L’objectif est Damas. Erdogan espère une « marche en douceur » vers le renversement d’Assad

Damas, Syrie


Après la prière du vendredi à Ankara, le président turc Tayyip Erdogan a fait une déclaration inattendue qui, pour beaucoup, équivaut à un aveu complet : ses services de renseignement sont derrière la prise d’Alep par Hayat Tahrir al-Sham et le blitz en cours dans le sud.

« La cible est Damas », a-t-il déclaré sans ambages. « Je dirais que nous espérons que cette avancée se poursuivra sans problème. Le président turc vient donc d’approuver une opération de changement de régime menée par les djihadistes, qui fait écho à l’effusion de sang d’il y a plus de dix ans, qui a débuté en 2011« .

Mais comme la Turquie est un État membre de l’OTAN, il a rapidement cherché à mettre un peu de distance entre lui et le fait que c’est un groupe terroriste désigné par les États-Unis qui mène l’offensive, laquelle menace actuellement le centre de la Syrie, en particulier la ville stratégique de Homs.

« Toutefois, alors que la résistance des organisations terroristes se poursuit, nous avons lancé un appel à Assad » a-t-il poursuivi. Il est bien connu qu’Assad a longtemps repoussé ces ouvertures, même si d’autres États de la région ont renvoyé leurs ambassadeurs à Damas.

« Ces avancées problématiques qui se poursuivent dans l’ensemble de la région ne vont pas dans le sens que nous souhaitons, notre cœur n’en veut pas. Malheureusement, la région est dans une impasse », a poursuivi M. Erdogan, sans donner plus de détails.

Erdogan vient d’annoncer qu’il était en train d’envahir la Syrie et qu’il espérait que Damas en profiterait.

 Que vont faire Astana, la Russie et l’Iran ? pic.twitter.com/7tOHuskFXY

– Syrian Girl  (@Partisangirl) 6 décembre 2024

Les forces turques occupent depuis des années une bande septentrionale de la Syrie, au nord-est d’Alep, à côté de l’endroit où l’occupation américaine a été maintenue.

Damas accuse depuis longtemps la Turquie d’avoir facilité l’entrée de combattants étrangers sur le territoire syrien souverain par le biais d’une « autoroute du djihad », déchaînant l’enfer sur la population, y compris les Kurdes (qui sont détestés par la Turquie). C’est une chose que même les responsables américains et occidentaux admettent depuis longtemps, même dans le cas de la montée en puissance d’Etat islamique.

BREAKING- Erdogan espère que la marche des rebelles syriens vers Homs et Damas se poursuivra sans accident ni problème.
 « Nous avons appelé Assad. Nous lui avons dit de déterminer ensemble l’avenir de la Syrie. Nous n’avons pas reçu de réponse positive. »
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– Ragıp Soylu (@ragipsoylu) 6 décembre 2024

En effet, l’accord et le processus dits d’Astana semblent être en plein bouleversement et appartiennent déjà au passé, alors que les avions de guerre russes et syriens s’efforcent de bombarder les nombreux mandataires turcs qui se dirigent vers le sud en empruntant une autoroute centrale.

Tyler Durden, 7 décembre 2024

Source:https://www.zerohedge.com/geopolitical/target-damascus-erdogan-hopes-smooth-march-toward-toppling-assad

Histoire Russie Syrie Turquie
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