Casques Blancs en Israël : les terroristes rentrent au bercail

L’ancien ambassadeur britannique en Syrie (2003-2006), Peter Ford, a réagi à cette déclaration du gouvernement britannique émise par le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Jeremy Hunt et la Secrétaire d’Etat au Développement international Penny Mordaunt au sujet de l’évacuation « exceptionnelle » par Israël de la Créature des services de renseignement américain et britannique, les Casques Blancs :

« Suite à un effort diplomatique conjoint du Royaume-Uni et de ses partenaires internationaux, un groupe de bénévoles des Casques Blancs du sud de la Syrie et leurs familles ont pu quitter la Syrie pour des raisons de sécurité.

Ils sont actuellement assistés par l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés en Jordanie, en attendant une réinstallation internationale.

Les Casques Blancs ont sauvé plus de 115 000 vies pendant le conflit syrien, mettant leur propre vie en grand danger pour ce faire. De nombreux bénévoles des Casques Blancs ont également été tués en faisant leur travail – en essayant de sauver des civils pris au piège dans des bâtiments bombardés ou en fournissant les premiers secours aux civils blessés. Les Casques Blancs ont été la cible d’attaques et, en raison de leur statut de premier plan, nous avons estimé que dans ces circonstances particulières, ces bénévoles avaient besoin d’une protection immédiate. Nous avons donc pris des mesures dans le but d’offrir cette protection au plus grand nombre possible de bénévoles et à leurs familles.

Nous rendons hommage au travail courageux et altruiste que les bénévoles des Casques Blancs ont fait pour sauver les Syriens de tous les côtés du conflit. »

Peter Ford répond :

« La déclaration du gouvernement contient deux mensonges éhontés.

Les Casques Blancs n’ont certainement pas aidé toutes les parties dans ce conflit. Depuis le début, ils ont seulement opéré dans des zones tenues par les rebelles. Les zones contrôlées par le gouvernement ont pour leur part la véritable Défense Civile syrienne et le Croissant Rouge syrien. C’est vraiment un bobard énorme de la part du gouvernement. Il va sans dire que les médias dominants occidentaux ne le relèveront pas.

Deuxièmement, les Casques Blancs ne sont pas des bénévoles. Ils occupent des postes pour lesquels ils sont grassement rémunérés, par les gouvernements occidentaux. Ils ont un service de presse fort de 150 personnes, plus important que celui de l’ensemble du service d’ambulances du Royaume-Uni. Leur prétention d’avoir sauvé plus de 115 000 vies n’a jamais été vérifiée. La colocation de leurs bureaux avec les centres d’opérations jihadistes a été largement documentée.

Apparemment, le gouvernement britannique ment parce qu’il est nerveux et craint d’être accusé d’avoir importé dans ce pays des dizaines de migrants dangereux qui ont souvent été associés à des extrémistes (les réseaux sociaux regorgent de vidéos auto-propagées de leurs méfaits, où on les voit notamment participer à des décapitations, brandir des drapeaux de Daech et d’Al-Qaïda, etc.), et souhaite couvrir leurs crimes et les blanchir.

L’exfiltration dramatique des Casques Blancs laisse de nombreuses questions sans réponse :

1. Pourquoi a-t-on jugé nécessaire d’évacuer ce groupe particulier dans le sud alors que d’autres groupes de Casques Blancs ont tout simplement pris le bus pour le nord de la Syrie lorsque les opérations militaires se sont terminées à Alep, dans la Ghouta orientale et ailleurs, et qu’un exode similaire en bus a été organisé pour les rebelles à Deraa ?

2. Pourquoi les Casques Blancs devraient-ils être considérés comme plus menacés que les combattants, dont beaucoup se sont « réconciliés » ou ont été relocalisés par autobus ? Dans la démonologie du gouvernement, les Casques Blancs ne sont pas considérés comme étant pires que les autres djihadistes.

3. Le gouvernement britannique craindrait-il que ce groupe particulier soit capturé et interrogé, révélant peut-être la vérité sur les incidents présumés d’usage d’armes chimiques ?

4. Seront-ils maintenant imposés aux régions du Royaume-Uni qui luttent déjà pour absorber les migrants, ou iront-ils dans des endroits huppés comme Esher et Carshalton ?

5. Les conseils locaux seront-ils informés des antécédents de ces fugitifs ? Recevront-ils des ressources supplémentaires pour les absorber et faire face aux besoins de sécurité qui en résulteront ? Il faut garder à l’esprit que Raed Saleh, le leader des Casques blancs, s’est vu refuser un visa pour les États-Unis en 2016. »