
Des copains de génocide : Annalena Baerbock et Benjamin Netanyahu. (Service de presse du gouvernement israélien)
Peu après avoir rejoint le Parti vert irlandais dans les années 1990, j’ai assisté à quelques discussions sur les racines de la politique écologique.
Je ne me souviens pas avoir beaucoup contribué à ces discussions. Je me suis contenté de m’asseoir et d’écouter des militants plus intelligents et mieux informés que moi.
L’un d’entre eux a fait remarquer qu’il y avait eu auparavant une organisation politique exprimant un fort attachement à la nature : Les nazis parlaient souvent de sang et de terre.
À l’époque, je ne voulais pas croire que les nazis aient pu influencer le mouvement vert international de quelque manière que ce soit. Les Verts allemands que j’avais vus à la télévision semblaient tous adhérer à la philosophie « faites l’amour, pas la guerre ».
Aujourd’hui, Annalena Baerbock, membre des Verts, est ministre des affaires étrangères au sein du gouvernement berlinois. Elle parle de tirer les leçons du passé de son pays, tout en faisant le contraire.
Mme Baerbock considère l’Holocauste comme « le pire crime que le monde ait jamais connu ». Pour l’expier, elle permet un holocauste à Gaza, le pire crime que le monde ait connu jusqu’à présent au cours de ce siècle.
L’Allemagne vient de publier de nouvelles données montrant qu’elle a approuvé des exportations militaires d’une valeur de plus de 100 millions de dollars vers Israël au cours des trois derniers mois.
Cette nouvelle révélation contredit les informations selon lesquelles Mme Baerbock et un collègue des Verts refusaient d’approuver de nouvelles livraisons d’armes destinées à Israël. Les Verts auraient exigé une garantie écrite que les armes allemandes ne seraient pas utilisées à des fins de génocide.
Il est significatif qu’Olaf Scholz, le chancelier allemand, ait insisté sur le fait que les livraisons d’armes à Israël se poursuivaient, sans que Baerbock ne s’y oppose (du moins en public).
Il y a lieu d’être sceptique quant à l’affirmation selon laquelle elle voulait une « clause de génocide » dans les documents couvrant les livraisons d’armes.
L’Allemagne protège en fait Israël contre l’accusation de génocide.
Lorsque l’Afrique du Sud a saisi la Cour internationale de justice en alléguant qu’Israël violait la convention sur le génocide, l’Allemagne s’est empressée d’indiquer qu’elle interviendrait en faveur d’Israël. Mme Baerbock a elle-même déclaré en janvier qu’elle ne voyait pas en quoi Israël avait l’intention de commettre un génocide dans sa guerre contre Gaza, qu’elle a qualifiée d’« autodéfense ».
Abus de l’histoire
En juin, Mme Baerbock a prononcé un discours sur les anciennes colonies allemandes.
Elle a déclaré sans équivoque que son pays avait une « responsabilité historique » dans le « génocide infligé aux peuples Herero et Nama » dans le sud-ouest de l’Afrique (aujourd’hui la Namibie) au début des années 1900.
Mme Baerbock a demandé comment l’Allemagne pouvait faire face au passé sans reconnaître qu’elle facilitait un génocide dans le présent.
Environ 30 % de toutes les armes majeures importées par Israël entre 2019 et 2023 provenaient d’Allemagne. Seuls les États-Unis ont été un plus grand fournisseur extérieur d’armes à Israël au cours de cette période.
Et lorsque le génocide a commencé, Baerbock a passé de nombreuses semaines à refuser d’appeler à un cessez-le-feu.
Dans une interview accordée à la Deutsche Welle en novembre 2023, Mme Baerbock a expliqué que « nous sommes déterminés à assumer notre responsabilité en tant qu’Allemands ».
« Et cela signifie donner aux hommes et aux femmes juifs, que l’Allemagne a tenté d’anéantir sous la dictature nazie, un pays sûr », a-t-elle déclaré. « C’est l’État d’Israël et c’est pourquoi la sécurité d’Israël est la raison d’État de l’Allemagne.
C’est un abus de l’histoire que d’invoquer l’Holocauste de cette manière.
Les nazis considéraient les Juifs comme des Untermensch – des sous-hommes – et cherchaient à les exterminer afin de poursuivre leur vision de la pureté raciale aryenne.
Israël considère les Palestiniens comme des « animaux humains » et mène contre eux une guerre d ”extermination. Le « pays sûr » (Israël) pour lequel Baerbock s’est engagé est doté de l’arme nucléaire et met en péril la paix mondiale afin que Benjamin Netanyahu puisse rester premier ministre et que ses partenaires de la coalition d’extrême droite puissent poursuivre leur vision de la suprématie ethno-religieuse.
Le mouvement vert a clairement besoin d’être dénazifié.
Si Annalena Baerbock et les Verts allemands continuent à soutenir les crimes d’Israël, il est vital qu’ils soient rejetés par leurs partis frères ailleurs en Europe.
Il n’y a pas de place pour les divergences d’opinion sur le génocide. Les Verts sont pour ou contre
David Cronin, 26 Octobre 2024
Source: Electronicintifada.net/ Traduction ASI