Quand Israël Adam Shamir dit « J’ai des amis qui sont colons en Cisjordanie », on tique un peu; toutefois ce qui est bien, c’est qu’on peut toujours compter sur Israël Shamir pour mettre les pieds dans le plat de la bienséance et ne pas dire d’un chat qu’il est une souris. Surtout, on en apprend plus sur la manière dont les choses se passent vraiment aux États-Unis dans un de ses billets [politiquement incorrects] que n’importe où ailleurs.
La communauté juive organisée, les « juifs » comme on dit, peut constituer un redoutable ennemi; dépourvus de scrupules, ils chassent en meute. Comme les tantes dans la fiction de PG Wodehouse [Pas de pitié pour les neveux, 1987], ils ne prétendent pas être beaux joueurs : ils cherchent la jugulaire et c’est tout. La chasse aux dirigeants désobéissants, voilà leur sport national favori ; et malheur à l’homme politique qui se met en travers de leur chemin.
Ils occupent les sommets du commandement dans les médias et la finance des Etats-Unis, et ils peuvent affaiblir gravement ceux qui sont sensibles aux pressions. Heureusement, ils ne sont pas invincibles. Puissants et culottés, ils ne sont pas démoniaques et ne possèdent aucun pouvoir magique surhumain. Ils ne sont qu’une force parmi beaucoup d’autres. Ils ont régulièrement atteint les sommets du pouvoir, et en ont été délogés tout aussi régulièrement.
C’est ce qui pourrait bien leur arriver aux Etats-Unis. Ce ne sera pas la fin du monde, ni de l’histoire, ni des juifs. C’est seulement le rêve juif de mettre un terme à l’histoire qui va se dissiper, au moins pour un moment, mais la terre continuera de tourner. Parce que leur attitude n’est pas complètement pernicieuse ; on a besoin d’eux, mais leur domination est devenue trop totale. Pour que l’Amérique et l’humanité s’en sortent, il faut la faire reculer, mais non l’éliminer.
Les meilleurs hommes politiques sont ceux qui réussissent à repousser une action juive concertée sans rien céder et en même temps sans trop les défier de face. Franklin D. Roosevelt et JFK avaient su le faire; même Richard Nixon y était arrivé, et Donald Trump en est capable aussi. Ce Donald a réussi à faire exactement cela dans l’affaire de l’étoile rouge à six branches, touitée pour souligner la corruption chez la Clinton [france24.com/fr]. Il a été attaqué : le chef de l’Anti Defamation League (ADL), Jonathan Greenblatt, a supplié Trump de présenter des excuses : « Il suffirait qu’il admette que c’était offensant et qu’il présente ses excuses », expliquait-il dans un entretien sur CNN Tonight. « Je pense que cela satisferait tout le monde, à droite et à gauche, les Démocrates et les Républicains. » Trump a refusé de s’excuser. Il a insisté, disant qu’une étoile, ce n’est jamais qu’une étoile. Il a même obligé son équipe à enlever l’image insultante. Il ne l’a pas fait remettre en place, c’est vrai, mais il a énergiquement étrillé un assistant trop prompt à plier.
Il n’y en a quand même que 58% qui la croient malhonnête !
Cette capacité de résister aux pressions est le côté le plus encourageant de M. Trump. Il suffit de le comparer à Jeremy Corbyn qui n’a pas osé moufter et qui s’est répandu en excuses, empressé à chasser ses supporteurs et à faire la preuve qu’il est incapable de tenir tête aux pressions juives. Cela ne lui a servi à rien, les attaques contre lui se sont multipliées de façon exponentielle.
Trump ne s’est pas excusé, parce que cela ne calmera jamais l’appétit d’excuses de la communauté organisée. Ils sont tout le temps à la pêche aux excuses, et la moindre prise fait qu’ils en veulent encore et encore. L’ADL, l’organisation bien connue pour espionner les militants, a envoyé ses propres espions et provocateurs, et c’est le bras armé pour cette pêche sans fin aux fautifs. Refusez donc de vous excuser, sans quoi vous allez attirer encore plus le harcèlement.
Il y a une longue liste de choses pour lesquelles ils voudraient que Trump s’excuse. En effet, il a essayé d’éviter d’avoir à rejeter David Duke aussi longtemps que possible. Et il n’a rien dit contre les racistes et les antisémites ; pire, il a refusé de critiquer les trolls antisémites qui ont poursuivi Julia Ioffe après le portrait dans son magazine que Melania, la femme de Trump, n’avait pas aimé* ; il n’a rien dit contre le bombardement vicieusement anti-sémite des réseaux sociaux, chaque fois qu’un journaliste juif écrit en mal sur lui ; il a refusé de renoncer au slogan « l’Amérique d’abord », alors qu’il réalise parfaitement, désormais, que ce slogan a des connotations historiques spécifiquement antisémites ; il fait des éloges réitérés de tyrans et de dictateurs qui constituent un problème pour des Juifs, de Benito Mussolini à Saddam Hussein ; enfin il est connu pour avoir relayé la remarque antisémite, jusque au cœur de la Coalition des républicains Juifs, selon laquelle ceux-ci ne le soutiendraient pas, parce qu’ils ne peuvent pas le piloter, et ce parce qu’ils ne peuvent pas l’acheter avec de l’argent.
Bref, cette liste de péchés de Trump envers les Juifs (établie par un certain Chemi Shalev) est bâtie de façon volontairement humiliante pour barrer toute chance de rapprochement entre les juifs et Trump. De toute façon, Trump n’a aucune chance avec les Juifs, mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Ce n’est certainement pas un antisémite (un gros mot vide de sens, tout comme fasciste). Stephen Sniegorski a prouvé qu’il serait plutôt philosémite qu’anti. Ses enfants ont épousé des juifs, son gendre est non seulement un juif riche mais aussi le fils d’un escroc juif condamné, un assidu de la synagogue et un propriétaire de journaux, qui publie des ragots sordides contre Trump, tout cela constituant une carte de visite de juif tout à fait dans le vent. Il est donc, Trump, aussi pro-israélien que les Juifs le souhaitent. J’ai des amis qui sont colons en Cisjordanie occupée, qui prient pour lui et souhaitent sa victoire. Sniegoski détricote soigneusement toute autre accusation contre Trump comme ennemi des Juifs, et il fait de façon comminatoire.
Si Trump n’a aucune chance avec les juifs, c’est parce qu’il veut changer l’ordre des choses tandis que ces derniers sont tout à fait satisfaits du monde tel qu’il va. Peut-être que vous n’appréciez pas que les Etats-Unis soient submergés d’immigrants, qu’il y ait autant d’Américains qui plongent dans la pauvreté, que les étudiants s’endettent à vie, que les industries soient parties à l’étranger, que les banquiers nagent dans des océans de fric tandis que les travailleurs s’appauvrissent. Mais pour les juifs, rien à dire, c’est exactement ce qu’ils veulent, et c’est ce qu’ils ont.
Le rabbin Eric H. Yoffie, éminent américain très connu a expliqué tout ça dans un article de Ha’aretz : la politique de Trump, c’est autre chose. Il aimerait que les choses changent, il va combattre la suprématie de la Cour Suprême et de sa majorité juive non maîtrisée, et les juifs sont pour que les choses soient comme elles sont, et plus encore. Certes, chaque pas que fera le président Trump retentira à la Cour suprême. C’est un corps où Ruth Bader, non élue, mais désignée par Clinton, a d’ores et déjà annoncé qu’elle l’attaquerait bec et ongles. C’est l’institution qui vous a gratifiés du mariage gay, de l’immigration sans limites et d’autres joujoux du libéralisme. Tôt ou tard, Trump aura à leur faire face, et il a intérêt à en prendre de la graine chez le président Erdogan, s’il veut aboutir à quelque chose ; faute de quoi, ils vont l’empêcher d’agir.
Les juifs vont voter à 90% pour Hillary Clinton, a prédit Yoffie. C’est prévisible : notre brave antisioniste juif Jeff Blankfort a écrit sur « les gens qui possèdent de fait le Parti démocrate, l’establishment juif américain ». Oui, les juifs votent démocrate. Ils ont voté à 80% pour Obama. Par comparaison, les jadis maîtres des USA, les WASP, ne lui ont donné que 34% de leurs voix. S’ils étaient toujours aux commandes, il n’y aurait pas de président Obama, pas de destruction de la Syrie et de la Libye, moins d’immigrants, et le niveau de vie de l’Américain moyen serait plus élevé. J’oubliais, il n’y aurait pas de circulaire autorisant les garçons à pisser dans les toilettes des filles s’ils se sentent pisseuses, quelle perte…
Le problème, c’est que les juifs en question ont bien plus que leurs bulletins de vote à leur disposition. Google est l’un de leurs outils les plus puissants, et c’est leur lien associatif avec la CIA. Google travaille tout le temps et offre 20 millions d’occurrences pour « Trump Hitler », sept fois plus qu’un autre moteur de recherche, comme Bing… L’outil de recherche de Google fournit [en anglais du moins] des résultats relatifs à Donald Trump quand les usagers tapent Adolf Hitler ! Quand vous faisiez la recherche : « naissance de Hitler », vous trouviez il y a peu de temps non seulement l’info que vous cherchez, mais en prime une image de Donald Trump et le lien correspondant. Les médias de propriété juive produisent des tonnes d’ordures anti-Trump.
Mais les gens ne leur font plus confiance. Bernie Sanders, ce garçon si sympathique, a fini par capituler et par soutenir Hillary l’escroqueuse. Si bien que les gens ont compris que les juifs sont une force vouée au statu quo, alors que justement ils veulent que ça change. C’est pour cette raison qu’il va falloir démanteler ce machin purement rhétorique qui s’appelle « les minorités à protéger ». C’est un truc fabriqué pour l’ennemi par un clone de Gramsci afin de délégitimer la classe ouvrière.
La protection des minorités, c’est une simple extension des tactiques juives, à moins que ce soit le contraire, que ces tactiques soient une forme particulièrement efficace de communautarisme. Un bankster juif se défendra toujours en accusant ses adversaires d’antisémitisme. C’est si simple et ça marche si bien que pas mal d’autres groupes ont copié la recette. Les groupes protégés constituent une coalition sous le parapluie du Parti démocrate, et le même Parti démocrate fait les quatre volontés de l’establishment juif, comme nous l’avons observé ci-dessus. La protection des minorités a été consolidée comme vérité ultime aux USA.
Les groupes protégés sont attaqués pour ce qu’ils sont, du moins c’est là l’idée directrice, tandis que les non-protégés sont attaqués pour ce qu’ils font. La distinction est un pur sophisme : est ce que les Japonais à Hiroshima ont été brûlés vifs pour ce qu’ils étaient (des Japonais) ou pour ce qu’ils avaient fait (rien du tout) ? Si nous ne sommes pas d’accord avec la politique juive, est-ce à cause de ce qu’ils sont ou de ce qu’ils font ? Dans le cas des groupes protégés, la protection des minorités nous interdit de généraliser. Vous ne pouvez rien dire sur les juifs à part des compliments, parce qu’ils « sont tellement différents entre eux ». Enfin, ils sont 90% quand même à voter pour le statu quo, ce qui n’est pas un signe de diversité. Vous ne pouvez rien dire du tout en termes d’hommes et de femmes parce que les « genres » sont ce qu’ils sont, comme le Tout-Puissant. Soyons précis, Blanc, Masculin et Chrétien, ce sont les seuls groupes sur lesquels vous pouvez taper librement et sans qu’il vous en coûte un centime [en procès], aux États-Unis.
Prenez le cas de l’Eglise catholique, aux US. Les juifs ont demandé à l’Église de s’excuser, et ils ont gagné. Mais ensuite, ils ont continué à taper sur l’Église comme avant. Lors d’une attaque récente contre le candidat de Trump pour la vice-présidence Mike Pence, ils ont fait toute une histoire de sa tentative pour permettre aux prêtres chrétiens de refuser le mariage à des couples de même sexe. Ils ont comparé cette tentative au Ku Klux Klan d’autrefois, et évoqué la discrimination raciale au temps de Jim Crow !
Tout est bon pour railler l’Église, et les lois du politiquement correct ne défendent pas l’Église, de même qu’elles ne défendent pas les ouvriers blancs de Detroit. Les Juifs détestent l’Église autant que les généraux turcs détestent les mosquées. C’est la raison pour laquelle ils sont si furieusement contre l’idée que Trump limite l’immigration non chrétienne. Ce n’est pas parce qu’ils aiment les musulmans, ils ne les aiment absolument pas, mais ce qu’ils aiment, c’est utiliser les musulmans pour combattre l’Église.
Au lieu de dire « nous les Juifs nous n’aimons pas voir de signes chrétiens à Noël » ils préfèrent vous dire « les musulmans n’aiment pas… » ce qui n’est même pas vrai. Les musulmans célèbrent la Nativité, comme n’importe qui peut le constater à Bethléem, mais dit comme ça, ça sonne mieux. En voici une preuve. Je reçois tous les jours un courriel avec les titres du Boston Globe, et une liste d’articles qu’ils me suggèrent. Invariablement la section « On vous recommande » commence par un article contre l’Église publié quatorze ans auparavant, oui, quatorze.
Échantillon :
« Recommended for you : JAN. 6, 2002 | PART 1 OF 2 Church allowed abuse by priest for years (l’Église tolère le harcèlement sexuel depuis des années) ».
Je me demande pourquoi ils s’imaginent que j’ai besoin d’en savoir plus sur … le harcèlement anti-chrétien qui est tellement ancien ? Est-ce qu’ils vont me suggérer de relire l’histoire de Bernie Madoff ? Ou l’histoire de l’attaque terroriste juive sur l’hôtel King David, avec sa centaine de victimes ? Ça m’étonnerait.
Ce n’est pas la première fois que des Juifs agissent de concert et contre les vœux de la majorité. Un grand homme politique devrait savoir comment gérer cela. Vladimir Ilich Lénine était de ceux-là. En 1913, alors que son parti se débattait avec le groupe consolidé qui s’appelait le Bund, il écrivait : « Chers camarades, si nous ne disons rien aujourd’hui, demain les marxistes juifs nous mangeront la laine sur le dos, et c’est eux qui tiendront les rênes ». L’avertissement vaut pour aujourd’hui comme pour hier et demain.
Israël Shamir – 26 juillet 2016
**Julia Ioffe est une journaliste qui n’aime pas Melania Trump. Elle l’a « profilée » dans un magazine appelé GQ [http://www.gq.com/story/melania-trump-gq-interview]. Un lecteur qui n’a pas aimé son article a envoyé à Julia Ioffe un photomontage d’un goût discutable. Ioffe en a profité pour accuser Melania Trump d’antisémitisme.
Original publié dans Unz Review