Un soldat israélien exécute un Palestinien blessé
Deux Palestiniens ont été tués jeudi matin 24 mars à Hébron, dans le quartier Tel Rumeida, l’un d’entre eux exécuté par un tir en pleine tête alors qu’il gisait sur le sol. La vidéo montre des soldats israéliens et des colons paramilitaires s’attardant sur les lieux, et deux Palestiniens gisant sur le sol. L’un est blessé et l’autre est apparemment déjà mort.
Alors qu’une ambulance part avec le soldat israélien qui venait d’être légèrement blessé par un coup de canif, un des soldats lève son fusil et tire dans la tête du Palestinien couché au sol, blessé, et le tue (à environ 1:55 de la vidéo).
Selon B’Tselem, qui a posté la vidéo, on peut entendre un colon très connu à Hébron dire aux soldats, « ce chien est toujours en vie. »
Le groupe déclare sur son site que « les assassinats extrajudiciaires sont le résultat direct des remarques incendiaires faites par des hommes politiques et d’une atmosphère généralisée de déshumanisation. Le message est clair : tenter de blesser un Israélien est une condamnation à mort. »
Traduction : MR pour ISM
Source : Ism-France
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Comment l’armée israélienne d’occupation achève les blessés
L’armée israélienne prétend avoir ouvert une enquête jeudi, après que des séquences vidéo aient été diffusées montrant un soldat israélien tuant à bout portant un Palestinien blessé – couché sur le sol et ne représentant aucune menace..
Al-Qasrawi a été tué immédiatement, tandis que al-Sharif a été laissé gisant sur le sol, blessé.
La vidéo montre al-Sharif bouger la tête avec ses bras tendus, entouré par des soldats armés.
L’un d’eux marche alors vers al-Sharif et lui tire une balle dans la tête.
Amnesty International a demandé que l’incident fasse l’objet d’une poursuite pour crime de guerre, en disant : « Le meurtre d’une personne blessée et incapable [de bouger], même si elle a été impliquée dans une attaque, n’a absolument aucune justification. »
Israël a fait l’objet de critiques répétées pour ce que beaucoup ont appelé une politique du « tirer pour tuer » contre les Palestiniens, préconisées par les responsables israéliens depuis la vague de révolte commencée en octobre dernier.
Philip Luther, directeur du programme Afrique du Nord et Moyen-Orientd’Amnesty International, a déclaré que l’incident de jeudi est identique à ce qui a déjà eu lieu précédemment.
« Les forces israéliennes ont une longue histoire de meurtres – y compris assassinats ciblés – dans les territoires palestiniens occupés, et en toute impunité », a-t-il dit.
« Il est positif que le soldat dans la vidéo puisse avoir été été suspendu et placé sous enquête. Mais les enquêtes israéliennes précédentes ont échoué à tenir les membres des forces israéliennes responsables, même quand il y a eu des preuves claires d’actes criminels. »
Il a exhorté les autorités israéliennes à « saisir cette occasion pour mettre fin à la culture d’impunité qui a rendu de tels meurtres de plus en plus courants. »
B’Tselem – qui a récemment été attaqué par la justice israélienne – a accusé les soldats israéliens et les policiers de se faire « juge, jury et bourreau » au cours des derniers mois de violence, critiquant en même temps les encouragements officiels et l’impunité [dont les meurtriers bénéficient].
L’observateur des droits humains des nations Unies dans le territoire palestinien occupé, Makarim Wibisono, a également critiqué ce qu’il a appelé « les assassinats ciblés » d’Israël, récemment lors d’une allocution devant le Conseil des droits de l’homme, ce lundi.
Wibisono a également déclaré que, bien que des actes de violence individuelle – commis par les Palestiniens et les Israéliens – étaient inacceptables, la récente flambée de violence était « le résultat d’un contexte préexistant. »
« Les tensions ont augmenté dans un contexte de colonies illégales en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, du blocus de Gaza, et d’une complète impunité, » a-t-il dit.
Les Palestiniens ont par le passé toujours et à forte raison, exprimé une forte méfiance à l’égard des enquêtes israéliennes sur les violations commises dans les territoires occupés, et Amnesty International l’été dernier a déclaré le système israélien d’enquête militaire ne respecte pas les critères standard pour des enquêtes efficaces.
Ma’an News Agency | 24 mars 2016
Traduction : Info-Palestine.eu
Photo: MaanImages/Zeidan al-Sharabati