« Les concerts que je fais aujourd’hui sont plus politiques et polémiques que les spectacles que je faisais avec Pink Floyd dans les années 70-80 »
Roger Waters.
Quel bonheur se fut d’assister au concert qu’il a donné le 28 mai 2018 à Zurich. Une soirée inoubliable. sc
Le son et les images de ces vidéos amateurs laissent parfois à désirer, qu’importe ! Il s’agit ici de rendre hommage à cet artiste exceptionnel, qui continue, malgré son grand âge, à offrir des spectacles puissants et à dévoiler – par ses shows politiques – un message d’humanité.
Roger Waters – Pigs (three different ones) – Zurich Hallenstadion 28.05.2018
Roger Waters – Brain damage [ Zurich – 29 – 5 – 2018 ]
Roger Waters – Wish you were here [Zürich – 29/ 5 /2018]
Ajoutée le 29 mai 2018
Critique très élogieuse de la tournée en Europe
Roger Waters frappe fort lors de son concert à Lyon
De notre envoyé spécial à Lyon (Rhône) Eric Bureau|09 mai 2018
L’ancien bassiste de Pink Floyd a chanté à Lyon mercredi soir devant 15 000 spectateurs. Un concert très militant.
La nouvelle tournée de Roger Waters commence dans le silence. L’immense halle Tony Garnier est toujours éclairée et pas encore remplie que l’immense écran qui domine la scène s’allume. Une femme apparaît, de dos, assise sur une dune et regardant la mer. Pendant quinze minutes, ce plan fixe n’est accompagné que de la mer, du vent, de doux chants en langue arabe et de quelques sifflets de spectateurs déroutés. Mais soudain le ciel rougit, des cris surgissent, le chaos… L’ancien bassiste de Pink Floyd et son nouveau groupe commencent à jouer «Breathe», extrait de l’album phare de Pink Floyd, « Dark Side Of The Moon ».
A partir de là, aucun des 15 000 fans ne rigole. Les deux dates parisiennes et la date lilloise ne sont pas encore complètes mais Lyon l’est ce mercredi soir. Waters enchaîne pendant une heure ses grands classiques, composés avec Pink Floyd – « Time », « Wish You Were Here » – ou pour lui, comme trois titres de son dernier album enchaînés dont « The Last Refugee » qui met en images des migrants, son ennemi juré, Donald Trump, et la femme du film, qui est en fait danseuse dans un pays qu’on imagine être la Syrie.
Roger Waters s’adresse au public en français
La première partie millimétrée s’achève par un joli moment de bravoure, « Another brick in the wall » avec 12 adolescents lyonnais. Ils apparaissent en tenue orange de détenus de Guantanamo, la tête recouverte d’une cagoule noire. Ils se débarrassent de leur tenue pour découvrir un tee-shirt « Resist » et se lâcher en dansant. « Ils sont de Lyon et ils sont magnifiques ». C’est la première fois que Waters s’exprime et en français… pour annoncer 20 minutes d’entracte. Fin de la face A.
A ceux qui regrettent une première partie sans effets spectaculaires comme lors de la précédente tournée, où il bâtissait et détruisait le mur de « The Wall », la deuxième partie apporte une réponse cinglante et militante. Alors que des sirènes retentissent s’élève au milieu de la salle la Battersea Power Station, l’usine londonienne rendue célèbre par l’album « Animals » de Pink Floyd, en 1977. L’écran perpendiculaire a la scène est impressionnant.
La face B politique peut démarrer, avec ces nouveaux écrans géants pour relayer les images et les slogans, tels « Pigs rule the world » – « les porcs gouvernent le monde » – et « No ! Resist the pigs » – « non résistez aux porcs ».
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Hier soir à Barcelone… Roger Waters
L’ancien Pink Floyd a lancé sa tournée européenne en Espagne avec un show politique et puissant. Le concert à ne pas rater cette année.
On l’avait quitté en septembre 2013 à Paris, au Stade de France, jouant pour la dernière fois l’album mythique de Pink Floyd, «The Wall». Avec cette incroyable tournée, Roger Waters s’était refait une santé psychique. Oui il était bel et bien légitime pour défendre le répertoire d’un groupe qu’il a quitté en 1984 (et qui a continué à créer et à tourner sans lui). «The Wall» fut bien plus qu’un spectacle pour Roger, ce fut un triomphe public et critique, un regain de popularité bienvenu, qui lui ont enfin permis de s’atteler à un disque, «Is this the life we really want ?» sorti l’an passé, son premier en 25 ans. Et qui dit nouvel album, dit nouvelle série de concerts.
A lire, notre interview de Roger Waters : «Mon disque et ma tournée sont un combat»
Le «Us & Them tour» a donc démarré en septembre 2017 aux Etats-Unis. Mais hier soir à Barcelone, il faisait étape pour la première fois sur le sol européen. A 21 heures, un immense bruit de vagues résonne dans le Palau San Jordi, qui n’affiche pas complet. Pendant 20 minutes, les spectateurs sont mis en condition, regardant sur l’écran géant une femme assise de dos, au bord de la mer. Puis les lumières s’éteignent et les musiciens prennent place dans un incroyable fracas sonore. Les fans reconnaissent immédiatement les premières notes de l’album « Dark Side of the Moon». Waters attaque doucement sur «Breathe», entouré donc de six musiciens et deux choristes. En t-shirt et jean noir, il tient fièrement sa basse et semble très concentré. Les choses s’emballent dès le deuxième titre, «One of these days», chanson phare de l’album «Meddle» ignorée lors des précédentes tournées. Cette fois, le groupe monte dans les tours et prend rapidement son allure de croisière. Dave Kilminster assure les solos en lieu et place de David Gilmour tandis que Jonathan Wilson se charge de la cohésion de l’ensemble (et assure aussi les parties vocales du même Gilmour).
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ROGER WATERS. Madrid 25-5-2018. Another brick in the wall
Roger Waters – Wish You Were Here – Barcelona 2018