L’une des choses les plus encourageantes et les plus prometteuses que le président élu Trump ait dites dans son discours d’acceptation après l’élection a été : « Je ne vais pas commencer une guerre. Je vais arrêter les guerres…»
Nous savons tous que les promesses de campagne ont souvent une courte durée de vie une fois l’élection passée, mais le discours répété de la campagne Trump sur la paix plutôt que la guerre montre au moins qu’il trouve que c’est un argument gagnant à faire valoir auprès des électeurs américains.
Ce discours sur la paix se transformera-t-il en action au cours de la seconde présidence Trump, en particulier avec les faucons qu’il a nommés à des postes de haut niveau en politique étrangère au sein de sa future administration ? Difficile à dire, mais l’information de la semaine dernière selon laquelle il aurait envoyé Elon Musk rencontrer l’ambassadeur iranien à l’ONU serait un bon signe si elle s’avérait exacte. L’Iran a nié qu’une telle rencontre ait eu lieu, et avec les rumeurs qui circulent sur les discussions de Trump avec Poutine et d’autres dirigeants mondiaux, il pourrait s’agir d’une simple création médiatique.
Mais même s’il n’est pas vrai que Trump a envoyé Musk rencontrer les Iraniens, ce serait une bonne idée de le faire. Pourquoi Musk ? Parce que Musk n’est pas censé jouer un rôle officiel dans la future administration Trump, il peut être considéré comme un conseiller informel et un ami du président élu. De plus, en tant qu’homme d’affaires, Elon Musk parle un langage différent de celui des diplomates du gouvernement.
Pourquoi rencontrer les Iraniens ? Qu’y a-t-il à dire ? Un sujet important à aborder serait les affirmations du FBI de Joe Biden selon lesquelles il y aurait eu un complot iranien visant à assassiner le candidat Trump. Comme l’ont affirmé de nombreux commentateurs, dont l’ancien analyste de la CIA Larry Johnson, le complot décrit dans l’acte d’accusation du FBI semble improbable. Est-il possible que les faucons de l’État profond aient fomenté ce prétendu complot pour garantir qu’une fois entré en fonction, le président Trump ne serait pas tenté de s’ouvrir à l’Iran ? Il y a des antécédents de complots terroristes ourdis par le FBI, donc, malheureusement, on ne peut pas écarter cette hypothèse.
Cela signifie-t-il qu’il faut faire confiance aux dénégations iraniennes ? Bien sûr que non. Mais cela vaut la peine d’en discuter.
On s’attend généralement à ce qu’au cours de son second mandat, le président Trump revienne à la politique de « pression maximale » de sa première administration. Ce serait une erreur. Trump n’entrera pas dans le même monde lorsqu’il reviendra à la Maison Blanche. Plus que jamais, la guerre par procuration en Ukraine a démontré la futilité des sanctions et des pressions en tant qu’outil de politique étrangère. Les pays soumis aux sanctions américaines se sont de plus en plus unis et ont formé leurs propres voies commerciales et diplomatiques sans les États-Unis.
En d’autres termes, nous n’avons pas isolé la Russie, la Chine et l’Iran avec nos sanctions. Nous nous sommes isolés nous-mêmes. Nous le constatons clairement avec l’émergence d’organisations telles que les BRICS.
Une Amérique plus prospère nécessite davantage de commerce extérieur, et non moins. Frédéric Bastiat aurait dit : « Quand les marchandises ne franchissent pas les frontières, ce sont les soldats qui le font ».
Nous en avons déjà trop vu ces derniers temps. Quelqu’un a récemment écrit que si seul Nixon pouvait aller en Chine, seul Trump peut peut-être aller en Iran. Faire la paix avec l’Iran serait une réussite qui se répercuterait dans tout le Moyen-Orient et au-delà. Il serait même bénéfique pour Israël que la situation actuelle de quasi-guerre avec l’Iran soit inversée. La guerre détruit, la paix construit. Espérons une nouvelle approche.
Ron Paul | 18 nov. 2024
Source: Ronpaulinstitute.org
Traduit de l’anglais par ASI