Retour aux origines de la guerre menée contre l’Etat syrien par des puissances occidentales, France en tête, et les monarchies du Golfe, par groupes terroristes interposés.
A l’heure où toutes les polices sont sur les dents pour combattre le terrorisme à nos portes ils convient de rappeler qu’il fut un temps où nos autorités ne voyaient pas d’un mauvais œil les milliers de jeunes qui dès fin 2011 se rendaient en Syrie rejoindre les groupes terroristes d’al-Nosra affilié à al-Qaida, et quantité d’autres groupes, combattre l’Etat syrien. De ce fait, les polices belges et françaises n’étaient pas tenues d’empêcher les jeunes candidats au djihad qui partaient en Syrie via la Turquie.
C’était le temps où les carnages commis par les groupes armés étaient systématiquement attribués aux forces du « régime sanguinaire d’Assad« .
Pour qui voulait s’informer, dès 2011, les choses étaient présentées sous un tout autre angle sur les médias alternatifs qui ne prenaient pas au sérieux les communiqués délivrés par des ONG proches des groupes terroristes, comme l’OSDH.
Dès l’été 2011 nous avons documenté l’agression menée contre l’Etat syrien Les centaines de témoignages que nous avons publiés l’attestent (1).
En avril 2014, de plus en plus choqué par la narration des gouvernements occidentaux et des médias nous écrivions (2):
« En soutenant la ‘rébellion’ en Syrie, l’UE, n’a-t-elle pas encouragé des milliers de jeunes à partir combattre Bachar el-Assad dès lors qu’ils pouvaient considérer poursuivre le même but ? Les services secrets des pays européens ont-ils laissé partir ces jeunes en toute connaissance de l’ampleur du phénomène ? Pourquoi a-t-on attendu jusqu’à aujourd’hui pour présenter un plan pour prévenir ces départs ? »
C’était le temps où les médias traditionnels faisaient la part belle aux combattants anti-Assad.
C’était le temps ou la télévision publique suisse RTS – dont nous avons maintes fois exposé le biais- qualifiait de « rebelles » les combattants arborant le drapeaux à trois étoiles emblème des groupes radicaux (3).
La facilité avec laquelle des milliers de jeunes ont pu aller rejoindre les groupes terroristes en Syrie, de 2011 jusqu’en juin 2014, est sidérante. Des centaines de Libyens, Saoudiens, Égyptiens, Français, Belges, etc…, comme on pouvait le voir en 2003 sur la vidéo ci-dessous, arrivaient chaque jour par avion en Turquie; ils partaient ensuite, au vu et au su des services secrets occidentaux présents sur les lieux, se former en Syrie et en Irak, sans être incommodés.
C’était le temps où les quotidiens français Le Figaro et Le Monde censuraient des encarts publicitaires destinés à aider les familles à retrouver leurs enfants partis combattre en Syrie.
Fin 2012 nous avons alerté les autorités; soutenu l’initiative d’une ONG basée à Genève qui finançait un projet devant venir en aide aux familles qui étaient pressées de faire revenir leurs enfants.
Quelle ne fut pas notre stupéfaction quand en mai 2013 nous avons appris que Le Monde et Le Figaro refusaient de publier l’annonce que l’ONG avait payée (4).
Voici l’encart publicitaire que Le Figaro et Le Monde ont censuré.
Les familles dont les enfants ont été blessés ou tués lors des attentats de Paris et de Bruxelles ont toutes raisons de demander des comptes aux gouvernements concernés.
A suivre…
Silvia Cattori | 10 avril 2016