L’ambassadeur de Russie aux États-Unis : « En fait, nous sommes confrontés au danger d’un affrontement direct entre les forces armées de la Russie et de l’Alliance de l’Atlantique Nord en Europe de l’Est »
Une question des médias : Cher Ambassadeur Antonov, comment réagiriez-vous aux déclarations des responsables américains qui ont accusé la Russie d’essayer de semer la discorde entre les alliés de l’OTAN en publiant des conversations téléphoniques d’officiers militaires allemands ?
Anatoly Antonov : Les autorités locales tentent une fois de plus de manipuler l’opinion publique. En parlant de la « fuite » du contenu de la conversation des officiers de la Bundeswehr, elles réduisent tout à nous accuser d’une sorte d’attaque « hybride » et de piratage informatique. Ils tentent ainsi de détourner la discussion de l’essentiel. À savoir, le fait que les États-Unis et leurs satellites de l’OTAN s’enfoncent de plus en plus dans le bourbier du « projet ukrainien ». Que les discussions incluent avec désinvolture des options sur la manière de mener une attaque terroriste contre des infrastructures civiles sur le territoire souverain de la Fédération de Russie.
Jusqu’à récemment, il était impossible d’imaginer que des chars américains et allemands circuleraient dans les champs du pays voisin de la Russie. Puis, il est devenu évident pour tout le monde que les spécialistes occidentaux aident activement les forces armées ukrainiennes à assurer la maintenance d’équipements coûteux tels que les Patriots, ainsi que le guidage des cibles.
On peut donc considérer qu’il s’agit d’une participation de soldats de l’OTAN à des opérations militaires. Un tel scénario ne peut être mis en œuvre sans l’approbation de Washington. En fait, nous sommes confrontés au danger d’un affrontement direct entre les forces armées de la Russie et de l’Alliance de l’Atlantique Nord en Europe de l’Est.
Dans ce contexte, le discours du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, devant l’Assemblée fédérale, selon lequel notre pays dispose de toutes les forces et de tous les moyens nécessaires pour repousser toute agression des États membres de l’OTAN, devient de plus en plus pertinent.
Je suis convaincu que les agriculteurs d’Amérique, d’Europe et de Russie souhaitent avant tout vivre en paix et avoir la possibilité de cultiver leurs terres sans craindre pour l’avenir. Mais malheureusement, les « faucons » locaux qui poussent la planète vers une troisième guerre mondiale sont indifférents à leurs aspirations.
Source: Theinternationalaffairs