Hollande, Fabius et les journalistes qui participent de leur propagande continuent de prétendre qu’il « est difficile de savoir ce qui se passe en Syrie », qu’il est « difficile de couvrir le conflit syrien ». Or tout cela n’est qu’une manière de faire diversion pour maintenir l’opinion qu’ils ont trompée dans l’ignorance de la situation réelle dans ce pays.
Invitée ce matin à commenter la libération des quatre journalistes français pris en otage en Syrie, la journaliste syrienne Hala Kodmani affirmait sur les ondes de France culture que « la guerre se joue dans un huis clos », ce qui ne fait qu’accréditer l’idée totalement fausse que « l’on ne peut savoir ce qui se passe en Syrie » si les journalistes n’y vont pas.
Ce ne sont pas les « grands reporters » introduits en « zone contrôlée par l’ASL » [1] depuis l’été 2011 par des fixeurs liés aux filières terroristes qui nous ont informés de ce qui se passait en vérité en Syrie. De parti pris pour la « rébellion » soutenue par la France et encadrés par des agents du renseignement militaire français notamment, ils n’ont fait que propager la position officielle de leurs gouvernements respectifs.
Sans aller en Syrie nous avons pu, dès le début de sa déstabilisation, interroger des Syriens de l’intérieur qui tous contredisaient les informations répandues par les envoyés spéciaux, et autres « grands reporters » de Radio France et de France télévision, immanquablement alignés sur des « vérités » officielles.
Tout est documenté. Par conséquent, les très nombreux citoyens qui n’achètent plus de journaux et qui s’informent sur les médias numériques indépendants, savent parfaitement ce qui se passe en Syrie. Savent combien les Syriens ont souffert et souffrent des atrocités commises par ces pseudo « opposants » armés. Savent qu’il n’y a pas une guerre civile en Syrie, comme les commentateurs continuent de l’affirmer. Mais qu’il s’agit d’une guerre attisée par l’extérieur, menée par des mercenaires extrémistes de toutes nationalités contre le gouvernement syrien.
Via skype, de nombreux Syriens nous ont tenus régulièrement informés des horreurs perpétrées dans les zones contrôlées par les groupes armés d’al-Nosra qui continuent de se passer en ce moment à Homs et dans les villes maintenues sous siège et martyrisées par ces bandes de mercenaires présentés comme de gentils « opposants » au « régime sanguinaire de Bachar al-Assad… »
Cette imposture politique et médiatique doit cesser…
Les journalistes des principaux médias traditionnels ne cessent de nous servir la même soupe. Ils feraient mieux d’admettre qu’en Syrie, depuis trois ans, l’armée gouvernementale fait face à une armée terroriste formée de dizaines de milliers de mercenaires soutenus responsables des souffrances de millions de Syriens …
Silvia Cattori – 21 AVRIL 2014 |
[1] Nous avons toujours pensé que la distinction faite entre « rebelles » de l’ASL et djihadistes, est un leurre. Les responsables de l’anti-terrorisme reconnaissent maintenant – ce que nous disons depuis le début du conflit – qu’entre ASL et groupes terroristes djihadistes (Al Nosra Al-Qaïda, Al Farouk, Front islamique) c’est pareil.
Première diffusion: sur http://www.silviacattori.net/spip.php?article5529