Depuis samedi, des milliers de Palestiniens déplacés se sont rassemblés au point le plus proche du couloir de Netzarim, dans le centre de Gaza, passant la nuit entière dans les rues, dans l’attente d’une autorisation de l’occupant israélien pour rentrer chez eux dans le nord de Gaza.
Des femmes, des enfants et des personnes âgées se sont regroupés le long de la rue Al-Rashid (ouest), attendant que l’armée israélienne leur permette de regagner le nord de Gaza. Pendant ce temps, des véhicules transportant des habitants et leurs biens attendent également dans la rue Salah al-Din (est), où ils seront soumis à des fouilles avant d’être autorisés à se rendre dans les zones septentrionales.
On s’attendait à une reprise des déplacements après que le Hamas a remis quatre soldates israéliennes dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu de samedi.
Selon l’accord, l’armée israélienne doit se retirer complètement de l’ouest de l’axe de Netzarim, y compris la rue côtière Al-Rashid, jusqu’à la rue Salah al-Din à l’est.
En vertu de l’accord, les forces israéliennes doivent procéder au démantèlement des positions militaires dans la zone de Netzarim. Une fois ce démantèlement achevé, les Palestiniens retrouveront la liberté de circulation entre le nord et le sud de Gaza. Des sources du Hamas l’ont confirmé et ont indiqué que les Palestiniens déplacés seraient autorisés à rentrer chez eux non armés. L’aide humanitaire pourra également circuler librement via la rue Al-Rashid.
Plus tôt dans la journée de samedi, le Hamas a déclaré qu’Israël fait traîner les modalités du cessez-le-feu. Dans un communiqué, le Hamas a déclaré :
« L’occupant continue de retarder la mise en œuvre du cessez-le-feu et de l’accord d’échange de prisonniers en maintenant la rue Al-Rashid fermée et en empêchant les civils déplacés de retourner dans le nord ».
Le Hamas a mis en garde Israël contre tout nouveau retard, le tenant pour responsable de toute perturbation de l’accord.
Le cessez-le-feu, qui a débuté le 19 janvier, doit durer 42 jours dans sa première phase. L’Égypte, le Qatar, et les États-Unis ont négocié l’accord.
Du 7 octobre 2023 au 19 janvier 2025, le génocide d’Israël à Gaza se traduit par un bilan catastrophique. Plus de 158 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués ou blessés. Plus de 14 000 personnes sont toujours portées disparues, faisant de ce conflit l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.
Source: QudsNewsNetwork, 26 janvier 2025