David William Pear | The Greanville Post
3 novembre 2018

Le 31 octobre, le secrétaire américain à la Défense, James N. Mattis, et le secrétaire d’État américain, Michael R. Pompeo, ont appelé à un cessez-le-feu et à un règlement négocié de la guerre contre le Yémen. C’était plus qu’un évident coup de publicité évident. C’était une blague cruelle à l’occasion d’Halloween ?

Ce sont les États-Unis qui pilotent depuis l’arrière la guerre contre le Yémen menée par l’Arabie saoudite et d’autres pays du Conseil de coopération du Golfe [GCC]. Les pays du GCC en première ligne pour les États-Unis sont le Royaume d’Arabie saoudite (KSA), les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn, le Koweït et le Qatar. Le KSA et le Qatar sont engagés dans une profonde querelle. Oman a choisi de ne pas participer à la guerre pour le moment. L’Égypte, le Maroc, la Jordanie, le Soudan, Djibouti, l’Érythrée et la Somalie, pays non membres du CCG, contribuent également au massacre du peuple yéménite.

Les États-Unis ont recruté les seconds-couteaux habituels d’intervenants non étatiques, des mercenaires de Blackwater (renommé Academi), Daesh et Al-Qaïda pour terroriser les Yeminites sur le terrain, pendant que des pilotes saoudiens les pilonnent avec des bombes d’une tonne. Les pilotes de la coalition saoudienne ciblent délibérément des autobus scolaires, des villages, des marchés et des hôpitaux avec des bombes à guidage de haute précision.

 

 

Les États-Unis disposent de tellement de ressources dans tous les domaines d’influence politico-militaire (y compris diverses formes de propagande), qu’ils peuvent facilement confondre le spectateur innocent. Bénéficiant d’un savoir inégalé en hypocrisie, les États-Unis tentent souvent de l’utiliser dans les deux sens. Par exemple, cette vidéo d’une atrocité saoudienne est documentée et distribuée par la VOA, une agence gouvernementale américaine ! « Le diable vend des croix », comme dit le proverbe.

Les Nations Unies sont juste le caniche américain qui donne à la coalition américaine et saoudienne une feuille de vigne légale pour le génocide au Yémen. L’ONU a autorisé un embargo unilatéral sur les armes contre le Yémen, que les États-Unis et les Saoudiens ont transformé en un blocus total de nourriture, d’eau et de fournitures humanitaires. Le blocus empêche les civils yéménites de se procurer les ressources vitales dont ils ont désespérément besoin pour survivre.

L’ONU continue à affirmer que le « gouvernement légitime internationalement reconnu » du Yémen est celui d’Abdrabbuh Mansur Hadi. Son mandat de président par intérim au Yémen a expiré en 2014. Il a prolongé son mandat illégalement d’un an, puis a été démis de ses fonctions par le peuple yéménite. La population en avait assez de la corruption de Hadi, du Fonds monétaire international, de l’austérité et de la privatisation des entreprises d’État à des prix défiant toute concurrence.

Lors d’un soulèvement dirigé par les Houthis, le peuple du Yémen a forcé Hadi à démissionner. Hadi a démissionné de son poste de président puis s’est enfui de la capitale Sanaa et s’est rendu dans la ville portuaire d’Aden, dans le sud du pays. À Aden, Hadi est revenu sur sa démission et a tenté de reconstituer son gouvernement moribond. Comme cela a échoué, il s’est enfui à Riyad, en Arabie Saoudite.

Avec le soutien des États-Unis et de l’Arabie saoudite, Hadi prétend depuis le Ritz-Carlton Hotel à Riyadh qu’il est le gouvernement légitime du Yémen. Il n’a pas de portefeuille avec lequel gouverner, et il semblerait que Mohammed Bin Salman le retienne prisonnier dans le même hôtel. Indépendamment de la rumeur, il n’est jamais qu’un instrument saoudien. Le gouvernement de facto au Yémen est composé des dirigeants du mouvement Houthi, soutenus par le peuple et les forces de sécurité du Yémen.

Les Etats-Unis accusent de la guerre l’Iran, lequel n’a pas envahi un autre pays depuis plus de 200 ans. Les États-Unis n’ont pas la moindre preuve que l’Iran soutienne le mouvement houthi. Pourtant, les médias dominants régurgitent constamment tout ce que les fauteurs de guerre du gouvernement américain leur font avaler.

Les Houthis au Yémen appartiennent à la secte Zaydi Shia, semblable à l’islam sunnite. Pendant des siècles, les Zaydi chiites et sunnites ont vécu en paix et ont même prié ensemble dans les mosquées du Yémen. La propagande occidentale simpliste a voulu présenter la guerre au Yémen comme une guerre entre sunnites et chiites, les Houthis étant soutenus par l’Iran chiite.

Les Zaydi chiites au Yémen sont une secte chiite très différente des Twelvers [chiisme duodécimain] iraniens. (Les journalistes occidentaux sont trop flemmards pour rechercher l’information sur Wikipedia). Ainsi, les médias mainstream dominés par le gouvernement américain ne manquent jamais de répéter la propagande selon laquelle les Houthis sont « soutenus par l’Iran ». L’Iran est l’acteur imaginaire inventé par les États-Unis.

Le vrai croquemitaine d’Halloween qui tue des centaines de milliers de Yéménites est Mohammed bin Salman, le croquemitaine saoudien soutenu par les États-Unis. Il est surnommé affectueusement MBS par son admirateur impénitent, Thomas Friedman du New York Times. MBS est un fou furieux obsédé par le sang. Il coupe la tête de ses détracteurs, démembre leurs corps avec des scies à os, lapide les femmes pour adultère et crucifie les victimes juste pour le plaisir.

Les États-Unis ferment les yeux sur ce cinglé parce qu’il achète des armes américaines d’une valeur de dizaines de milliards de dollars. Ensuite, MBS utilise les armes américaines pour tuer des civils innocents au Yémen. Friedman affirme que le MBS est un réformateur libéral en Arabie saoudite, car il permet aux femmes de conduire des voitures (à condition d’obtenir la permission de leur mari au préalable).

Il n’y aurait pas de guerre contre le Yémen si la coalition saoudienne dirigée par les États-Unis n’avait pas d’abord attaqué ce pays par voie aérienne, terrestre et maritime. Des dizaines de milliers de personnes, dont la plupart des enfants, ne seraient pas mortes. Il n’y aurait pas la pire épidémie de choléra de l’histoire et 20 millions de personnes ne souffriraient pas d’une famine délibérément provoquée si les Saoudiens soutenus par les États-Unis n’avaient pas envahi le Yémen. C’est l’administration Obama qui a donné le feu vert aux Saoudiens, fermant les yeux tout en soutenant militairement sa guerre d’agression contre le Yémen. Le Yémen n’avait attaqué ni menacé personne.

C’est la coalition saoudienne dirigée par les États-Unis qui a déclenché la guerre en 2015. Son nom de code était « Operation Decisive Storm ». Comme la plupart des guerres soutenues par les États-Unis, elle n’a rien eu de « décisif ».

L’opération « Decisive Storm » était censée être une guerre courte, une « promenade » comme savent si bien le dire les militaires. Comme nous l’avons vu en Afghanistan, en Irak et en Syrie, ces « promenades » se transforment en guerres sans fin qui deviennent des bourbiers. Elles tuent des centaines de milliers de personnes et laissent des millions d’autres dans une détresse extrême.

Trois ans plus tard, en 2018, la coalition dirigée par les États-Unis continue de bombarder, d’imposer le blocus, d’affamer des civils et de provoquer délibérément la propagation de la pire épidémie de choléra de l’histoire. C’est une autre guerre sale américaine semblable aux guerres en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie. Comme pour le blocus imposé par les États-Unis à l’Irak dans les années 90, un million d’enfants mourront du choléra à cause de la destruction des installations de traitement de l’eau et du blocus sur les pièces de rechange et l’eau potable.

L’annonce d’Halloween de Mattis et de Pompeo indique clairement qu’ils ne sont pas sérieux. Leurs annonces n’étaient qu’une mauvaise plaisanterie pour tenter de gagner une bonne publicité après les éclaboussures endurées par les États-Unis après l’assassinat de Jamal Khashoggi par MBS au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul. Ce meurtre, qui n’est pas dépourvu de caractère pour MBS, vient tout juste de poser un problème, même temporaire, de relations publiques aux États-Unis, ainsi qu’aux Saoudiens.

Une sale publicité contre MBS s’est propagée aux États-Unis. Ces derniers ont été vivement critiqués pour s’être alliés au régime de tueurs saoudiens. Les relations américano-saoudiennes ont jeté une lumière éclatante sur la véritable nature des valeurs américaines : elles sont libellées en pouvoir et en dollars.

La farce d’Halloween de Mattis et de Pompeo était une tentative visant à mettre en retrait les États-Unis dans le sentiment publique à propos de l’Arabie saoudite. Ils ne lançaient pas une initiative de paix sincère. Il s’agissait d’un « coup » politique, dans l’espoir que le meurtre horrible de Khashoggi passe en second plan. Quiconque suit les guerres étrangères américaines sait que les Américains et les Saoudiens sont main dans la main. Ils ont tous les deux du sang jusqu’aux yeux.

Le duo Halloween de Mattis et Pompeo était un spectacle monstrueux. Ils ont essayé de s’exprimer comme de fermes partisans de la paix. Ils ont dit à propos de la guerre au Yémen qu’il restait 30 jours pour éviter le pire. Mattis a exigé que tout le monde s’asseye autour de la table de négociations en Suède. Dans la façon dont s’expriment les États-Unis, et quel que soit leur ennemi du jour, ce sont eux qui refusent toujours de parler de paix. Nous venons d’assister à une comédie du même genre à propos de la Corée du Nord qui aurait refusé de s’asseoir à la table des négociations. En réalité, ce sont toujours les États-Unis qui refusent de négocier, à moins que leurs exigences en conditions préalables ne soient satisfaites.

Les conditions préalables aux États-Unis pour le Yémen sont qu’il doit capituler. Il doit cesser de résister à l’invasion menée par les États-Unis. En retour, les États-Unis font la « généreuse » offre de ne pas bombarder de cibles civiles. Ce n’est qu’alors que les États-Unis accepteront de dicter leurs conditions.

Mattis a exigé que le Yémen se rende, sinon les Saoudiens commandés par les États-Unis bombarderont encore davantage d’autobus scolaires, de marchés aux poissons, d’hôpitaux, de cortèges funéraires, de mariages et d’infrastructures civiles. Ce sont des crimes de guerre. Mattis et Pompeo sont des criminels de guerre qui prennent des otages. Ils menacent de tuer plus d’enfants, qu’ils retiennent en otage, à moins que le Yémen ne se plie aux conditions américaines :

« Dans trente jours, nous voulons voir tout le monde autour d’une table des négociations, basée sur un cessez-le-feu, basée sur un retrait de la frontière puis sur l’arrêt du largage de bombes (sur des zones civiles) qui permettront à l’envoyé spécial de l’ONU, Martin Griffiths – il est très bon, il sait ce qu’il fait – de les réunir en Suède et de mettre fin à cette guerre. » Mattis aurait dû ajouter « Des bonbons ou un sort ».

« Commencez par capituler » est la version américaine de la négociation. Les États-Unis tiennent en otage des civils yéménites. En proposant de ne pas bombarder de cibles civiles, les États-Unis admettent qu’ils ont provoqué délibérément le bombardement de civils par les Saoudiens. La coalition saoudienne dirigée par les États-Unis a largué plus de 15 000 bombes d’une tonne sur le Yémen. Pourtant, depuis trois ans, l’ONU a insisté sur le fait que (seulement) 10 000 civils ont été tués.

Le nombre réel se situe dans les dizaines de milliers, voire des centaines de milliers. La guerre par le blocus et la guerre biologique par la famine et le choléra ont également coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes. La plupart des victimes sont des enfants. Quelqu’un devrait vérifier auprès de Madeleine Albright si elle pense que cela « en a valu la peine« . Albright est une autre monstruosité d’Halloween qui pense que tuer des enfants est une bonne chose.

Le Yémen est une autre guerre sale des États-Unis. Les États-Unis utilisent les mêmes subterfuges et grosses ficelles qu’en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie. Les États-Unis et ses complices – l’Arabie saoudite et les autres pays du Golfe – ont bombardé le Yémen et l’ont envahi avec des groupes terroristes comme Al-Qaïda et Daesh, et avec des mercenaires de Blackwater recrutés en Amérique du Sud.

C’est la coalition saoudienne dirigée par les États-Unis qui a déclenché la guerre. Si Mattis et Pompeo veulent en finir, il leur suffit d’arrêter de bombarder et d’attaquer le Yémen. Ouvrez les ports et laissez s’écouler l’aide humanitaire. Arrêtez de financer Daesh et des mercenaires au Yémen. Ce serait vraiment si simple. Le Yémen n’attaque ni l’Arabie saoudite ni qui que ce soit d’autre. Ils ne font que lancer leurs faibles roquettes en Arabie Saoudite, dans un geste de défiance.

Voici un aperçu de la guerre: lisez mon article sur le génocide et la destruction du Yémen par les États-Unis. Il y a eu un soulèvement populaire dirigé par le Mouvement Houthi en 2011 qui a renversé la dictature d’Ali Abdullah Saleh, qui durait depuis 33 ans. Les Nations Unies ont ensuite facilité les négociations en vue de la mise en place d’un gouvernement intérimaire jusqu’à la tenue d’élections nationales. Un référendum national a eu lieu sur le plan de paix des Nations unies en 2012. Un seul nom figurait sur le bulletin de vote du président par intérim : c’était le nom d’Abdrabbuh Mansour Hadi, soutenu par les États-Unis et le Royaume d’Arabie saoudite. Sans surprise, il a obtenu 100% des suffrages exprimés. Son mandat était de 2 ans.

Plutôt que d’aider à former un gouvernement d’union et à préparer les élections de 2014, Hadi s’est lancé dans un programme d’austérité imposé par le Fonds monétaire international et un programme de privatisation à marche forcée. Il s’est lancé dans une frénésie de ventes massives et illégales d’entreprises publiques à des prix défiant toute concurrence. Les acheteurs étaient des acquéreur extérieurs venus des États du Golfe et des États-Unis. En 2014, Hadi a illégalement prolongé sa présidence pour un an, affirmant qu’il lui fallait plus de temps. Il a renforcé son programme d’austérité sur les Yéménites et intensifié les privatisations.

Le peuple yéménite a déclaré en avoir assez de Hadi. Sous la direction du groupe du Nord connu sous le nom de Houthis, des manifestations massives se sont déroulées dans la capitale, Sanaa, exprimant des exigences de démission de Hadi. Il a fini par démissionner et s’est enfui de la capitale, Sanaa. Il s’est rendu dans la ville portuaire d’Aden, dans le sud du pays, est revenu sur sa démission et a tenté de reconstituer son gouvernement déchu. Suite à son échec, il s’est enfui en Arabie Saoudite.

Les États-Unis, l’Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis et les Nations Unies continuent de faire circuler le canular selon lequel Hadi est le « gouvernement légitime reconnu internationalement » du Yémen. Sur la base de ce canular, les États-Unis soutiennent les pays du Conseil de coopération du Golfe, dirigés par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Le CCG a formé une coalition militaire avec le soutien des États-Unis pour rétablir de force Hadi au pouvoir. Les États-Unis, qui interviennent secrètement au Yémen depuis des décennies, ont prétendu que la sécurité nationale des États-Unis était menacée. Les États-Unis affirment que les Houthis ont créé les conditions nécessaires au développement d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQAP). Quand cela les arrange, les États-Unis trouvent des terroristes sous chaque caillou. Ce sont en fait les États-Unis qui les ont installés là-bas.

La véritable préoccupation des États-Unis est qu’un nouveau gouvernement au Yémen ne se pliera pas au néolibéralisme occidental et à l’austérité et à la privatisation imposées par le FMI. Les Saoudiens craignent qu’un gouvernement dirigé par les Houthis au Yémen ne soit pas sous leur domination. Ensemble, l’ONU, les États-Unis, la KSA et d’autres pays du Conseil de coopération du Golfe ont déclaré Hadi comme le « gouvernement légitime reconnu internationalement » du Yémen. Fonctionnant dans un hôtel cinq étoiles à Riyad, Hadi aurait demandé à la coalition saoudienne dirigée par les États-Unis de l’aider à se rétablir au pouvoir, dans ce qu’il qualifie de guerre civile yéménite.

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis affirment qu’ils viennent au secours du « gouvernement légitime internationalement reconnu » du Yémen. (Notez que les grands médias occidentaux utilisent toujours cette formulation exacte pour parler de Hadi). Les Nations Unies ont imposé au Yémen un embargo unilatéral sur les armes, qui constitue en réalité un blocus. Tout cela s’est passé avec une approbation muette et un soutien du président Obama en 2015.

Avec le soutien logistique des États-Unis, l’Arabie saoudite a lancé un assaut aérien contre le Yémen en 2015 sous le nom de code « Operation Decisive Storm ». Lorsque cela a échoué, les Saoudiens commandités par les États-Unis l’ont rebaptisé « Operation Restore Hope » [Restaurer l’espoir]. Les Saoudiens dirigés par les États-Unis ont intensifié leurs attaques contre la population civile, détruit leurs systèmes d’approvisionnement en eau et leurs installations d’assainissement, ce qui a provoqué une épidémie de choléra.

Le blocus des fournitures humanitaires, de la nourriture, de l’eau potable et des pièces de rechange nécessaires a – comme on pouvait s’y attendre – provoqué la pire épidémie de choléra de l’histoire. Il s’agit de la guerre biologique, identique à celle utilisée par les États-Unis dans les années 1990 pour tuer des centaines de milliers d’enfants en Irak. [Voir: “The Role of ‘Iraq Water Treatment Vulnerabilities’ in Halting One Genocide and Preventing Others” par l’Association of Genocide Scholars.]

La coalition saoudienne dirigée par les États-Unis est une agression génocidaire. Elle placé 20 millions de personnes sous une grave menace de famine et de maladie. Des dizaines de milliers de Yéménites sont morts par volonté des États-Unis, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. La population du Yémen ne dispose pas des 30 jours de Mattis pour démarrer une conférence pour la paix. Dans 30 jours, 10 000 enfants ou plus mourront du choléra, de famine et de diverses maladies.

Si les États-Unis veulent sincèrement la paix – ce qu’ils ne montrent pas vraiment – alors qu’ils mettent fin aux bombardements dans les 24 heures. Tout ce que les États-Unis auraient à faire, c’est d’arrêter de soutenir les Saoudiens. Arrêtez de ravitailler leurs avions en carburant, cessez de leur fournir des bombes, stopper la logistique américaine et arrêtez de soutenir Daesh et les mercenaires que les États-Unis, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont infiltrés au Yémen. Un arrêt de la guerre ne présenterait aucun risque pour les États-Unis, l’Arabie saoudite ou les autres pays du CCG. Le Yémen ne menace d’attaquer personne. Tout ce que le Yémen veut, c’est qu’on le laisse tranquille.

Le blocus devrait être immédiatement levé pour des raisons humanitaires. La levée du blocus permettrait à la nourriture, à l’eau, aux fournitures médicales et aux autres produits de première nécessité désespérément nécessaires d’entrer au pays. La levée du blocus permettrait de sauver des dizaines de milliers, voire des millions de vies.

Avec la fin des bombardements, la maîtrise des terroristes et le blocus levé, des organisations humanitaires telles que Médecins sans frontières et le Comité international de la Croix-Rouge pourraient se rendre rapidement sur place en toute sécurité pour soigner les milliers d’enfants mourants.

Arrêter la guerre au Yémen ne serait pas compliqué. Cela ne nécessite pas d’attendre 30 jours et des mois de négociations menées par l’onusien Martin Griffiths, qui est « très bon, [et] sait ce qu’il fait ». Mais Mattis et Pompeo ne sont pas du tout sérieux. Ils ne font que jouer avec des millions de vies au Yémen. C’était une cruelle plaisanterie « d’Halloween » des « chiens enragés » Mattis et Pompeo.

David William Pear

David William Pear David William Pear est un chroniqueur progressiste qui écrit sur la politique étrangère, les questions économiques et politiques, les droits de l’homme et les questions sociales des États-Unis. David est un collaborateur principal à la rédaction de The Greanville Post (TGP) et ancien rédacteur en chef principal de OpEdNews (OEN) de 2014 à 2018, et il est toujours « Trusted Writer » pour OpEdNews. David écrit aussi pour le Real News Network (TRNN) depuis plus de 10 ans et est un de ses soutiens financier sur le long terme.

Traduction : Chronique de Palestine