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Ce mercredi, un tribunal israélien de Jérusalem a condamné sept enfants palestiniens à des peines de prison allant de 12 à 39 mois pour prétendus jets de pierres, a déclaré un avocat de l’association Addameer, qui s’occupe des droits des prisonniers.

L’avocat Muhammad Mahmoud a déclaré que le tribunal de Jérusalem avait accusé les enfants d’avoir jeté des pierres sur des voitures israéliennes du quartier de Beit Hanina, à Jérusalem-Est sous occupation.

Mahmoud a ajouté que, parmi les enfants, se trouvaient trois garçons de 14 ans, deux de 16, un de 17 et un dont l’âge n’a pas été spécifié. Saleh Ashraf Ishtayya, 16 ans, a été condamné à trois ans et trois mois de prison, alors que Muhammad Ahmad Jaber et Murad Raed Alqam, 14 ans tous deux, ont été condamnés à trois ans. Quant à Muhammad Na’el Tayeh, 17 ans, et Zaid Ayed al-Taweel, 16 ans, ils ont écopé tous deux de deux ans et quatre mois d’emprisonnement. Omar Rani Yaseen, 14 ans, a reçu une sentence d’un an et Yazan Hani Ayoub, lui, d’un an et deux mois. Les sept mineurs ont passé sept mois en résidence surveillée avant leur condamnation, a expliqué Mahmoud.

Ils avaient été arrêtés en juin, avant d’être relâchés sous caution et assignés en résidence surveillée après avoir passé quinze jours au centre de détention israélien du Complexe russe. Mahmoud a ajouté que le tribunal avait tenu plusieurs auditions avant d’annoncer la sentence définitive, et il prévoit d’aller en appel devant de plus hautes instances israéliennes.

En réponse à la sentence, le directeur du Comité de Jérusalem représentant les familles des détenus, Amjad Abou Asab, a informé Ma’an que la sentence d’Israë lcontre les sept mineurs était « illégale et malhonnête ». Il a accusé le tribunal de s’être laissé influencer par les « menaces » de Netanyahou à l’encontre des enfants palestiniens de Jérusalem, dans une tentative désespérée de les contrôler et de les empêcher de défendre la mosquée Al-Aqsa.

Dans un précédent rapport, Addameer a estimé que l’accusation la plus habituelle portée contre des enfants palestiniens est le jet de pierre, un crime dont la sentence peut aller jusque 20 ans d’emprisonnement.

Après une vague de soulèvements dans les territoires palestiniens occupés et en Israël qui a débuté en octobre, les forces israéliennes ont accru le nombre d’arrestations d’enfants. Selon Addameer, le nombre d’enfants palestiniens détenus par Israël a presque triplé depuis l’été dernier. Ils étaient 450 en février dernier, contre 155 fin août 2015.

Publié le 16 mars 2016 sur Ma’an News Agency