en ce que la judaïsation de la Palestine porte en elle les germes d’un dépérissement de l’État Juif.
«Si je t’oublie Jérusalem…
Si je t’oublie Jérusalem, non seulement que ma main droite se dessèche, mais «que mon cerveau se sclérose et que mon corps se tétanise et mes membres se paralysent».
Tel devrait être le serment que chaque arabe et toute personne éprise de paix devraient formuler annuellement à chaque anniversaire de la proclamation Balfour, afin que justice soit rendue au peuple palestinien et que triomphent sur terre le Droit et la Justice.
Par René Naba | JANVIER 23, 2018
Source: http://www.madaniya.info/2018/01/23/palestine-l-espionnage-pro-israelien-un-metier-d-avenir-2-2/