Sur la chaîne de télévision France24 (une fois n’est pas coutume), la terrible guerre subie par la population civile de Gaza pilonnée sans discontinuer depuis 28 jours par les bombardements israéliens, l’étendue des destructions, le désespoir des parents prenant dans leurs bras leurs enfants déchiquetés, les petits enfants en pleurs aux côtés de leurs parents morts ou blessés, le manque d’eau, les difficultés d’approvisionnement, tous les aspects du désastre humanitaire vécu par des civils innocents sont relatés jour après jour grâce aux reportages remarquables et d’une honnêteté rare de l’envoyé spécial à Gaza {{Matthieu Mabin}}. Ses commentaires concis mais explicites sur les effets des frappes barbares de l’armée israélienne font honneur à son devoir de journaliste.

On ne peut malheureusement pas en dire autant de la couverture des événements fournie par la Télévision suisse romande (TSR). Aussi bien par les journalistes du Téléjournal que par les journalistes de «Mise au point».

S’agissant d’Israël et de la Palestine, la Télévision Suisse Romande s’appuie généralement sur des intervenants qui ont une connaissance superficielle du conflit. Ou, plus grave encore, sur des correspondants basés en Israël – la puissance occupante. Des correspondants qui, comme Stéphane Amar, n’offrent aucune garantie d’impartialité. Il y a des excellents journalistes en Palestine sous occupation iraélienne. Pourquoi la RTS ne les sollicite jamais ?

Par Silvia Cattori – 4 août 2014