Le président Joe Biden et le prince héritier saoudien au palais Al-Salam à Jeddah, le 15 juillet 2022. Source : Agence de presse saoudienne


Des sources citées dans les médias occidentaux révèlent que Riyad cherche maintenant un accord « plus modeste » qui renonce à la normalisation avec Israël.

L’Arabie saoudite a « abandonné sa quête » d’un traité de défense avec les États-Unis en échange d’une normalisation avec Israël et cherche désormais un accord « plus modeste », a déclaré Reuters en citant deux responsables saoudiens et quatre responsables occidentaux le 29 novembre.

Les sources ont déclaré que le prince héritier saoudien Mohamed bin Salman (MbS) a doublé la condition selon laquelle la normalisation avec Israël doit dépendre de l’engagement de Tel-Aviv à travailler à la création d’un État palestinien indépendant, conformément à l’initiative de paix arabe de 2002.

« Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est toujours désireux d’obtenir une normalisation avec la puissance saoudienne comme une étape historique et un signe d’acceptation plus large dans le monde arabe », ont ajouté les sources.

Mais le premier ministre israélien sait que toute avancée vers une solution à deux États briserait sa coalition au pouvoir, ont-elles ajouté.

En raison des positions saoudienne et israélienne, « Riyad et Washington espèrent qu’un pacte de défense plus modeste pourra être scellé avant que le président Joe Biden ne quitte la Maison Blanche en janvier », selon les sources saoudiennes et occidentales.

Au début de l’année, de nombreux rapports ont indiqué que l’Arabie saoudite cherchait à conclure un pacte de défense avec Washington, à avoir accès à un meilleur armement américain et à bénéficier d’un programme nucléaire soutenu par les États-Unis en échange de la normalisation de ses relations avec Israël. Pourtant, Riyad a publiquement maintenu sa position selon laquelle toute normalisation avec Israël devait dépendre d’un engagement à œuvrer en faveur d’un État palestinien – ce que Tel-Aviv continue de rejeter catégoriquement.

Le Guardian a toutefois rapporté en mai que le royaume avait commencé à faire pression en faveur d’un pacte de défense « plus modeste » avec les États-Unis, qui renoncerait à un accord de normalisation avec Israël en raison de l’intransigeance de Tel-Aviv à l’égard d’un État palestinien indépendant.

Le rapport de Reuters intervient deux jours après l’entrée en vigueur au Liban d’un cessez-le-feu fragile et incertain entre le Hezbollah et Israël.

Le président américain Joe Biden a déclaré cette semaine que le cessez-le-feu au Liban rapprochait Washington de sa vision d’une Asie occidentale « plus intégrée », faisant référence à la normalisation des États arabes avec Israël.

« J’applaudis la décision courageuse prise par les dirigeants du Liban et d’Israël de mettre fin à la violence. Cela nous rappelle que la paix est possible », a ajouté le président. Au cours des deux derniers jours, Israël a violé à plusieurs reprises le cessez-le-feu au Liban par des bombardements, des attaques d’artillerie et des tentatives de pénétrer plus profondément dans le territoire libanais.

Le président américain a ajouté que Washington restait prêt à négocier une paix entre Israël et l’Arabie saoudite qui inclurait « une voie crédible pour l’établissement d’un État palestinien ».

The Cradle, 29 novembre 2024

Source: Thecradle.co

Traduction: Arretsurinfo.ch