Soldats israéliens opérant dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2024. (Erik Marmor/Flash90)
Alors que le Hezbollah étend son champ d’action et que l’économie du Nord continue de souffrir, les colons israéliens expriment leur pessimisme quant à leur retour dans les colonies du Nord.
L’Institut israélien d’études stratégiques nationales (INSS) a révélé que 82,5 Israéliens pensent que la situation actuelle en matière de sécurité empêche le retour des colons dans le nord de la Palestine occupée.
En outre, 45 % des Israéliens pensent qu’« Israël » devrait s’efforcer de parvenir à un accord de cessez-le-feu avec le Liban afin de garantir les besoins de sécurité de l’occupation. Parallèlement, 24 % des Israéliens ont envisagé de partir à l’étranger, tandis que 29 % seulement ont déclaré qu’ils encourageraient leurs enfants à s’enrôler dans les forces d’occupation israéliennes.
En ce qui concerne le cessez-le-feu, 86 % des Israéliens doutent que la Russie prenne en compte les intérêts d’Israël en matière de sécurité si elle joue un rôle essentiel dans l’établissement d’un accord avec le Liban.
Dans ce contexte, Moshe Davidovich, chef du Front Line Settlements Forum dans le nord de la Palestine occupée, a décrit précédemment « un étrange état de calme mêlé à une panique extrême » causé par l’intensité des attaques de roquettes et de drones en provenance du Liban au cours des trois derniers jours.
M. Davidovich a déclaré à la chaîne israélienne Channel 12 que ce matin « a commencé par une attaque de drone, et c’est maintenant devenu une routine », notant qu’« au fil des jours, la pression du Hezbollah continue de s’intensifier ».
Nous voulons ramener les colons dans le nord, mais le calme doit d’abord être rétabli, ce qui n’est pas encore le cas et est encore loin d’être le cas », a-t-il poursuivi, ajoutant que “la situation reste très sensible et les tensions extrêmement vives”.
L’économie plonge à Shlomi et Kiryat Shmona
En termes d’économie, la chaîne israélienne Channel 7 a rapporté que les dépenses dans deux colonies évacuées du nord, Kiryat Shmona et Shlomi, « ont diminué en octobre 2024 par rapport au premier mois de la guerre l’année dernière », selon les données fournies par la société Shva.
En septembre et octobre 2024, parallèlement à l’escalade de la guerre et à l’extension de la portée des roquettes en provenance du Liban, une baisse notable des achats par carte de crédit a été observée dans d’autres localités du nord. Des baisses ont été enregistrées à Tabarayya, Akka, Safad et Krayot, a déclaré la chaîne.
Tali Hollenberg, vice-président du marketing, du développement des affaires et des ventes chez Shva, a déclaré : « Dans la répartition géographique des dépenses par carte de crédit au cours des dix premiers mois de 2024, il est évident que les colonies évacuées dans le nord, en particulier Shlomi et Kiryat Shmona, connaissent le déclin le plus spectaculaire de l’activité commerciale. »
« Israël » subit des pertes importantes dans tout le nord occupé, d’autant plus que le Hezbollah élargit son champ de tir et intensifie ses opérations, atteignant Haïfa et au-delà. L’agriculture, le commerce et le tourisme ont subi d’importants revers.
Le maire de Haïfa, Yona Yahav, a confirmé que la ville avait subi un choc économique sans précédent, déclarant : « Tout s’est arrêté ; les rues sont vides et les magasins sont fermés ».
Dans des déclarations à l’armée israélienne, Yona Yahav a averti que si l’économie de Haïfa était ébranlée, cela aurait des répercussions sur tout « Israël », soulignant qu’« Israël ne sera fort que si le Nord est fort ».
Le journal israélien Yedioth Ahronoth a rapporté que plus de 80 % des propriétaires de petites entreprises dans l’est d’al-Jalil et sur le plateau du Golan ont connu une baisse de revenus depuis le début de la guerre, la moitié d’entre eux devant faire face à des réductions de plus de 65 %.
Al Mayadeen
Source: Almayadeen.net, 17 novembre 2024
Traduction ASI
