Eric Zuesse | 15 janvier 2016

Mark Strauss, le rédacteur en chef du Bulletin des scientifiques atomiques, a titré, le 8 septembre 2014, «Les armes nucléaires sont en train de cannibaliser le budget de la défense des États-Unis» et a soulevé la question de savoir pourquoi les forces nucléaires «cannibalisent le budget de défense des États-Unis», des dizaines d’années après la chute de l’Union soviétique, de son alliance militaire du Pacte de Varsovie et de son idéologie dictatoriale communiste.

Aucun président américain ne pourra réellement améliorer l’économie des États-Unis, s’il échoue à arrêter cette cannibalisation organisée par les défenseurs des forces nucléaires états-uniennes et leurs entrepreneurs (qui obtiennent des milliers de milliards de dollars, grâce à l’industrie des armes nucléaires).

Strauss résumait une étude intitulée Étude du budget de la défense de l’exercice 2015 par Todd Harrison, qui est maintenant directeur du budget de la Défense au Centre d’études stratégiques et internationales. Strauss a déclaré que « Harrison ne voit pas comment le Pentagone sera en mesure de se permettre tout cela, en plus des autres programmes qu’il a prévu ».

L’étude de Harrison énonçait dans sa « conclusion » : « La stratégie doit prendre en compte le budget, et les contraintes budgétaires doivent prendre en compte la stratégie. » Il pense que ce n’est actuellement pas le cas. En d’autres termes : il n’y a aucune efficacité dans les dépenses militaires actuelles des États-Unis. La stratégie ne prend pas en comptes les contraintes budgétaires de l’Amérique.

Le 18 octobre 2016, le site Web sur les dépenses militaires états-uniennes, Breaking Defense, a mis en gros titre : « De nouvelles menaces apparaissent pendant le débat sur les dépenses du ministère de la défense : Des groupes de réflexion envisagent deux mille milliards de dollars d’options », et signale que « des équipes venant de cinq groupes de réflexion renommés, couvrant un large spectre politique », ont présenté leur projet de budget militaire pour l’année prochaine, les cinq totaux proposés présentant de larges différences :

Pensez-vous que nous avons besoin d’un renforcement urgent pour contrer la Russie, la Chine et État islamique? Ce sera alors 1 300 milliards de dollars supplémentaires sur les 10 prochaines années, s’il vous plaît, estiment les conservateurs. Préférez-vous plutôt économiser mille milliards? Bien sûr, disent les libertariens, mais alors nos alliés devront se protéger eux-mêmes. Ou préférez-vous un chemin intermédiaire entre les options à coût élevé et à faible coût? Alors préparez-vous à des choix difficiles sur ce que les militaires doivent moderniser pour une guerre de grande puissance et doivent économiser pour un travail de contre-terrorisme au jour le jour – choix appelé un « mélange cher/bon marché ».

Mais aucune des équipes n’a recommandé de dépenser autant que ce que le Congrès et le président Barack Obama avaient proposé de dépenser avant que la « séquestration » – la mise en place de limites budgétaires – ne soit appliquée en 2013 : « Même l’équipe la plus féroce ne recommande pas de dépenser autant d’argent en défense que ce qui était inscrit dans le budget présidentiel de 2012, le dernier avant la séquestration. »

Donc, en 2012, le Congrès et le président Obama ont budgétisé pour dépenser encore plus sur la « défense » que ce que même le plus extrême des groupes de réflexion ne recommande en 2016.

La seule recommandation pour des réductions effectives dans les dépenses de « défense » provient de l’« équipe », composée d’une seule personne, de la Cato Institute, Benjamin Friedman :

L’Institut libertarien Cato […] sans surprise, a proposé une coupe budgétaire de 1 000 milliards de dollars. Les États-Unis peuvent continuer à bombarder État islamique, ont-ils soutenu, mais laissons l’Europe et l’Asie supporter le fardeau de leur propre défense contre la Russie et la Chine, avec les USA se retirant finalement de l’OTAN. « Le défi pour la stratégie de sécurité américaine est de nous retenir, d’éviter les tentations insensées que le pouvoir nous offre, me dit Friedman. Une armée plus petite permettra moins de guerres stupides. »

Plus tôt, Christopher Preble, du Cato Institute, avait coécrit un article (avec un collègue) intitulé Pour sauver les sous-marins, éliminer les rampes de défenses anti missiles et les bombardiers, dans lequel il dit que « la partie maritime de la triade nucléaire est à elle seule un dissuasif plus puissant que celui possédé par toute autre nation dans le monde ». Leur position est que :

La dépendance à l’égard de trois systèmes de tir nucléaire est une relique de la politique bureaucratique de la Guerre froide et non le produit d’un calcul stratégique. Une flotte de sous-marins est plus que suffisante pour les besoins de dissuasion de l’Amérique, et serait beaucoup moins coûteuse à moderniser et à maintenir que la force actuelle. La Marine n’aurait pas à contourner la loi, dans une tentative désespérée de tirer de l’argent supplémentaire des contribuables américains, si l’administration Obama rompait son attachement à la triade nucléaire.

L’article de Wikipédia intitulé Le budget militaire des États-Unis indique que dans les demandes budgétaires des services militaires américains pour l’année 2010, la Marine américaine demandait 47,4 % de tous les fonds (seulement 4 % de cette somme irait au Corps des marines). L’armée de terre américaine demandait 31,8 %, et l’armée de l’air 22 %. Il serait virtuellement impossible pour la marine américaine « de soutirer plus d’argent supplémentaire aux contribuables américains » que ce n’est déjà le cas, sans mettre fin au gaspillage nucléaire dans l’armée de l’air et de terre.

Preble dit qu’étant donnés les buts nucléaires stratégiques des États-Unis, aucune de ces dépenses dans le nucléaire ne devrait aller à l’armée de l’air ou de terre, ces deux branches de l’armée américaine devraient être entièrement consacrées à la lutte contre les guerres classiques et à l’armement non nucléaire.

Mais cela réduirait considérablement la somme d’argent que les États-Unis consacrent actuellement à la guerre nucléaire. Et des sociétés comme Raytheon, et leurs lobbyistes au Congrès, leurs syndicats, etc., n’aimeraient pas cela et dépenseraient tout ce qu’ils auraient besoin de dépenser pour l’éviter. Il y a des choses que les politiciens disent vouloir faire, mais trouvent toujours des moyens d’éviter de faire, et ce genre de chose correspond à cette description.

Par exemple, le président Obama (malgré sa rhétorique « pacifiste » et son prix Nobel) a été un grand champion de l’hyper agressif programme anti-balistique (ABM) de Ronald Reagan. Il a commencé à l’installer (le système Lockheed Martin Aegis Ashore) en Roumanie et en Pologne, au cours de sa dernière année de présidence, en 2016. Cette installation est essentielle pour atteindre son objectif caché de « Primauté nucléaire » – c’est-à-dire la capacité de gagner une guerre nucléaire contre la Russie. C’est une répudiation du concept qui avait guidé John Fitzgerald Kennedy et Nikita Khrouchtchev, et leurs successeurs, pendant la Guerre froide originale (c’est-à-dire jusqu’à ce que l’Union soviétique ait pris fin en 1991) : Destruction Mutuelle Assurée ou «MAD», la reconnaissance qu’à la différence des guerres conventionnelles où il y a un gagnant et un perdant, avec deux puissances nucléaires en guerre, il ne peut y avoir que deux perdants, aucun vainqueur dans une telle guerre. La politique militaire du gouvernement des États-Unis a abandonné ce concept en 1990 et a secrètement opté pour la « victoire » nucléaire.

Actuellement, de nombreux Républicains, et pratiquement tous les Démocrates, du Congrès favorisent la primauté nucléaire et rejettent le concept de MAD. C’est la raison pour laquelle les propositions de l’Institut Cato visant à éliminer les dépenses des forces nucléaires dans les budgets de l’armée de l’air et de terre américaine (tels que les systèmes Aegis Ashore de Lockheed Martin en Pologne et en Roumanie et bien d’autres arguments militaires) sont ignorés par le Congrès et les autres agents de l’aristocratie américaine.

Donald Trump devra décider rapidement s’il croit au concept de MAD ou, alternativement (comme Obama et d’autres présidents des États-Unis depuis George Herbert Walker Bush), s’il compte poursuivre la conquête de la Russie.

S’il compte poursuivre la conquête de la Russie, toutes les dépenses non militaires du gouvernement des États-Unis devront être réduites, et la pauvreté aux États-Unis se propagera comme un feu de forêt.

Et c’est pourquoi, comme l’a expliqué Peter Korzun, de Strategic Culture, le 8 janvier 2017, dans un article intitulé La Pologne acquiert la capacité de première frappe pour menacer la Russie, le régime Obama s’est terminé par une vague de contrats militaires signés dans le but d’atteindre la suprématie nucléaire, incluant :

Fin novembre, le Département d’État a approuvé une autre transaction – l’acquisition de 70 missiles AGASS-ER-158B JASSM-ER (à grande portée) pour la Pologne. L’accord n’a pas attiré beaucoup d’attention. En fait, il est très important et change beaucoup de choses.

Ce contrat militaire fournira à l’armée polonaise (en tant qu’élément de la force stratégique de l’OTAN) une portée de tir de près de 1 000 km, la capacité de détruire les missiles de défense russes, avant que ces missiles ne puissent même être lancés, en cas d’attaque de la Russie par les États-Unis. Ils sont d’une portée suffisante pour que les forces de l’OTAN en Pologne puissent éliminer les anti-missiles qui protègent Moscou.

C’est le genre de choses sur lesquelles les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN travaillent. À moins que cela ne soit arrêté maintenant, les conséquences pour la population, non seulement russe mais de tout l’hémisphère Nord, et même globalement, seront catastrophiques, au-delà de tout ce que l’Histoire humaine a connu. Arrêter ce plan de conquête dès maintenant sera la question la plus épineuse à laquelle le président Trump devra faire face car, à moins qu’il ne rejoigne le reste de l’aristocratie américaine sur ce sujet (ils sont obsédés par la conquête de la Russie), il se trouvera bientôt de plus en plus en guerre contre cette aristocratie – et contre ses aristocraties alliées, en Pologne et ailleurs. La question la plus épineuse à laquelle Trump sera confronté est : est-ce que je vaincrai mon aristocratie ou est-ce que je (comme mes prédécesseurs récents) les aiderai à polariser le public américain, afin que ces aristocrates deviennent capables de conquérir la Russie (même si faire cela risque de rendre la planète invivable)? Cette question exigera son attention dès le premier jour. En effet, s’il a l’intention de vaincre son aristocratie, il devra commencer le processus immédiatement, car son prédécesseur, Barack Obama, a tout fait à la fin de sa présidence, pour faciliter la conquête de la Russie.

Le 6 janvier 2017, David Cenciotti titre dans le magasine The Aviationist, « Ces photos dingues nous montrent un Su-27 Flanker russe en combat avec un F-16 étatsunien dans la Zone 51 », et il explique que le 8 novembre, le jour où Donald Trump a été élu président, l’armée de Barack Obama était réellement en exercice dans le désert du Nevada, simulant un combat en altitude entre un F-16 américain et un Flanker Su-27 russe. Cenciotti a déclaré : « En 2014, le lieutenant-colonel Kevin Gordon, 64e commandant de l’AGRS, a expliqué que le Su-27 Flanker était le type d’aéronef qu’ils ont reproduit lors de l’attaque d’un F-15 des Forces Bleues, et que c’était la première fois que le Flanker a été mentionné comme avion ennemi. » Avion ennemi, comme au cours de la Guerre froide contre l’Union soviétique, mais maintenant, à notre époque, c’est contre la Russie.

Début 2014, le coup d’État sanglant d’Obama à Kiev a renversé le président ukrainien démocratiquement élu, Viktor Ianoukovitch, pour lequel 90 % des électeurs du Donbass avaient voté, tout comme 75% des électeurs de Crimée. Les deux régions se sont révoltées et se sont séparées du nouveau régime fasciste, régime qui leur avait été imposé. Maintenant Obama a imposé des sanctions contre la Russie, qui répondait à la saisie de l’Ukraine par Obama, une nation qui a la plus longue frontière avec la Russie et qui pourrait accueillir un missile de l’OTAN, parce qu’elle est située à seulement cinq minutes de vol de Moscou. Ainsi, 2014 fut aussi l’année où, pour la première fois après la fin de l’Union soviétique en 1991, et de l’alliance militaire du Pacte de Varsovie, et de leur communisme, l’Amérique préparait une fois de plus la guerre contre, non plus l’Union soviétique, mais contre son rejeton démocratique, la Russie. Obama a accusé la Russie d’ « agression », juste pour avoir répondu à l’agression d’Obama. Il avait besoin d’une excuse pour entourer la Russie avec de plus en plus de pays de l’OTAN et pour installer, près des frontières de la Russie, des systèmes ABM pour annuler la capacité de résistance de la Russie à une attaque surprise.

Un lecteur pourrait penser que cela ne peut pas être possible, que le gouvernement fédéral des États-Unis ne peut pas être aussi corrompu, voire dépravé, pour traiter une guerre nucléaire (ses armes, etc.) comme essentiellement une occasion de faire des profits pour les investisseurs américains, une opération psychopathique de la part de l’aristocratie, en particulier pour les gros actionnaires des entreprises de « défense », et leurs lobbyistes, quel que soit le bien-être des populations. Non seulement c’est vrai, mais c’est le cas depuis au moins les dernières décennies, période pendant laquelle le département le plus corrompu de tous les ministères du gouvernement fédéral, le ministère de la Défense, a été si corrompu qu’il a été le seul département fédéral qui ne soit pas en mesure de trouver un cabinet d’audit certifié disposé à placer son imprimatur sur ses dossiers financiers.

Le mardi 13 mai 2014, Stars and Stripes titre : « Des décennies plus tard, les militaires sont encore incapable de rendre le compte de leurs dépenses » et déclare :

« Les militaires sont toujours en retard dans leur tâche, qui dure depuis plusieurs décennies, pour contrôler leurs dépenses et maîtriser leurs gaspillages, ont annoncé mardi au Sénat les contrôleurs du ministère de la Défense.

Les responsables financiers de l’Armée de terre, de l’Armée de l’Air, de la Marine et du Corps des Marines ne seront pas en mesure de respecter le délai fixé par le secrétaire de la Défense cette année pour les travaux comptables obligatoires. Parallèlement, de «graves insuffisances persistent» dans les efforts comptables, selon un rapport du Government Accountability Office publié mardi. »

« Près de trois décennies après que les contribuables états-uniens ont été choqués par des sièges de toilettes à 640$/pièce et autres gâchis militaires de la Guerre froide, le ministère de la Défense demeure le dernier ministère fédéral incapable de mener un audit financier, malgré les lois adoptées dans les années 1990. »

Des milliers de milliards de dollars sont versés dans cet égout de la corruption de l’aristocratie américaine, que l’ancien président américain Dwight Eisenhower avait appelé à la fin de son mandat présidentiel, le « Complexe militaro-industriel ». (Et maintenant c’est lui qui contrôle le gouvernement fédéral des États-Unis. Il est devenu la queue qui agite le chien.)

Le 26 juillet 2016, le Bureau de l’Inspecteur général du Département de la défense des États-Unis a publié son étude intitulée « Les ajustements financiers des fonds pour l’armée ne sont pas suffisamment documentés ou soutenus » qui précisait :

Nous avons déterminé si les ajustements apportés aux données du Fonds général de l’Armée de terre (FAG) au cours du processus de compilation des états financiers de l’exercice financier de 2015 ont été dûment documentés et appuyés […] Le Bureau du secrétaire adjoint de l’armée (OASA) et le service des finances et de la comptabilité de la Défense d’Indianapolis (DFAS Indianapolis) n’a pas justifié adéquatement les 2 800 milliards de dollars d’ajustements du journal comptable du troisième trimestre et des ajustements de 6 500 milliards de dollars faits au cours de la compilation des états financiers de l’exercice 2015. En plus, DFAS Indianapolis n’a pas documenté ou justifié la raison pour laquelle le Système de rapports ministériels-Budgétaire (DDRS-B), un système de rapports budgétaires, a retiré au moins 16 513 dossiers parmi les 1,3 million existants, au cours du troisième trimestre de l’exercice 2015 […] Par conséquent, les données utilisées pour préparer le troisième exercice FF 2015 ne sont pas fiables et ne disposent pas de moyens de vérification adéquates. En outre, les gestionnaires du Département de la Défense et de l’Armée de terre ne pouvaient pas compter sur les données de leurs systèmes comptables, lorsqu’ils prenaient des décisions en matière de gestion et de ressources.

Mille milliards de dollars disparaissent ici, mille milliard de dollars disparaissent là, et, après quelques décennies de cela, il devient clair que la corruption au sein de l’aristocratie états-unienne ne va pas s’arrêter. Et cela ne sera pas possible sans que quelqu’un dans l’aristocratie mène une guerre intérieure contre le reste de cette aristocratie, et nationalise les biens de ceux qui résistent. Appliquer le processus légal normal contre les personnes qui contrôlent le pays et qui ont donc écrit les lois essentiellement pour leurs intérêts, échouera inévitablement. Ils l’ont fait intentionnellement. Une action plus audacieuse sera donc nécessaire. Il faudra un courage énorme. De toute façon, le chemin actuel se dirige clairement vers des catastrophes sans précédent. Rester à marcher dessus n’est pas une option durable. Trump choisira, et il entrera dans la Maison Blanche avec ce choix.

REMARQUE & CONCLUSION: Je ne suis pas et n’ai jamais été un libertarian ni un partisan de l’Institut Cato des frères Koch. Je suis un progressiste proche de Bernie Sanders. Et sur presque toutes les questions progressistes, les libertarians sont à l’opposé, conservateur, mais pas nécessairement sur la question particulière de l’autodétermination des peuples (y compris des Russes). Les seuls individus qui se tiennent avec le courant dominant de Washington (les impérialistes, autrement appelés « néoconservateurs ») sur cette question sont des partisans de la Primauté nucléaire et de la conquête de la Russie. C’est la position de l‘Establishment(autrement appelé « néoconservatisme »), même si la plupart des gens (au moins ceux qui savent qui sont l’Establishment et les néoconservateurs: ils sont en réalité l’aristocratie et leurs agents) la considèrent comme une mauvaise position. Ils n’écrivent pas, ils ne s’expriment pas, mais s’ils comprenaient ce qu’étaient l’Establishment (et les néo-conservateurs en général), le public s’y opposerait fermement. La question ici est donc de savoir si le président Trump va s’opposer à eux – ou bien s’il prendra un virage à 180 degrés, et rejoindra les néoconservateurs. Trump sera en guerre, dans les deux cas, mais il devra rapidement préciser de quel côté il se tient, s’il veut pouvoir assumer un mandat complet. Il est entré à la présidence des États-Unis à une époque dangereuse. Ce n’est pas un temps normal et si sa présidence est une présidence normale, alors ses résultats seront catastrophiques.

Eric Zuesse

Source: Strategic Culture