La plupart des pays désignés figuraient auparavant dans le registre des gouvernements « inamicaux », établi pour la première fois au printemps 2021 et mis à jour en 2022. Les États figurant sur cette liste noire font l’objet de contre-mesures diplomatiques et économiques de la part de la Russie en fonction de leur comportement hostile.
Moscou a dressé une liste de 47 pays dont les « attitudes destructrices » sont en contradiction avec les valeurs russes, ce qui permet à leurs ressortissants de demander l’asile en Russie s’ils le souhaitent.
Les dissidents des pays cités peuvent désormais demander à Moscou de leur accorder le statut de résident.
Le mois dernier, le président Vladimir Poutine a signé un décret autorisant les étrangers qui partagent les valeurs traditionnelles de la Russie et ne sont pas d’accord avec le programme « néolibéral » mis en œuvre par leur propre gouvernement à demander l’asile en Russie.
Vendredi, le Premier ministre russe, Mikhail Mishustin, a publié la liste des pays et territoires qui « mettent en œuvre des politiques qui imposent des attitudes idéologiques néolibérales destructrices, en contradiction avec les valeurs spirituelles et morales traditionnelles de la Russie ».
La liste publiée sur le portail du gouvernement russe comprend les pays et territoires suivants : Australie, Autriche, Albanie, Andorre, Bahamas, Belgique, Bulgarie, Royaume-Uni, Allemagne, Grèce, Danemark, Irlande, Islande, Espagne, Italie, Canada, Chypre, Lettonie, Lituanie, Lichtenstein, Luxembourg, Malte, Micronésie, Monaco, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pologne, Portugal, Corée du Sud, Roumanie, Saint-Marin, Macédoine du Nord, Singapour, États-Unis, Taïwan (territoire chinois), Ukraine, Finlande, France, Croatie, Monténégro, République tchèque, Suisse, Suède, Estonie et Japon.
La Slovaquie et la Hongrie, membres de l’UE et de l’OTAN, ainsi que la Turquie, membre de l’OTAN, sont absentes de la liste.
La plupart des pays désignés figuraient auparavant dans le registre des gouvernements « inamicaux », établi pour la première fois au printemps 2021 et mis à jour en 2022. Les États figurant sur cette liste noire font l’objet de contre-mesures diplomatiques et économiques de la part de la Russie en fonction de leur comportement hostile.
La Russie peut « offrir au monde un havre de normalité » en défendant les valeurs traditionnelles contre la « catastrophe du wokisme » qui a fini par dominer l’Occident collectif, a déclaré la rédactrice en chef de RT, lors du quatrième Forum eurasien des femmes à Saint-Pétersbourg.
Selon le décret de Poutine datant du mois d’août, les ressortissants des pays « néolibéraux destructeurs » peuvent demander une résidence temporaire en Russie sans avoir à satisfaire aux exigences habituelles en matière d’immigration, telles que les quotas nationaux, la maîtrise de la langue russe et la connaissance de l’histoire et de la législation russes.
Le projet semble avoir vu le jour lors d’un symposium organisé en février à Moscou, lorsque l’étudiante italienne Irene Cecchini a présenté l’idée de l’ »impatriation » au président russe. Cecchini a exhorté Poutine à rationaliser le processus d’immigration et de naturalisation pour les étrangers qui partagent les « valeurs culturelles, traditionnelles et familiales » de la Russie, en présentant cette idée comme un moyen d’aider le pays à surmonter un creux démographique.
Source: Russia issues list of ‘destructive neoliberal’ countriest, 20 septembre 2024