Par James Kirkpatrick, le 24 juin 2018
Source: UNZ Review
Kirstjen Nielson, secrétaire à la Sécurité intérieure, est assiégée dans sa propre maison par des gauchistes gueulards qui la qualifient de « voleuse d’enfants ». [Protesters blast sounds of crying children outside home of DHS, by Morgan Gstalter, The Hill, June 22, 2018]. On refuse de servir la secrétaire de presse de Trump, Sarah Sanders, et sa famille dans un restaurant de Virginie [La propriétaire de la Red Hen explique pourquoi elle a demandé à Sarah Huckabee Sanders de partir, par Avi Selk et Sarah Murray, Washington Post, 23 juin 2018]. Le publiciste Donny Deutch a déclaré dans « Morning Joe », l’émission de la MSNBC, que les électeurs de Trump qui soutiennent le contrôle de l’immigration sont « de vrais nazis ».
Cette chaine avait déjà viré Pat Buchananan parce que ses vues n’étaient pas « appropriées pour le dialogue national ». [Deutch, de la MSNBC, compare les électeurs de Trump qui soutiennent le contrôle aux frontières à des gardes nazis, par Aidan McLaughlin, Mediaite, 22 juin 2018]. Et l’actrice de Sex and the City, Cynthia Nixon, une candidate au poste de gouverneur de New York qui a été soutenue par un certain nombre de grandes organisations de gauche, a qualifié l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) de « groupe terroriste ». [Cynthia Nixon qualifie l’ICE d’« organisation terroriste » dirigée par l’« égomaniaque » Donald Trump, par Alexandra Hutzler,Newsweek, 22 juin 2018].
En d’autres termes, l’« Overton Window » a été abolie. L’« Overton window » est une théorie politique qui tente d’expliquer quelles idées sont tolérées dans le discours public. Les idées se déplacent de la périphérie (« l’impensable ») vers le centre, et deviennent alors « une politique ». Mais maintenant, en ce qui concerne l’immigration, la gauche est convaincue que tout est permis.
Un exemple de question « impensable » qui fait son chemin dans le courant dominant : le soutien explicite aux frontières ouvertes. Comme le note Steve Sailer, Masha Gessen a écrit l’article intitulé « Trump’s Opponents Aren’t Arguing for’Open Borders’ – But Maybe They Should ». [Les opposants à Trump ne discutent pas de frontières ouvertes – ils devraient peut être le faire], dans le New Yorker du 22 juin. De même, David S. D’Amato, chroniqueur à l’Institut Cato, plaide en faveur de l’ouverture des frontières et de la manière dont elle peut stimuler l’économie mondiale dans The Hill du 23 juin.
Le magazine The Economist tente de faire valoir ce point de vue avec sa campagne intitulée #OpenFuture, et a accueilli divers contributeurs qui ont plaidé en faveur de l’abolition des nations. Malheureusement pour le magazine, ses lecteurs semblent fortement en désaccord, comme l’admet lui-même le journal, « [Une] nette majorité de ceux d’entre vous qui ont participé ne croient pas que les gens devraient être libres de choisir où ils vivent, sans aucune contrainte. » (« Les gens devraient-ils être libres de choisir le pays dans lequel ils vivent ? », The Economist, 18 juin-25 juin 2018].
The Economist -@TheEconomist
« Il est temps de porter un dernier coup à l’intolérance du droit de naissance en permettant aux gens de choisir les pays où ils vivront », dit Jackie Stevens de @NorthwesternU. Qu’en pensez-vous ? #OpenFuture https://econ.trib.al/a6XlcyF
10:57 – 21 juin 2018. 244 796 personnes en parlent
Pourtant, sur le terrain, c’est en fait la politique existante qui est « impensable », pour les Républicains comme pour les Démocrates. Peu osent prétendre que le président Trump et le ministère de la Sécurité intérieure enfreignent la loi. Au contraire, c’est précisément parce qu’ils appliquent la loi qu’ils sont si fortement critiqués. `
Même les critiques les plus féroces du président Trump concèdent qu’il est insensé de l’attaquer pour avoir appliqué les lois que le Congrès a adoptées. « Il y a quelque chose qui ne va pas du tout… avec l’opinion que ce que le gouvernement fait est barbare tout en permettant à la cause sous-jacente de continuer pour des raisons politiques », écrit Andrew Sullivan [If We Want To End The Border Crisis, It’s Time To Give Trump His Wall (Si nous voulons en finir avec la crise des migrants il est temps de donner son mur à Trump), New York Magazine, 22 juin 2018]. Sullivan soutient que Trump exploite la question de l’immigration à des fins politiques, mais dans ce cas « Chuck Schumer le fait aussi ».
Kevin Williamson, qui a écrit un livre entier pour critiquer Trump pendant la campagne, soutient que « si les membres du Congrès n’aiment pas la loi, il est tout à fait en leur pouvoir de la changer et d’en subir les conséquences lors des prochaines élections plutôt que de prendre le chemin de la lâcheté et d’agir comme s’il s’agissait purement d’une initiative de la part de l’administration Trump ». [Appliquer la loi sur l’immigration ou la modifier, National Review, 21 juin 2018].
David Frum, un autre critique de Trump, souligne que les opposants à la politique d’immigration du président se dirigent vers une position extraordinairement radicale, celle de l’ouverture des frontières : « L’idée répandue que l’immigration est un droit civil et que l’application de la loi en matière d’immigration est totalitaire est une attaque contre la légalité démocratique », affirme-t-il [Enforce The Border-Humanely (Faire respecter les frontières, avec humanité), The Atlantic, 20 juin 2018].
Frum dit que le désir bienveillant d’aider les étrangers risque de devenir « une cause pour encore plus de division et de colère qui déchirent déjà cette communauté américaine ».
Pourtant, l’argument éloquent de Frum en faveur du patriotisme libéral, bien qu’il ne fasse aucun doute qu’il soit de bonne foi, va une supposition trop loin. Il n’y a pas de « communauté américaine ». Les gauchistes soutiennent l’immigration de masse non pas par sentiment de bonne volonté envers les étrangers, mais par désir de blesser et de punir les citoyens américains qui sont leurs opposants politiques.
Après tout, la raison pour laquelle de nombreux Démocrates soutiennent l’immigration de masse est précisément parce qu’elle leur permet d’importer une nouvelle quantité d’électeurs qui surpassera de façon permanente la nation américaine historique existante.
Considérez les menaces manifestes de violence proférées contre les membres de la Première famille par l’acteur Peter Fonda, qui a utilisé son compte (vérifié) sur Twitter pour demander que Barron Trump soit « jeté dans une cage avec des pédophiles ». [Peter Fonda a commis un crime et devrait être arrêté : Mike Huckabee, par Julia Limitone, Fox Business, 22 juin 2018]. Notez que, contrairement à Jared Taylor, l’éditeur du renouveau américain, qui n’a jamais menacé personne, Fonda jouit toujours d’un compte sur le site de réseau social. `
Ou considérez comment les agents des forces de l’ordre de l’ICE, qui risquent constamment d’être attaqués par des cartels de la drogue et d’autres entreprises criminelles, ont vu leurs informations privées mises sur Internet. La personne responsable serait un professeur à l’Université de New York, Sam Lavigne, [The Person Doxxing Ice Employees Is A Professor At NYU, par Kyle Perisic, Daily Caller, 20 juin 2018]. Un groupe d’Antifa a intensifié la campagne en publiant les adresses de plusieurs employés de l’ICE [Antifa Escalates doxxing ICE employees by publishing home addresses, par Julia Cohen, Daily Caller, 21 juin 2018] Ainsi, ceux dont le travail est d’appliquer la loi américaine existante sont maintenant apparentés à des « nazis » aux yeux d’une grande partie de la gauche américaine.
Une autre raison pour laquelle l’Overton Window est devenue sans objet : le concept de « discours public » présuppose la possibilité d’une discussion rationnelle. Mais celle-ci a été abandonnée. La preuve la plus spectaculaire : la couverture la plus récente du magazine Time, qui montrait un enfant en pleurs pris d’une photo virale face au Président Trump. L’histoire qui accompagnait à l’origine la célèbre photo affirmait que la jeune fille avait été prise en photo pendant qu’elle criait après sa mère. Cette tentative flagrante de chantage émotionnel était basée sur quelque chose qui ne s’est jamais réellement produit : la fille et sa mère n’ont jamais été séparées, et l’enfant a été en fait réconforté par les agents de la patrouille frontalière [Time Magazine : Cover Image of Crying Honduran Girl Is Fake But Accurate, par Joshua Caplan, Breitbart, 22 juin 2018]. Pourtant, l’image a aidé à recueillir plus de 18 millions de dollars pour diverses projets d’aides aux immigrants illégaux, dont une grande partie semble avoir été motivée par le dépit face au président et à la loi américaine (« Rage giving », une collecte de fonds record pour les enfants immigrants, par Jessica Guynn, USA Today, 20 juin 2018).
Le jeu des médias de masse et des Démocrates est un jeu du chat et de la souris. Peu d’entre eux admettent que ce qu’ils veulent réellement, ce sont des frontières ouvertes. Au lieu de cela, les Démocrates et les journalistes (mais je me répète) affirment qu’il s’agit de prendre soin « des enfants », d’améliorer les abus locaux ou de créer des exceptions spéciales pour les circonscriptions que les médias présentent comme sympathiques (comme les « Dreamers »).
Le président Trump, dans sa naïveté, a sincèrement essayé de répondre à bon nombre de ces objections en toute bonne foi. Cependant, aucun démocrate à la Chambre ou au Sénat n’a donné l’impression de vouloir travailler avec la Maison-Blanche, malgré les plaidoyers répétés du président. `
La vérité brutale est que les démocrates et les médias savent que le temps est de leur côté. S’ils parviennent à maintenir une immigration de masse assez longtemps, les Américains seront mis en minorité et opprimés dans la nation que leurs ancêtres ont bâtie.
Les démocrates n’ont pas d’intérêts à « résoudre le problème », comme les républicains naïfs le demandent à maintes reprises. Quant aux capitalistes transnationaux comme ceux de The Economist, ils n’ont aucun attachement à ce pays et n’ont aucun intérêt à sa survie ou à son succès. `
Bien sûr, dans une mesure que beaucoup d’entre eux ne réalisent pas, même après la victoire de Trump en 2016, les démocrates courtisent le désastre politique à court terme avec leurs positions extrémistes de frontières ouvertes. [Le piège de l’immigration, par Damon Linker, The Week, 22 juin 2018]. `
Pourtant, à long terme, ce sont peut-être eux qui jouent intelligemment. Ils espèrent que le Président Trump et le Congrès républicain ne pourront pas prendre de mesures énergiques pour arrêter l’immigration de masse alors qu’ils le pourraient.
Si le président Trump ne peut pas ou ne veut pas prendre des mesures énergiques dès maintenant, la véritable sécurité frontalière restera à jamais « impensable », quoi qu’en disent les lois.
Plus important encore, quelles que soient les lignes sur une carte, il sera tout aussi impossible de préserver ce pays.
Et les Américains naïfs ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été avertis.
James Kirkpatrick