Le Dr Ron Paul est un ancien membre du Congrès et conseiller distingué de l’Institut Mises.
Par Ron Paul – 15 mars 2022 – Ron Paul Institute
Alors que l’invasion russe de l’Ukraine a dépassé sa troisième semaine, il y a de légers espoirs que les négociations entre les deux parties puissent bientôt aboutir à un cessez-le-feu. Mais avec le discours belliciste strident de Washington, on dirait presque que le gouvernement américain détesterait que cela se produise.
Le Congrès et l’administration américaine semblent déterminés à entraîner les États-Unis dans une guerre avec la Russie au sujet de l’Ukraine. Le sénateur Lindsay Graham appelle ouvertement à tuer le président russe et de nombreux membres de la Chambre des représentants ont exigé que l’administration établisse une “zone d’exclusion aérienne” au-dessus de l’Ukraine.
Sont-ils fous ? Une zone d’exclusion aérienne signifie que vous détruisez tout ce qui peut empêcher la domination aérienne totale des États-Unis. Cela signifie une attaque sur les missiles russes et les systèmes de défense aérienne en Russie. En d’autres termes, la troisième guerre mondiale.
Nous pouvons tous être dégoûtés par les destructions en Ukraine, mais est-il vraiment nécessaire que nous jouions avec notre propre anéantissement nucléaire ?
Malheureusement, un large groupe bipartisan au Congrès semble le penser.
Une grande partie de ce qui se passe en Ukraine peut être retracée jusqu’à l’administration Obama. Des fonctionnaires du département d’État comme Victoria Nuland et Antony Blinken ont planifié et exécuté le renversement du gouvernement ukrainien en 2014. C’est ce qui nous a mis sur la voie du conflit, car le gouvernement mis en place après le coup d’État a commencé à demander l’adhésion à l’OTAN.
Blinken, Nuland et les autres responsables de cet acte odieux sont revenus au gouvernement à des postes plus importants sous la présidence de Biden et ils ont continué à faire avancer leur programme pour l’Ukraine.
La semaine dernière, le secrétaire d’État Blinken – notre plus haut diplomate – a cherché à envoyer des avions de chasse polonais de l’ère soviétique en Ukraine pour tirer sur les Russes. Lorsque les Polonais ont déclaré qu’ils seraient heureux d’envoyer les avions sur une base américaine en Allemagne et de laisser le Pentagone les transférer en Ukraine, le Pentagone est finalement intervenu pour étouffer une action extraordinairement risquée qui, selon le Pentagone lui-même, n’aurait aucun effet réel sur l’issue de la guerre.
Le département d’État essaie de nous faire entrer en guerre et le Pentagone essaie de nous en empêcher. Quelle ironie !
Lorsque j’étais en campagne, je disais que nous avions quelques milliers de diplomates au gouvernement et que ce ne serait pas une mauvaise idée de les utiliser. Mais je ne voulais certainement pas dire que nous devions les utiliser pour essayer de nous impliquer davantage dans une guerre !
Trois semaines après le début de cette terrible guerre, les États-Unis ne poursuivent pas les pourparlers avec la Russie. Comme Antiwar.com l’a récemment rapporté, au lieu de soutenir les négociations entre l’Ukraine et la Russie qui pourraient conduire à un cessez-le-feu et à la fin de l’effusion de sang, le gouvernement américain est en train d’aggraver la situation, ce qui ne peut qu’accroître l’effusion de sang.
L’afflux constant d’armes américaines et alliées en Ukraine et les discussions sur le soutien à une insurrection prolongée ne semblent pas destinés à donner à l’Ukraine une victoire sur le champ de bataille, mais plutôt à infliger à la Russie ce que le secrétaire d’État Blinken a appelé “une défaite stratégique“.
On dirait bien que l’administration Biden a l’intention de combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien. La seule solution pour les États-Unis est de se retirer. Laisser les Russes et les Ukrainiens trouver un accord. Cela signifie – pas d’OTAN pour l’Ukraine et pas de missiles américains aux frontières de la Russie ? Et alors ! Mettez fin à la guerre puis mettez fin à l’OTAN.
Dr Ron Paul
Le Dr Ron Paul est un ancien membre du Congrès et conseiller distingué de l’Institut Mises.
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(Traduction Arrêt sur info)
