Système iranien de missiles anti-missiles – Photo : archives

Téhéran a affirmé sa volonté d’engager des négociations indirectes avec les États-Unis concernant son programme nucléaire.

Un haut responsable iranien a déclaré que Téhéran a averti six pays qu’ils feraient face à de “graves conséquences” s’ils apportaient leur soutien à Washington dans une attaque militaire contre la République islamique, a rapporté Reuters le 6 avril.

“L’Iran a averti l’Irak, le Koweït, les Émirats arabes unis (EAU), le Qatar, la Turquie et Bahreïn que tout soutien à une attaque américaine contre l’Iran, y compris l’utilisation de leur espace aérien ou de leur territoire par l’armée américaine durant l’attaque, sera considéré comme acte hostile” a déclaré le haut responsable à Reuter sous couvert d’anonymat.

Le responsable a souligné qu’une telle action “aura de graves conséquences pour ces pays”, ajoutant que “le guide suprême iranien Ali Khamenei a placé les forces armées iraniennes en état d’alerte maximale”.

Les porte-parole des gouvernements irakien, koweïtien, émirati, qatari et bahreïni n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.

Le ministère turc des Affaires étrangères aurait déclaré ne pas être au courant de l’avertissement iranien, mais que de tels messages peuvent être transmis par d’autres canaux.

Le 30 mars, le président américain Donald Trump a menacé l’Iran de bombardements et de nouveaux droits de douane si Téhéran ne parvient pas à un accord avec Washington sur son programme nucléaire.

“S’ils ne concluent pas d’accord, nous bombarderons”a déclaré Trump lors d’un entretien téléphonique. “Et ce seront des bombardements comme ils n’en ont encore jamais vus”.

Le haut fonctionnaire s’exprimant auprès de Reuters a ajouté que l’Iran rejette la demande du président américain Donald Trump de discussions directes sur son programme nucléaire. Cependant, il souhaite poursuivre les négociations indirectes par l’intermédiaire d’Oman, où des négociations indirectes entre les deux pays ont eu lieu dans le passé.

“Les pourparlers indirects offrent une chance d’évaluer le sérieux de Washington quant à une solution politique avec l’Iran”, a déclaré le haut responsable.

Vidéo:https://x.com/IranNuances/status/1908831542316609641

Outre les menaces verbales proférées contre l’Iran, Trump a ordonné un renforcement militaire majeur dans la région, notamment l’envoi d’un escadron de bombardiers B-52 à la base américaine de Diego Garcia, dans l’océan Indien.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a confirmé que “les conditions de reprise des pourparlers entre Téhéran et Washington concernant le programme nucléaire iranien sont fondées sur le principe de confiance entre les deux pays”, a-t-il déclaré.

“Nous sommes prêts à poursuivre le dialogue concernant notre programme nucléaire et la levée des sanctions contre l’Iran, sur la base d’une logique de renforcement de la confiance”, a déclaré Abbas Araghchi dans des déclarations rapportées par l’agence de presse iranienne Fars News Agency.

Suite à la menace de Trump, Ali Hajizadeh, le commandant de la division aérospatiale des Gardiens de la révolution (IRGC), a directement menacé les bases américaines en Asie occidentale.

“Les Américains possèdent une dizaine de bases militaires dans la région, tout du moins à proximité de l’Iran, qui comptent 50 000 soldats”, a déclaré Hajizadeh lundi à la télévision d’État iranienne.

“C’est comme s’ils étaient assis sur des œufs. Et quand on est assis sur des œufs, on ne jette pas de pierres aux autres”.

L’Iran a longtemps rejeté les allégations selon lesquelles il chercherait à produire une arme nucléaire, affirmant qu’une telle démarche est contraire à l’islam en raison de la menace que ces armes représentent pour les civils.

Cependant, les experts suggèrent que l’Iran pourrait rapidement développer des armes nucléaires si les menaces américaines et israéliennes de bombarder et d’envahir le pays se poursuivent.

The Cradle

Source: Thecradle.co